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    Comment vivaient une famille paysanne aisée dans le Hainaut à la fin de l'Ancien Régime?

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    Cense de la Rocq (Hainaut)

     

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    Ferme du Mont à Thorembais les Béguines (Hainaut)

    Si l'on regarde l'ouvrage de Monsieur Delleaux sur les inventaires des censiers du Hainaut au 18ème siècle, paysans aisés dans le Nord Pas de Calais, il apparaît que le 18ème siècle est vraiment le siècle du raffinement : les gens recherchent un certain confort, consomment davantage, sont de plus en plus dans le paraître et au final possèdent des biens dont ils n’ont pas nécessairement besoin mais qui font « bien » dans une maison ou même sur soi …. En tous les cas ce qui suit est à mettre en parallèle avec les articles que j’ai écrits intitulés « Habitat et intérieur lillois » et « Habitat et intérieur intérieur toulousain » qui montrent également à la même époque cette recherche de confort, d’aisance dans les intérieurs et dans le même temps le besoin de paraître.

    C’est ainsi que les inventaires de cette époque montrent que les censiers du Hainaut adoptent progressivement de nouveaux meubles de rangement : volonté croissante de consommation et nouveau mode de vie : verrier, buffet, ménagers …

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    Verrier du 18ème siècle

    Ainsi Nicolas Godin à Courbois, hameau de Condé, possède en 1739 « une garde-robe de bois de chêne à fiche de cuivre » estimée à 72 livres ; Charles Lefebvre censier à Thivencelle, à l’est de Condé, possède quant à lui une armoire en bois de noyer sculptée 

    L’armoire se répand en effet dès la fin du 17ème siècle dans la plupart des logements et  remplace ou cohabite encore avec l’incontournable coffre. La commode, quant à elle, meuble plus raffiné et d’ordinaire réservé aux élites citadines, fait son apparition tardivement, à la veille de la Révolution, chez Louis Dupriez à Hergnies en 1787.

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    Coffre du 18ème siècle

    Petits signes de richesse jusque-là quasiment inconnus à la campagne :

    • la pendule : dès 1736 chez Marie Chantreau, qui occupe une ferme à trois charrues à Haulchin. Armand Lequipart en 1781 laisse trôner dans la cuisine de sa ferme à Orsinval, une pendule estimée à 24 livres et une autre dans sa chambre évaluée à 30 livres .
    • Un baromètre à Poix-du-Nord en 1739 chez François Crapet

     

    Au sein des intérieurs, la multiplication des salles et leur spécialisation se développent au 18ème siècle. Le mobilier se diversifie également : les traditionnels bancs ou « escabelles » sont troqués, petit à petit, pour des fauteuils « garnis de clous jaunes » chez Marie Jeanne Hautecoeur, recouverts parfois de tapisserie de laine, pour des chaises en cuir ou couvertes de moquette, pour une bergère également que l’on découvre chez Pierre Manesse en 1770. 

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    banc coffre du 18ème siècle

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    Bergère du 18ème siècle

     

    Les points d’éclairage sont maintenant plus nombreux. Les traditionnels « crassets » ou lampes à l’huile et chandeliers de cuivre et d’étain laissent place pour les plus aisés à des lustres. Frédéric Cousin possède à Happegarbes, hameau de Landrecies, « un lustre de fer blanc » suspendu au plafond d’une des pièces de sa ferme en 1739 

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    Lustre en bois doré du 18ème siècle

    Chaleur et intimité deviennent importants : Le rideau apparaît aux fenêtres de Louis Dupriez en 1787.

    Le poêle à charbon marque une véritable révolution dans les conditions d’existence à la ferme, en y diffusant une chaleur régulière et uniforme. On rencontre le premier « fer à bruller de la houille » chez Pierre Tel en 1742, censier à Denain. En 1762, François Gilman en possède même deux, un dans sa cuisine et un plus petit dans sa chambre.

    Commodités : Quelques privilégiés disposent d’une fontaine intérieure. Un exemple à Thivencelle en 1760 où Madeleine Willaume s’est fait installer une fontaine de cuivre chez elle. De même Claude Thomast dispose en 1752 d’un urinoir en verre.

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    urinoir en verre

    L’adoption des nouvelles modes alimentaires entraîne un élargissement de la batterie de cuisine et l’arrivée d’une nouvelle manière d’accueillir ses voisins, proches ou amis.

