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T comme TAMBOUR afficheur et autres employés municipaux

25 Juin 2017 , Rédigé par srose

Fin du 19ème siècle, il y a à Frouzins cinq employés municipaux : l’instructeur militaire, le secrétaire de mairie, le tambour afficheur, le garde champêtre et le monteur de l’horloge.

Le tambour afficheur est une sorte de crieur public chargé de d’annoncer à la population et au son du tambour les nouvelles importantes, les activités à venir. Il collait également les affiches municipales sur les panneaux réservés à cet effet.

T comme TAMBOUR afficheur et autres employés municipaux

Le 12 juin 1896 lors des délibérations municipales de Frouzins, on apprend que le tambour afficheur actuel touche 80 francs annuels pour creuser les fosses au cimetière (il a donc cette tâche supplémentaire)  ; il demande 150 francs. 80 francs est peut-être trop bas mais 150 francs est trop élevé d’après les délibérations. Le Conseil municipal va donc chercher un autre tambour afficheur fossoyeur

Quant au garde champêtre, Joseph Pujol, il semble, toujours d’après les délibérations du 12 juin 1896, qu’il ait commis de nombreuses irrégularités et incorrections dans son service ; il est donc suspendu de ses fonctions pendant un mois.

Dominique Coussergue le remplace au vu de son honorabilité de ses anciens services dans l’armée.

Finalement il semblerait qu’au vu de l’hostilité active du sieur Pujol à l’égard de la municipalité et du fait qu’il passe son temps à s’occuper de ses bêtes et travaux sur sa propriété au lieu de travailler, il soit relevé définitivement de ses fonctions.

 

 

 

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I comme INDIGENT

24 Juin 2017 , Rédigé par srose

L’idée est ici de compléter les articles (ici, ,) que j’avais rédigé sur cette thématique par ce que j’ai trouvé dans les archives municipales de Frouzins. Je n’ai pas tout dépouillé mais voici quelques informations, en vrac, que j’ai trouvées.

En 1917 Jean Bruzaut et Jean Gaspard bénéficieront de l’assistance aux vieillards car « ils ont un âge très avancé et en ces temps de vie chère, n’ont pas les ressources suffisantes pour faire face aux exigences de la vie »

En 1897 : 47 personnes bénéficient de l’assistance médicale gratuite  + deux nouvelles personnes : les époux Rey

Février 1899 : « Monsieur le Maire soumet au Conseil la liste des jeunes gens ne paraissant point passible de la taxe militaire pour cause d’indigence et comprenant deux jeunes gens : Gilabert François et Lacoste Célestin. Le Conseil reconnaissant que les familles des deux jeunes gens sont tout à fait indigentes est d’avis de les exempter de la taxe militaire. »

En 1901, 19 personnes bénéficient du secours médical

15/10/1903 : « Monsieur le Maire expose qu’une nommée Dufaut Caroline épouse de Gaston Paul, cultivateur à Frouzins, actuellement sans ouvrage et dépourvu de ressources s’est accouchée le 10 octobre courant d’un enfant de sexe féminin qu’elle allaite actuellement et que ce jeune ménage ne peut que péniblement faire face à son entretien. Cette famille se trouvant dans l’impossibilité absolue de s’acquitter des honoraires de la sage femme de Seysses qui a procédé à l’accouchement de l’épouse Gaston, le conseil admet cette dernière à l’assistance médicale gratuite et décide de faire acquitter les honoraires qui s’élèvent à20 francs sur les fonds départementaux de l’assistance médicale ».

I comme INDIGENT

 

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S comme SUETTE

24 Juin 2017 , Rédigé par srose

La suette sévit à Frouzins en 1782 d’après les dires de Monsieur de Gilède-Pressac, curé de Frouzins.

Il s’agit d’une « maladie contagieuse qui affligea grande partie du royaume. Il mourut beaucoup de monde et aux environs de notre paroisse ».

« L'on fut obligé d'approuver tous les prêtres de la ville pour confesser. Les prêtres des paroisses n'étaient occupés que de porter le Viatique et l'Extrème-Onction. A peine étaient-ils sortis d'une maison que l'on les conduisait chez les autres malades. Comme l'on n'avait jamais connu une telle maladie et que l'on ne connaissait point les remèdes qu'il fallait y appliquer, c'est ce qui fut cause d'une si grande mortalité ».

« On suait beaucoup et l'on croyait devoir se tenir en couvert. On défendait même de prendre l'air, de sorte qu'à force de sueurs et de chaud l'on s'étouffait. L'on prenait même la précaution de coudre les draps du lit pour ne point prendre l'air. — Cette maladie cessa quand on connut l'abus de tant de précautions et lorsqu'on ordonna aux malades de se faire saigner et de purifier l'air de la chambre. Pour lors la maladie cessa. La peur qui avait saisi les esprits fit mourir beaucoup de monde ».

 

Le curé de St Germier de Muret, où la suette s’est également abattu a catégorisé la suette en 3 classes :

« La première était supportable et n'empêchait pas autrement d'agir.

