• P comme PROPRIETES

    Avant la Révolution, le plan terrier de 1784 fait apparaître en toute logique une prédominance de la propriété noble et bourgeoise.

     

    (Un plan terrier est un registre contenant la description des biens, les droits et conditions des personnes, ainsi que les  taxes et redevances et obligations auxquelles elles sont soumises – avant l’établissement du cadastre en 1807, c’est le seul document permettant de connaître les propriétés).

     

    Le reste des propriétés étant en fait des tenures (la matrice cadastrale porte la mention « un tel tient dans la juridication de Frouzins ») ; cela signifie que ces « propriétés » appartiennent en fait à un seigneur qui demande en contrepartie de l’utilisation de cette tenure une redevance qui est appelée ici « oublie » et dont le montant semble inchangé depuis le 15ème siècle. En échange les tenanciers ont le droit de louer, vendre, léguer leur bien à leur gré.

     

    Les grands domaines d’avant la Révolution dépassent 100 arpents.

    Il y a celui de Monsieur de Gaillard avec le château des Demoiselles, un par cet deux métairies de Laubenque et de Vermeil plus la métairie de Lègue et diverses parcelles pour un total de 303 arpents et quelques boisseaux.

    Monsieur de Marin, possède le château de Monbel avec son parc, la métairie adjacente et des terres pour un total de 167 arpents et quelques boisseaux plus la métairie de Daydé située dans la commune limitrophe de Plaisance.

    La propriété ecclésiastique représentée par l’hôpital St Jacques de Toulouse possède la métairie de Ste Catherine, celle de Laprade sur le chemin de Plaisance et diverses terres pour un total de 1645 arpents.

    Ensuite Mme de Ladoux avec le château de la Bourgade et quelques terres possède 50 arpents.

    Monsieur Duclos de Paucheville possède 29 arpents. Les Pères Doctrinaires de Toulouse possèdent la métairie de l’Obit avec 45 arpents.

    Le sieur Baric possède 60 arpents, Monsieur Descoffres, qualifié d’avocat à Toulouse, possède 11 arpents et 3 pugnérées, Monsieur Filhes possède 14 arpents et 2 pugnérées, chacun des 3 personnages possédant une maison dans le village et un jardin (plus d’un ha pour M Filhes).

    Le sieur Gérard Savignol possède une grande maison dans le village et 15 arpents de terre, et sa sœur possède la métairie du Ferratié avec 22 arpents, 3 pugnérées et quelques boisseaux.

    Restent 177 domaines de moins de 10 arpents. Un noble, Monsieur de l’Isle possède ainsi 2 pugnérées et 3 boisseaux. Monsieur de Gilède, le curé de Frouzins, possède un jardin et deux vignes le tout pour un arpent et 2 pugnérées.

    Une confrérie locale, le Bassin de Notre Dame, possède une terre d’un arpent et demi.

    La communauté même de Frouzins possède sa maison communale sur l’emplacement de l’ancienne Mairie plus une autre maison avec un jardin et quatre « vacants » en friche pour plus d’un arpent.

    La propriété bourgeoise s’accroît au 19ème siècle.

    La propriété ecclésiastique disparaît. Quelques familles paysannes se constituent des domaines de 10ha et plus (métairie de Lègue) mais la majorité des propriétés paysannes ne dépasse pas 2ha.

    La Révolution n’aura pas eu un gros impact sur la paysannerie finalement.

     

    A noter que l’arpent de Toulouse est divisé en 4 pugnérées comprenant chacune 8 boisseaux.

    1 arpent = 56 ares 903

    1 pugnérée = 14 ares 225

    1 boisseau = 1 are 778

     

    P comme PROPRIETES

    carte de Frouzins en 1784

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