    • Ainsi la nourriture crue remporte un franc succès parmi les censiers du Hainaut dès les années 1760 : en témoigne le nombre de saladiers, de bouteille d’huile et de vin « aigre » recensés dans les inventaires.
    • Pierre Couteau possède quant à lui plus d’une douzaine de fourchettes et de couteaux en argent, ainsi qu’une salière de même nature.
    • Apparition des tourtières, poissonnières, tourne-broches et coquemars ou encore assiettes à dessert, que l’on repère chez Jean Cazier à Sainte-Calix, hameau de Condé, Jacques Dessigner à Avesnes-le-Sec ou Marie Bar à Marly 
    • la veuve de Martin Macarez en 1752 ou Marie Broutin qui possède en 1767 « huit tasses au thée avec leurs soucoupes » et un jeu de cartes sur un tapis vert que l’on retrouve chez Marie Hautecœur en 1733
    • Pierre Manesse possède des « tasses capucinnes », dans lesquelles on verse le café que l’on sucre à volonté à l’aide d’une pince, raffinement oblige, tout en fumant le tabac, conservé dans une tabatière en argent.

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    Tasse, sous tasse et cafetière du 18ème siècle

    La garde-robe des fermiers du Hainaut n’a rien à envier à celle de certains bourgeois, voire même d’aristocrates de Valenciennes : habits de draps d’Elbeuf (1762) ou de Silésie (1780), tabliers de Guyenne (1731) et de Perse (1750), jupes d’étamine et de taffetas « fleuragées » ou « a petit bouquet » (1787), siamoises (1739) sont le lot quotidien de bon nombre d’entre-eux. Les couleurs sombres du début du siècle disparaissent au profit de teintes chatoyantes, telle cette « juppe de cotton cadrillier bleu et jaune » portée par Anne Donvillers en 1780 

    La pierre tombale du riche laboureur Philippe Carette et de son épouse Marguerite de Ribeaucourt (décédée en 1628) à Bussus Bussuel (Somme) montre une certaine aisance déjà au 17ème siècle : cape à épaulette et  bottines à fleurs pour Philippe.

    À la fin du 17ème siècle d'ailleurs, Alexandre Dubois, curé de Rumégies près de Saint-Amand, observait déjà, et non sans critique, l’écart social qui s’opérait quotidiennement entre les censiers et le reste de ses ouailles : « les enfants de ces personnes [les censiers], (…) vêtus d’une façon tout autre qu’il n’appartient aux paysans : les jeunes hommes avec des chapeaux galonnés d’or ou d’argent, et ensuite du reste ; les filles avec des coiffures d’un pied de hauteur et les autres habits à proportion. Et, comme leurs pères et mères sont riches, ils sont d’une insolence inouïe »  H. Platelle, Journal d’un curé de campagne au xviie siècle, Paris, Le Cerf, 1965, réed. Septentrion, 1997, p. 105

     

    La vie des censiers du Hainaut au 18ème siècle

    "La nouvelle maison rustique", ouvrage largement diffusé chez les notables ruraux : gros fermiers, riches propriétaires, bourgeois cultivateurs, curés, notaires ...

     

    Sources

    Fulgence Delleaux : Progrès agricoles et modernisation culturelle au xviiie siècle. Les campagnes du Hainaut au miroir des inventaires de censiers

    Thierry Sabot : hiérarchie et ascension sociale de nos ancêtres paysans du 16 au 18ème siècle

     

     


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    Le monde paysan de l’Ancien Régime est un monde assez complexe tant dans sa hiérarchie que dans son monde de fonctionnement interne ; complexité accrue du fait de la multitude de nuances locales qui viennent parfois jusqu’à contredire ce que l’on pensait être un principe de base (la définition de laboureur par exemple).

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Pour le moment nous nous en tiendrons à la hiérarchie sociale du monde paysan.

    Avant toute chose il est nécessaire de recenser les différentes appellations qui pouvaient exister : tâche difficile au regard d’une part du nombre important de métiers gravitant dans le giron paysan et d’autre part des différentes significations données à un même nom en fonction des localités et des régions.