La deuxième fixait au lit, la tête variait et il y avait du danger les trois et quatre premiers jours.

La troisième enlevait le malade dans deux ou trois jours : le transport était formé souvent dans vingt-quatre heures et au moment qu'on s'y attendait le moins ».

 

Le curé de St Germier nous précise que « ceux qui en échapèrent furent près de six mois à se remettre : on les seigna et au bras et au pied ».

La peur dû être grande car le curé de St Germier précise qu’  « on ne sonna plus les cloches, ni on ne chantait pas dans les obsèques, ni on n'entrait pas les cadavres dans les églises. Jamais on ne vit ni plus de piété, ni religion dans tous les états et les âges. Tous se firent un devoir de se confesser; on n'entendit plus raisonner les philosophes, on se confessait presque publiquement et tout prêtre fut approuvé [pour entendre les confessions] ».

Un sieur de Mongeard (dans le Lauragais), Monsieur Durand de Nougarède, est plus prolixe quant aux méthodes de soins utilisées par le médecin du lieu pour lutter contre la suette cette même année :

« Notre médecin a été assez heureux dans toutes ces cures Voici comme il agit : si la maladie commence par des douleurs à la teste, il fait appliquer les vésicatoires aux jambes. Il apaise les mouvements d'estomac qui fatiguent le malade par une cuillère d'huile de Provence mêlée avec une égale quantité de suc de limon ou de bon vinaigre. La boisson qu'il donne est de fleurs de mauve ou d'orge un peu échauffée, peu de bouillon. Les sueurs soutenues par cette diète sont bientôt suivies de boutons qui se dessèchent au septième jour de la maladie. On acidule la tisane par quelques goûtes de bon vinaigre. Si la maladie se présente sous un caractère de bénignité, on laisse le malade aux soins de la nature, secondée par un régime adoucissant ».

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R comme RELIGIEUX

24 Juin 2017 , Rédigé par srose

 

Dans le cimetière de Frouzins, se trouve un tumulus et c’est sur celui-ci que s’éleva la première église de Frouzins, que l'évêque St Germier dédia à la Sainte Croix. A la mort de ce saint cette église lui fut consacrée.

Elle fut à de maintes reprises détruite ou saccagée mais elle fut toujours relevée ou restaurée.

Malheureusement, elle fut démolie en exécution d'un décret de la Convention n'autorisant qu'une seule église dans chaque village.

En effet en raison notamment de l’insalubrité de cette première église, une autre église (notre église actuelle) fut construite en 1522, près du château fort ( que l’on situe à peu près au niveau de la pharmacie, rue du Fort).

Nous sommes alors à l’époque de la Réforme et de la Contre Réforme et de la naissance d’une nouvelle religion : le protestantisme.

Une visite de 1596 d’un prélat ecclésiastique nous apprend que « Les pieux fidèles de la paroisse Saint-Germier de Frouzins, un peu abattus par le contre-coup des mauvais jours de la Réforme, sans avoir cependant donné aux calvinistes aulcun adepte par la grâce de Dieu, instruits soigneusement de leur religion, reprirent bientôt courage … » ».

La visite du 14 février 1639 effectuée par Charles de Montchal, archevêque de Toulouse (1628-1651), nous apprend que « Suivant l'élan général de l'Eglise de France dans la voie de la réparation des outrages des Huguenots adressés tant à la sainte Eucharistie qu'à la Mère de Dieu, ils s'enrôlèrent dans la confrérie du Très Saint Sacrement érigée à Frouzins en 1555, tandis qu’ils dédièrent la nouvelle église (de Frouzins) de Saint-Cyr à la Très Sainte-Vierge. »

Toujours d’après la description de la visite de 1639, se trouvait dans l’église « un retable en bois de chaisne faict en arceau peint ; et au milieu d'iceluy dans une niche une image de Nostre-Dame en bosse tenant-son petit Jésus entre ses bras, parés d'une  robe de damas blanc avec un passement d'or faux au-dessus et au dedans une courtine de toile »

(Au 19ème siècle, à la place de l'ancien rétable de Notre-Dame dont parlent les visites canoniques se dressera un tableau représentant saint Germier, grandeur naturelle, revêtu de l'aube, de la chape, portant les insignes de sa dignité, la mitre en tête, la crosse à la main et bénissant. Ce tableau est l'oeuvre du colonel de Caumels, beau-frère de Jean-Louis-René de Gaillard dont on a déjà parlé).

R comme RELIGIEUX

Eglise de Frouzins

Cette nouvelle église est formée d'une nef unique de 17 m sur 7 dont les murs étaient en pisé. La sacristie voûtée d'ogives carrées ainsi que le clocher étaient en briques.

Le clocher sera inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 8 novembre 1926 ; il a été décrépi et ses briques rejointoyées en 1975.

