• Fin du 19ème siècle, il y a à Frouzins cinq employés municipaux : l’instructeur militaire, le secrétaire de mairie, le tambour afficheur, le garde champêtre et le monteur de l’horloge.

    Le tambour afficheur est une sorte de crieur public chargé de d’annoncer à la population et au son du tambour les nouvelles importantes, les activités à venir. Il collait également les affiches municipales sur les panneaux réservés à cet effet.

    T comme TAMBOUR afficheur et autres employés municipaux

    Le 12 juin 1896 lors des délibérations municipales de Frouzins, on apprend que le tambour afficheur actuel touche 80 francs annuels pour creuser les fosses au cimetière (il a donc cette tâche supplémentaire)  ; il demande 150 francs. 80 francs est peut-être trop bas mais 150 francs est trop élevé d’après les délibérations. Le Conseil municipal va donc chercher un autre tambour afficheur fossoyeur

    Quant au garde champêtre, Joseph Pujol, il semble, toujours d’après les délibérations du 12 juin 1896, qu’il ait commis de nombreuses irrégularités et incorrections dans son service ; il est donc suspendu de ses fonctions pendant un mois.

    Dominique Coussergue le remplace au vu de son honorabilité de ses anciens services dans l’armée.

    Finalement il semblerait qu’au vu de l’hostilité active du sieur Pujol à l’égard de la municipalité et du fait qu’il passe son temps à s’occuper de ses bêtes et travaux sur sa propriété au lieu de travailler, il soit relevé définitivement de ses fonctions.

     

     

     


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  • L’idée est ici de compléter les articles (ici, ,) que j’avais rédigé sur cette thématique par ce que j’ai trouvé dans les archives municipales de Frouzins. Je n’ai pas tout dépouillé mais voici quelques informations, en vrac, que j’ai trouvées.

    En 1917 Jean Bruzaut et Jean Gaspard bénéficieront de l’assistance aux vieillards car « ils ont un âge très avancé et en ces temps de vie chère, n’ont pas les ressources suffisantes pour faire face aux exigences de la vie »

    En 1897 : 47 personnes bénéficient de l’assistance médicale gratuite  + deux nouvelles personnes : les époux Rey

    Février 1899 : « Monsieur le Maire soumet au Conseil la liste des jeunes gens ne paraissant point passible de la taxe militaire pour cause d’indigence et comprenant deux jeunes gens : Gilabert François et Lacoste Célestin. Le Conseil reconnaissant que les familles des deux jeunes gens sont tout à fait indigentes est d’avis de les exempter de la taxe militaire. »

    En 1901, 19 personnes bénéficient du secours médical

    15/10/1903 : « Monsieur le Maire expose qu’une nommée Dufaut Caroline épouse de Gaston Paul, cultivateur à Frouzins, actuellement sans ouvrage et dépourvu de ressources s’est accouchée le 10 octobre courant d’un enfant de sexe féminin qu’elle allaite actuellement et que ce jeune ménage ne peut que péniblement faire face à son entretien. Cette famille se trouvant dans l’impossibilité absolue de s’acquitter des honoraires de la sage femme de Seysses qui a procédé à l’accouchement de l’épouse Gaston, le conseil admet cette dernière à l’assistance médicale gratuite et décide de faire acquitter les honoraires qui s’élèvent à20 francs sur les fonds départementaux de l’assistance médicale ».

    I comme INDIGENT

     


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  • La suette sévit à Frouzins en 1782 d’après les dires de Monsieur de Gilède-Pressac, curé de Frouzins.

    Il s’agit d’une « maladie contagieuse qui affligea grande partie du royaume. Il mourut beaucoup de monde et aux environs de notre paroisse ».

    « L'on fut obligé d'approuver tous les prêtres de la ville pour confesser. Les prêtres des paroisses n'étaient occupés que de porter le Viatique et l'Extrème-Onction. A peine étaient-ils sortis d'une maison que l'on les conduisait chez les autres malades. Comme l'on n'avait jamais connu une telle maladie et que l'on ne connaissait point les remèdes qu'il fallait y appliquer, c'est ce qui fut cause d'une si grande mortalité ».

    « On suait beaucoup et l'on croyait devoir se tenir en couvert. On défendait même de prendre l'air, de sorte qu'à force de sueurs et de chaud l'on s'étouffait. L'on prenait même la précaution de coudre les draps du lit pour ne point prendre l'air. — Cette maladie cessa quand on connut l'abus de tant de précautions et lorsqu'on ordonna aux malades de se faire saigner et de purifier l'air de la chambre. Pour lors la maladie cessa. La peur qui avait saisi les esprits fit mourir beaucoup de monde ».

