• Le tulliste

    Le tulliste est l'ouvrier en charge de la fabrication de la dentelle. Il conduit, entretien et assure le bon fonctionnement du métier Leavers.

     

    Calais est une des deux villes (avec Caudry) à avoir fait de la dentelle mécanique sa spécialité.

    Le tulliste

    Calais n’a aucune tradition textile particulière mais il s’avéra que deux anglais Clark et Bonnington débarquèrent à Calais en 1816 en toute illégalité un métier de type nouveau pour faire de la dentelle industrielle, en pièces détachées et apportent également leur savoir-faire. D’autres suivirent ; des ouvriers anglais sautèrent le pas et vinrent en France (ils souffraient à l’époque de la surproduction tullière en Angleterre qui abaissait considérablement le prix de la main d’œuvre).

    Les premiers tullistes anglais s’installèrent à Valenciennes, Douai et surtout Calais mais le manque de place les contraignirent à développer leur activité dans le faubourg maraîcher de Saint-Pierre-lès-Calais.. En moins d’un demi-siècle, Saint-Pierre devient une ville cosmopolite prospère et dépassa en nombre d’habitants Calais, au point que les deux villes fusionnent officiellement en 1885.

    La problématique de surproduction arriva toutefois également outre-Manche : Villermé (médecin français - 1782/1863) en 1840 dit : « aucune classe d’ouvriers n’a vu réduire autant ses salaires depuis 15 ou 16 ans … et n’a passé plus rapidement d’une grande aisance à une grande détresse ».

    Un ouvrier tulliste travaillant sur le métier gagne en effet en 1823 entre 15 à 20 francs par jour tandis qu’en 1834 il ne gagne plus que 3 francs au maximum.

     

    Qu’est-ce que la machine Leavers ?

    En fait tout part de l’anglais John Heathcoat qui réussit dès 1808, en s’inspirant du travail des dentellières, à tisser mécaniquement du tulle.

    A la même époque, le mécanicien français Jacquard inventait le métier à tisser, qui porte d’ailleurs son nom, lequel permettait de créer les motifs à l’aide de cartes perforées. 

    Le tulliste

    En 1830, un certain Leavers eut l'idée d'allier la technique Jacquard au procédé mécanique de John Heathcoat.  Ce sera la combinaison de ces deux inventions qui donnera naissance aux métiers LEAVERS, de grosses machines de dix à quinze tonnes et dix, douze mètres de long qui fonctionnent dans un bruit assourdissant  dû aux milliers des disques métalliques portant les fils qui se croisent pour former les nœuds (ces nœuds empêchent la dentelle de se déchirer si elle est coupée et qui sont la signature d’une dentelle traditionnelle artisanale).

     

    Le tulliste

     

      

     

    Le tulliste

     

     

    Le tulliste

     

    Quelles sont les étapes de la création de la dentelle ?

    D’abord, il faut créer le dessin ou le motif (travail de l’esquisseur),

    Le tulliste

     

    puis le transposer sur une carte. Sur cette carte quadrillée, chaque fil est représenté d’une couleur différente qui reproduit le chemin que le fil doit parcourir dans le métier, comme par exemple deux cases à droites ou une case à gauche. Cette carte quadrillée est ensuite «codée» sur des cartes perforées.

     Le tulliste

    Ces cartes perforées étaient par la suite lues par des machines spéciales, les métiers Jacquard, qui pilotent les grands métiers à dentelle. Ces énormes métiers nouent et serrent des centaines de fils simultanément selon les trous des cartes perforées.

    Un métier à dentelle peut avoir besoin de 10.000 bobines de fils. Pour créer ces bobines, on se sert d’une machine comme celles-là: 

    Le tulliste

    ou

    Le tulliste

    L’extirpeur va extraire le fil restant des bobines. Cette tâche est souvent confiée à l’apprenti.

    Puis la wheeleuse remplit des séries de 100 bobines contenant chacune 100 mètres de fil.

