• L'hygiène sous l'Ancien Régime à Toulouse - 2

    Hygiène personnelle

    Comme vu dans mon précédent article sur l'hygiène au XIXème siècle, la notion de propreté sous l'Ancien Régime n'était pas tout à fait celle que l'on a aujourd'hui : à cette époque, propreté = changement fréquent de linges.

    Raison pour laquelle les inventaires révèlent d'importantes quantités de vêtement de dessous et ce, dans toutes les couches sociales : une dizaine de chemises et trois paires de bas chez les artisans, deux à trois fois plus chez les marchands, plusieurs dizaines chez les plus riches bourgeois et les nobles.

    La toilette se limitant aux parties visibles du corps (le visage et les mains), l'équipement est réduit au plus strict minimum : quelques grands bassins et cuvettes et des pots à eau.

    L'hygiène sous l'Ancien Régime à Toulouse

     

    L'hygiène sous l'Ancien Régime à Toulouse

     

    Au cours du XVIIIème siècle, le goût des ablutions, nous l'avons vu, se répand chez les nobles et les riches bourgeois. Logements de ces riches personnes disposent souvent à cette époque d'un cabinet de toilette : à la veille de la Révolution, tous les hôtels de parlementaires en possèdent au moins un voire plusieurs comme c'est le cas pour le premier président qui en possède 6.

     

    L'hygiène sous l'Ancien Régime à Toulouse 

    exemples de mobiliers pour le bain avec le chauffe bain au premier plan à droite, un bidet, une baignoire et une chaise percée            

     

    On y trouve des tables de toilettes surmontées de miroirs et garnies de peignes, brosses, étuis à savonnettes, plats à barbe, rasoirs, ciseaux, fers à friser, boites à poudre, flacons de parfums, draps et serviettes de toilette et des bidets de bois ou de faïence.

     

    L'hygiène sous l'Ancien Régime à Toulouse cabinet de toilette, château de Fontainebleau

     

    Les cabinets de bains, munis de baignoires en bois doublé de plomb ne se rencontrent que chez la moitié des parlementaires. Celui du président Emmanuel de Boyer-Drudas de Sauveterre (1725-1789) offre un confort unique à Toulouse avec sa chaudière de cuivre posée sur un fourneau et son réservoir pour l'eau froide.

     

    Quid des bains publics ? Au XVIème siècle, ces bains ont mauvaise réputation et sont soupçonnés de favoriser la diffusion de la peste.

    Au XVIIIème siècle au contraire on conseille les bains de santé; Cinq bains publics sont installés de part et d'autre de la Garonnette (il s'en implante plusieurs dans la rue des Couteliers, à cause de la proximité de la Garonnette,mais à la suite de l'ouverture de bains publics mixtes (anciens no 11 et 21), la rue devient un des hauts lieux de la prostitution toulousaine) et un sixième faubourg Saint Etienne, au pied du coteau de Guilhemery. Il s'agit des bains de la  Baraquette, ouverts en 1769 par le manufacturier Debru. On y sert des cafés, du chocolat, des sirops. les bâtiments sont environnés de jardins et de fontaines. Les salles individuelles pour hommes et femmes contiennent un lit de repos et une baignoire alimentée par deux robinets (eau froide/eau chaude) et un thermomètre pour vérifier la température de l'eau.

    L'hygiène sous l'Ancien Régime à Toulouse

     

    Sources :

    Vivre à Toulouse sous l'Ancien Régime de Michel Taillefer 

    Entre tradition et modernité, les intérieurs toulousains au XVIIIème siècle de Christine Dousset

     

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