     

    Le curé de St Germier de Muret, où la suette s’est également abattu a catégorisé la suette en 3 classes :

    « La première était supportable et n'empêchait pas autrement d'agir.

    La deuxième fixait au lit, la tête variait et il y avait du danger les trois et quatre premiers jours.

    La troisième enlevait le malade dans deux ou trois jours : le transport était formé souvent dans vingt-quatre heures et au moment qu'on s'y attendait le moins ».

     

    Le curé de St Germier nous précise que « ceux qui en échapèrent furent près de six mois à se remettre : on les seigna et au bras et au pied ».

    La peur dû être grande car le curé de St Germier précise qu’  « on ne sonna plus les cloches, ni on ne chantait pas dans les obsèques, ni on n'entrait pas les cadavres dans les églises. Jamais on ne vit ni plus de piété, ni religion dans tous les états et les âges. Tous se firent un devoir de se confesser; on n'entendit plus raisonner les philosophes, on se confessait presque publiquement et tout prêtre fut approuvé [pour entendre les confessions] ».

    Un sieur de Mongeard (dans le Lauragais), Monsieur Durand de Nougarède, est plus prolixe quant aux méthodes de soins utilisées par le médecin du lieu pour lutter contre la suette cette même année :

    « Notre médecin a été assez heureux dans toutes ces cures Voici comme il agit : si la maladie commence par des douleurs à la teste, il fait appliquer les vésicatoires aux jambes. Il apaise les mouvements d'estomac qui fatiguent le malade par une cuillère d'huile de Provence mêlée avec une égale quantité de suc de limon ou de bon vinaigre. La boisson qu'il donne est de fleurs de mauve ou d'orge un peu échauffée, peu de bouillon. Les sueurs soutenues par cette diète sont bientôt suivies de boutons qui se dessèchent au septième jour de la maladie. On acidule la tisane par quelques goûtes de bon vinaigre. Si la maladie se présente sous un caractère de bénignité, on laisse le malade aux soins de la nature, secondée par un régime adoucissant ».


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    Dans le cimetière de Frouzins, se trouve un tumulus et c’est sur celui-ci que s’éleva la première église de Frouzins, que l'évêque St Germier dédia à la Sainte Croix. A la mort de ce saint cette église lui fut consacrée.

    Elle fut à de maintes reprises détruite ou saccagée mais elle fut toujours relevée ou restaurée.

    Malheureusement, elle fut démolie en exécution d'un décret de la Convention n'autorisant qu'une seule église dans chaque village.

    En effet en raison notamment de l’insalubrité de cette première église, une autre église (notre église actuelle) fut construite en 1522, près du château fort ( que l’on situe à peu près au niveau de la pharmacie, rue du Fort).

    Nous sommes alors à l’époque de la Réforme et de la Contre Réforme et de la naissance d’une nouvelle religion : le protestantisme.

    Une visite de 1596 d’un prélat ecclésiastique nous apprend que « Les pieux fidèles de la paroisse Saint-Germier de Frouzins, un peu abattus par le contre-coup des mauvais jours de la Réforme, sans avoir cependant donné aux calvinistes aulcun adepte par la grâce de Dieu, instruits soigneusement de leur religion, reprirent bientôt courage … » ».

    La visite du 14 février 1639 effectuée par Charles de Montchal, archevêque de Toulouse (1628-1651), nous apprend que « Suivant l'élan général de l'Eglise de France dans la voie de la réparation des outrages des Huguenots adressés tant à la sainte Eucharistie qu'à la Mère de Dieu, ils s'enrôlèrent dans la confrérie du Très Saint Sacrement érigée à Frouzins en 1555, tandis qu’ils dédièrent la nouvelle église (de Frouzins) de Saint-Cyr à la Très Sainte-Vierge. »

    Toujours d’après la description de la visite de 1639, se trouvait dans l’église « un retable en bois de chaisne faict en arceau peint ; et au milieu d'iceluy dans une niche une image de Nostre-Dame en bosse tenant-son petit Jésus entre ses bras, parés d'une  robe de damas blanc avec un passement d'or faux au-dessus et au dedans une courtine de toile »

    (Au 19ème siècle, à la place de l'ancien rétable de Notre-Dame dont parlent les visites canoniques se dressera un tableau représentant saint Germier, grandeur naturelle, revêtu de l'aube, de la chape, portant les insignes de sa dignité, la mitre en tête, la crosse à la main et bénissant. Ce tableau est l'oeuvre du colonel de Caumels, beau-frère de Jean-Louis-René de Gaillard dont on a déjà parlé).