    Le tulliste

    Le tulliste

     

    Le presseur de bobines assure la régularité de l’épaisseur des bobines en pressant à chaud des séries de 3 à 5 000 bobines

     

    Le remonteur place les bobines dans les chariots 

    Le tulliste

    Le wappeur ou ourdisseur prépare les rouleaux de chaîne, de guimpes et de brodeurs.L’ensemble peut donc compter 10 000 fils, répartis sur des rouleaux disposés sous le métier. Cette opération est exécutée en parallèle au wheelage.

     

    Le tulliste

    Le tulliste va enfin s’occuper des réglages, répare les 5 000 chariots et bobines contenus dans un métier, et veiller à la parfaite conformité des fils.

     

    Le tulliste

    Ensuite plusieurs étapes sont nécessaires avant son utilisation finale: on doit repriser les défauts, laver, colorer et sécher la dentelle et ensuite la découper.

     

     

    Le tulliste

     

    Sources

    http://lieuxdits.free.fr/denthist.html

    http://histopale.net/wp-content/uploads/file/texteMarval3.pdf

    https://www.dentelledecalaiscaudry.fr/l-exception/

    http://calais-avant-hier.eklablog.com/la-dentelle-a-calais-a118992606

    http://www.annelaurecamilleri.com/keyword/Tulliste/

    http://www.noyon-dentelle.com/savoir-faire/

     

     


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    Personne dont le métier consiste à débiter avec une scie des troncs d'arbre dans leur longueur.

    On les nomme également scieur d'ais.

    scieur de long

     

    Sources

    http://eric.volat.pagesperso-orange.fr/metiers.htm

    http://www.roelly.org/~fleur/auvergne/scieurs.htm

     


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    Ou extracteur de calcaire

    Des carrières de calcaire blanc sont exploitées dans le Nord par puit ou par galerie horizontale ou à ciel ouvert ; elles occupaient à peu près 500 ouvriers dans le nord en 1789.

    Les carrières se trouvaient par exemple à Annappes, Lesquin, Ronchin, Inchy, Iwuy, Ribecourt,Hordain, Esquermes, Loos, Seclin, Auberchicourt, Denain, Douchy, Walincourt …

     

    Source

    Statistique du département du Nord, Volume 1 Par Christophe Dieudonné

     


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    Garannier, garandier.

    Gardien, surveillant d'une garenne. IL s'agit donc d'un paysan qui a pris à ferme l'exploitation de la garenne seigneuriale.

    La garenne est un espace réservé à certaines espèces de gibier et où les animaux peuvent trouver pâture (surtout les lapins et lièvres).

    Le droit de garenne permettait de chasser et de pêcher sur la garenne.

     

    Sources

    Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris au XIIIème siècle d'Alfred Franklin

     

    MAJ janvier 2017

     


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    Le cabaretier vend du vin « à assiette » tandis que le tavernier vend du vin « à pot », c'est à dire à emporter.

    Vendre du vin "à assiette" signifie le vendre au détail, couvrir la table d’une nappe avec des assiettes et y servir certains mets.

    Les cabaretiers appartenaient à la corporation des marchands de vins.

    Une déclaration royale de 1680 permit aux taverniers de vendre des viandes qui avaient été cuites à l’avance par les maîtres rôtisseurs ou les charcutiers.

    De nombreuses ordonnances défendaient aux cabaretiers de servir à leurs clients de la viande durant le Carême et les vendredis et samedis ; de donner à boire le dimanche pendnat la durée des offices. Celle du 26/7/1777 leur enjoignit de ne tolérer chez eux aucun jeu et de fermer leurs portes à 11h en été et 10h en hiver.

    A Paris, le cabaret fréquenté le plus par les étudiants après la Pomme-de-Pin, que Racine, Molière, la Fontaine, ne dédaignaient point, était la Corne, près de la place Maubert.

    Les cabarets où se réunissaient les poètes, les littérateurs, les gens d’esprit, furent remplacés, au dix-huitième siècle, par les cafés, où l’on causait mieux et où l’on buvait moins

     

    cabaretier

     

    Sources

    Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris au XIIIème siècle d'Alfred Franklin

    La France pittoresque


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