    Reprenons les termes les plus courants :

    • le laboureur :
      • en Picardie le laboureur est le plus souvent un gros paysan, tout en haut de l'échelle
      • En Flandres maritime (Dunkerque, Bergue, Cassel) et en Flandres wallonne, le laboureur est un petit propriétaire indépendant avec quelques employés
      • On va parler aussi en Touraine ou en Bourbonnais de laboureur à bras : un homme à gage, simple domestique qui tient la charrue chez un propriétaire
      • En Savoie le laboureur est un journalier ; le rôle des pauvres et misérables de la paroisse de Veyrier près d’Annecy le Vieux en Haute Savoie montre que de nombreux laboureurs figuraient parmi les indigents
      • Dans la vallée de l’Adour (dans les Pyrénées) on était laboureur quand on avait au moins 5ha sinon on était juste un ménager - En Albigeois c’est l’inverse : le ménager possède davantage que le laboureur
      • En Lorraine le laboureur est en haut de l’échelle sociale : en 1775 le Parlement de Nancy précise que « chaque village contient presque toujours dix manœuvres pour un laboureur »
      • A noter que le terme laboureur va progressivement disparaitre au cours des 18 et 19ème siècle au profit du terme de cultivateur.

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Labours et semences en Auvergne

    • le censier : Dans le nord de la France et en Belgique, ce terme désigne celui qui tient une cense à ferme ainsi qu’une métaierie (la cense signifiait fermage à l’origine puis est devenue le nom de la ferme) 

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Cense abbatiale de Mons en Pévèle (59)

     

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Cense au pigeonnier près d'Orchies (59)

     

    • le bordier : paysan qui tient une petite ou moyenne exploitation de 2 à 15ha : la borderie ou la borde ; on rencontre ce terme dans l’ouest et le sud ouest
    • le closier est un vigneron qui occupe une petite exploitation de 6 ou 7 ha, la closerie dans l’ouest : il dispose d’une maison louée ou gratuite, d’un jardin, de bâtiments d’exploitation, d’une ou deux vaches ; il est salarié de son propriétaire et travaille au forfait : environ 20 livres par arpent de vigne travaillé ; il ne dispose pas de la récolte qui revient en totalité au propriétaire
    • le haricotier du Beauvaisis est un petit laboureur propriétaire de sa maison et d’un petit jardin, et qui possède en propre 3 à 4ha tout en louant la même surface en fermage
    • le journalier ou manouvrier ou brassier : personne pauvre qui vit du travail de ses bras et qui n’a aucun bien, qui est payée à la journée ou à la tâche ; parfois il s’agit de petits ou moyens propriétaires victimes d’une régression sociale brutale suite à une crise économique

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    • le ménager : petit paysan propriétaire du nord de la France à peine mieux loti qu’un manouvrier alors que dans le sud il est un laboureur souvent aisé mais pas toujours (cela dépend des localités)
    • le jardinier : employé par un grand propriétaire ; le rang social de ce dernier influera sur la condition du premier ; on trouve également des jardiniers maraichers qui sont de très petits paysans qui se livrent à des cultures délicates demandant beaucoup de travail sur une toute petite surface et qui travaillent dans les faubourgs des ville
    • le coquetier ou cocognier est un éleveur de poules et de pigeons qui écoule sa production d’œufs sur les marchés urbains locaux 
    • le régisseur ou intendant : paysan salarié recruté par un grand propriétaire pour gérer l’exploitation 
    • le laboureur receveur organise la levée de droits seigneuriaux (redevances ; dimes inféodées, amendes …) 
    • le laboureur fermier exploite la terre en fermage 
    • le rentier vit des redevances prélevées sur les produits de la terre

     

    Il faut avoir en tête que ces « catégories » ne sont pas hermétiques – on peut avoir le meunier souvent riche qui exploite la ferme du moulin  ou le ménager qui est aussi marchand …

     

    La classification qu’il est possible de proposer va finalement opposer ceux qui ont des attelages de labour (chevaux, ânes, bœufs) et ceux qui n’ont que leurs bras : les  laboureurs contre les brassiers.

    A noter toutefois que parmi les laboureurs tous ne sont pas égaux : on a des paysans qui ont « charrue entière » d’autres une « demi charrue » seulement ; mais ce n’est pas là l’essentiel car l’opposition principale reste laboureur contre brassier.

    La question de la propriété importe peu ici car un brassier a souvent quelques lopins de terre et quelques bêtes et le laboureur n’est pas nécessairement propriétaire car  il se peut fort bien qu’il ne tienne son exploitation, au moins en grande partie, qu’à titre de fermage temporaire et c’est d’ailleurs souvent le cas. N’oublions pas à ce propos que si sous l’Ancien Régime 80% de la population vit et travaille dans les champs rares sont les exploitants qui sont réellement propriétaires de la terre.