    R comme RELIGIEUX

    Eglise de Frouzins

    Cette nouvelle église est formée d'une nef unique de 17 m sur 7 dont les murs étaient en pisé. La sacristie voûtée d'ogives carrées ainsi que le clocher étaient en briques.

    Le clocher sera inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 8 novembre 1926 ; il a été décrépi et ses briques rejointoyées en 1975.

    R comme RELIGIEUX

    L'histoire religieuse de Frouzins et de son église ne serait pas complète si l'on n'évoquait pas la présence des religieuses, présente pendant un siècle (1852-1954). Au nombre de trois puis deux, installées au couvent (actuellement Le Cantou, rue G Berdeil), elles s'occupaient de former les jeunes filles à l'enseignement ménager et la couture, enseignaient le catéchisme, entretenaient l'église et la sacristie et rendaient visite aux malades.

     

    Mais revenons à notre église du cimetière.

    Lors de la visite du 14 février 1639, Charles de Montchal, archevêque de Toulouse, a visité  le cimetière qui est donc « à l'extrémité du village du costé de l'occident et  ayant trouvé l'église de Saint-Germier bastie au milieu dudit cimetière, serions entré dans icelle et aurions visité un autel que nous avons trouvé couvert d'une nappe et une pierre sacrée enchâssée au milieu d'iceluy sans autre ornement ».

    R comme RELIGIEUX

    Portion du cimetière - la tâche verte dans l'enceinte est le fameux tumulus sur lequel est érigée une croix en lieu et place de l'ancienne église

     

    Le  22 novembre 1733  Guillaume Betou, prêtre et docteur en théologie, chanoine, prévôt du chapitre de Toulouse, archidiacre, vicaire général et official de Mgr l'Illustrissime et Réverendissime père en Dieu, messire Jean-Louis de Balbes-Berton de Crillon, archevêque de Toulouse  visita l'ancienne église paroissiale dédiée à saint Germier « qui étant fort éloignée du village, elle est abandonnée; on n'y fait plus de service depuis un temps ymmémorial... En nous retirant, nous avons passé devant ladite église, nous y sommes entrés et nous l'avons trouvée placée au milieu du cimetière qui est fort grand et entouré de paroits, auxquelles il y a quelque brèche. Quant à l'église il n'y reste que les quatre murailles, le toit et la masse de l'autel, le tout fort délabré... L'église de Notre-Dame (l’actuelle église) où se fait,  le service, est assez grande et bien carrelée, le toit a besoin d'être réparé... Nous ordonnons que dans trois mois on faira les réparations... Nous ordonnons que l'on tiendra les murailles et le toit de l'ancienne église réparés et qu'elle restera toujours fermée à clef ».

    Pierre de Robert recteur de Frouzins (1734-1747), né à Toulouse, recteur de Frouzins, dans ses réponses, en 1746, à Charles-Antoine de La Roche-Aymon, archevêque de Toulouse (1740-1753), dit : « ... Il n'y a dans l'église Notre-Dame (du village) qu'une chapelle soubs l'invocation de saint Cirice et sainte Julitte... Il y a dans la paroisse une vieille église qu'on appelle de Saint-Germier, où l'on faisait autrefois les offices certains jours de l'année, mais à peine trouverait-on quelqu'un dans la paroisse qui s'en ressouvienne; elle est aujourd'hui entièrement ruinée et délabrée; il n'y reste que les quatre murailles très anciennes et ruineuses, et le toit; elle est située au milieu du cimetière et fult interdite, m'a-t-on dit, déjà du temps de Mgr de Carbon, vers l'année 1675. »

     

     


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  • En dépouillant les BMS de Frouzins, je suis tombée bien évidemment sur plusieurs couples qui ont eu le malheur de perdre des enfants (en bas âge ou pas) et j’ai une pensée surtout pour deux couples dont aucun enfant n’a survécu et dont la maman est morte jeune.

    Jean Bergougnan et Françoise Cardet ont eu 4 enfants en 10 ans et aucun n’a survécu.

    Un enfant mort né

    Deux enfants décédés avant 5 ans

    Un enfant décédé avant 10 ans

    La maman est morte à 35 ans, 6 mois après la naissance du dernier.

    Q comme QUEL malheur !

    François Lavigne et Toinette Laforgue ont eu 7 enfants en 16 ans dont cinq qont morts avant un an et deux sont morts avant 5 ans. La maman est morte à 40 ans.

     

    Q comme QUEL malheur !

    Un autre couple, Marc Bousinac et Antoinette Estèbe ont eu 3 enfants en 5 ans et tous sont morts avant 5 ans.

     

    Q comme QUEL malheur !

     

     


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