• Mémoires d'un paysan bas breton de Jean Marie Déguignet (1834-1905)

     

     

     

    Jean-Marie Déguignet est né en 1834 dans une famille bretonne très pauvre. Il a grandi dans un milieu "où presque personne ne savait lire ou même parler un mot de français". Mais, dévoré par le désir de s'instruire, le petit vacher misérable apprit d'abord seul à lire et à écrire.

    Après s'être engagé dans l'armée, il prit part à presque toutes les campagnes de Napoléon III, de l'Italie au Mexique en passant par Jérusalem qu’il visita en « touriste ».

    Anti cléricaliste et républicain convaincu, il revient en Bretagne avec pour tout objectif de se suffire à lui-même. Le destin en décida autrement : il se maria un peu contraint et forcé et devint tour à tour agriculteur, assureur, buraliste. Ruiné et oublié de tous, il mourut en 1905 à l'hospice dans le plus grand dénuement peu après avoir achevé la rédaction de ses mémoires.

    Ses écrits sont un réel témoignage des mœurs de l’époque. On y découvre le poids énorme de l’église et des superstitions dans la façon de raisonner et d’agir de ces paysans et de ces petits bourgeois. Les nouveautés font peur et sont l’œuvre du malin, aller à l’encontre des traditions ne peut être que mauvais, essayer de comprendre le monde est un pêché.

    Bref, je suis certaine que ce portrait sans concession de la Bretagne du 19ème siècle se retrouve dans n’importe quelle région de France.

    A lire impérativement !

    « Odeurs corporelles au fil des siècles - 3ème partieHistoire de l'alimentation de 1850 à la 1ère guerre mondiale »

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