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Ferme de Lucien Deswarte à Zuydcoote (59)

    Il faut en fait retenir comme critères :

    • la surface de l’exploitation (à ce titre le seuil de l’indépendance économique est en moyenne de 5 à 10ha : selon Pierre Goubert le paysan indépendant est « celui qui quelle que soit la conjecture va assurer grâce à ses terres, la subsistance des siens, le paiement des impôts et faire des ventes parfois fructueuses»
    • le capital d’exploitation : plusieurs charrues, l’outillage, le cheptel (une charrue vaut en moyenne 30ha quand elle est mise en valeur par un attelage de 3 chevaux donc le nombre de charrue donne ainsi une idée de la surface exploitée) 

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

     

    De façon générale on peut dégager le schéma pyramidal suivant en tenant compte bien sûr des spécificités locales.

    Les paysans dominants, minoritaires dans la population; ce sont les gros laboureurs, les fermiers, les censiers, les laboureurs marchands. Ils ont des exploitations de 30 à 100 ha, plusieurs train de charrue (charrue + bœufs ou chevaux) et emploie une main d’œuvre importante. Ne nous y trompons pas : même eux ne sont pas nécessairement propriétaires de l’ensemble des terres qu’ils exploitent : souvent elles sont louées à un grand propriétaire non résident (seigneur, noble, bourgeois ou religieux) qu‘ils représentent aux yeux des villageois

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Ferme de Ponceaux en Picardie

    Les paysans indépendants ou paysans moyens sont les ménagers du Midi et du Languedoc les métayers de l’Ouest et du Centre,  les laboureurs du bassin parisien et du Centre. Ils exploitent de 10 à 30ha et ont une main d’œuvre essentiellement familiale plus des saisonniers ; au moins un train de labour (2 chevaux de trait et une charrue dans le Nord par exemple) ;  souvent un revenu supplémentaire venant d’un métier artisanal ou d’un petit commerce local

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Ferme réhabilitée près de Toulouse

    Les petits laboureurs sont les ménagers du Nord, des paysans semi indépendants qui exploitent entre 5 et 10 ha parfois un peu plus. Ils ont souvent un train de culture incomplet et doivent s’associer avec d’autres pour le compléter. Ce sont aussi les closiers de l’Ouest, les haricotiers du Beauvaisis et les bordiers de l’Ouest et du Centre et du Sud Ouest qui eux, exploitent de 3 à 10 ha, sans train de labour, et sans réelle indépendance économique.

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Ferme à Sotteville sur mer en Normandie

    Les paysans dépendants regroupent quant à eux de 35 à 50% des paysans : ce sont sont les manouvriers, brassiers, journaliers, charretiers, domestiques agricoles qui ne possèdent pas de terres  ou qui exploitent un jardin ou une micro exploitation de 2 ou 3ha.

    Hiérarchie sociale dans le monde paysan sous l'Ancien Régime

    Ferme près de Lille

     

    Sources

    Paul Leuilliot : Au 18ème siècle : histoire agraire, histoire sociale

    Marc Bloch : Les caractères originaux de l’histoire rurale française

    Thierry sabot : hiérarchie et ascension sociale de nos ancêtres paysans du 16 au 18ème siècle

    Nos Ancêtres, Vie et Métiers n°5

     

     


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    Il s'agit de la personne chargée de fournir à une grande maison les provisions de bouches, viande, gibier, poisson ...

     

    Source : Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercées dans Paris depuis le 13è siècle de Alfred Franklin


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    Le sayetteur est un tisserand en laine.

    La sayeterie est la branche la plus importante des industries de la laine : elle avait pour spécialité la fabrication des étoffes rases et sèches de pure laine.

    La sayette est donc une étoffe légère obtenue par tissage de la laine peignée et séchée avec l’addition autorisée d’un seul fil de soie à chaque fil de cette laine: le "fil de Sayette". Sa confection nécessite une trentaine d'opération.

    Au XVIIe siècle, la sayetterie subit une importante croissance à Lille. Des quartiers entiers  comme St Sauveur à Lille vont fabriquer de la sayette.

     


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    Le rewart est un officier municipal. C'est le Magistrat de Lille (sorte de conseil municipal) qui nomme le rewart.

    Celui-ci siégeait dans l’assemblée de la loy mais derrière les échevins, alors que lors du conseil ou lors des cérémonies, il passait avant le mayeur lui-même.

    Il était le représentant officiel du corps des bourgeois et progressivement ses fonctions firent de lui le véritable gardien de la ville fortifiée, le chef de la police urbaine.

    Le rewart avait en charge la police des foires aux chevaux et bestiaux, l’éclairage des rues, la lutte contre l’incendie, l’organisation du guet sur le clocher…etc.


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