R comme RELIGIEUX

L'histoire religieuse de Frouzins et de son église ne serait pas complète si l'on n'évoquait pas la présence des religieuses, présente pendant un siècle (1852-1954). Au nombre de trois puis deux, installées au couvent (actuellement Le Cantou, rue G Berdeil), elles s'occupaient de former les jeunes filles à l'enseignement ménager et la couture, enseignaient le catéchisme, entretenaient l'église et la sacristie et rendaient visite aux malades.

 

Mais revenons à notre église du cimetière.

Lors de la visite du 14 février 1639, Charles de Montchal, archevêque de Toulouse, a visité  le cimetière qui est donc « à l'extrémité du village du costé de l'occident et  ayant trouvé l'église de Saint-Germier bastie au milieu dudit cimetière, serions entré dans icelle et aurions visité un autel que nous avons trouvé couvert d'une nappe et une pierre sacrée enchâssée au milieu d'iceluy sans autre ornement ».

R comme RELIGIEUX

Portion du cimetière - la tâche verte dans l'enceinte est le fameux tumulus sur lequel est érigée une croix en lieu et place de l'ancienne église

 

Le  22 novembre 1733  Guillaume Betou, prêtre et docteur en théologie, chanoine, prévôt du chapitre de Toulouse, archidiacre, vicaire général et official de Mgr l'Illustrissime et Réverendissime père en Dieu, messire Jean-Louis de Balbes-Berton de Crillon, archevêque de Toulouse  visita l'ancienne église paroissiale dédiée à saint Germier « qui étant fort éloignée du village, elle est abandonnée; on n'y fait plus de service depuis un temps ymmémorial... En nous retirant, nous avons passé devant ladite église, nous y sommes entrés et nous l'avons trouvée placée au milieu du cimetière qui est fort grand et entouré de paroits, auxquelles il y a quelque brèche. Quant à l'église il n'y reste que les quatre murailles, le toit et la masse de l'autel, le tout fort délabré... L'église de Notre-Dame (l’actuelle église) où se fait,  le service, est assez grande et bien carrelée, le toit a besoin d'être réparé... Nous ordonnons que dans trois mois on faira les réparations... Nous ordonnons que l'on tiendra les murailles et le toit de l'ancienne église réparés et qu'elle restera toujours fermée à clef ».

Pierre de Robert recteur de Frouzins (1734-1747), né à Toulouse, recteur de Frouzins, dans ses réponses, en 1746, à Charles-Antoine de La Roche-Aymon, archevêque de Toulouse (1740-1753), dit : « ... Il n'y a dans l'église Notre-Dame (du village) qu'une chapelle soubs l'invocation de saint Cirice et sainte Julitte... Il y a dans la paroisse une vieille église qu'on appelle de Saint-Germier, où l'on faisait autrefois les offices certains jours de l'année, mais à peine trouverait-on quelqu'un dans la paroisse qui s'en ressouvienne; elle est aujourd'hui entièrement ruinée et délabrée; il n'y reste que les quatre murailles très anciennes et ruineuses, et le toit; elle est située au milieu du cimetière et fult interdite, m'a-t-on dit, déjà du temps de Mgr de Carbon, vers l'année 1675. »

 

 

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Q comme QUEL malheur !

21 Juin 2017 , Rédigé par srose

En dépouillant les BMS de Frouzins, je suis tombée bien évidemment sur plusieurs couples qui ont eu le malheur de perdre des enfants (en bas âge ou pas) et j’ai une pensée surtout pour deux couples dont aucun enfant n’a survécu et dont la maman est morte jeune.

Jean Bergougnan et Françoise Cardet ont eu 4 enfants en 10 ans et aucun n’a survécu.

Un enfant mort né

Deux enfants décédés avant 5 ans

Un enfant décédé avant 10 ans

La maman est morte à 35 ans, 6 mois après la naissance du dernier.

Q comme QUEL malheur !

François Lavigne et Toinette Laforgue ont eu 7 enfants en 16 ans dont cinq qont morts avant un an et deux sont morts avant 5 ans. La maman est morte à 40 ans.

 

Q comme QUEL malheur !

Un autre couple, Marc Bousinac et Antoinette Estèbe ont eu 3 enfants en 5 ans et tous sont morts avant 5 ans.

 

Q comme QUEL malheur !

 

 

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M comme liMonadier

18 Juin 2017 , Rédigé par srose

Un limonadier est un fabricant et vendeur de limonade. Il est avant tout débitant d’eau de vie  si l’on regarde les statuts de leur corporation à savoir celle des distillateurs ; ils sont donc autorisés à débiter : « vins d’Espagne, vins muscats, vins de Saint Laurens et de la Cioutat, vins de la Malvoisie et tous vins de liqueurs, esprit de vin, toutes limonades ambrées et parfumées , eaux de gelées (eaux glacées de cerises, fraises …), glaces de fruits et de fleurs, eaux d’anis, de cannelle, , de franchipane, aigre de cèdre (boissons faites avec des cédrats et des limons), sorbecs (boisson composée de citrons, de musc, d’ambre et de sucre), café, cerises, framboises, noix, et autre fruits confits, dragées en détail ».

A Frouzins, d’après les recensements de 1896 et 1911, Guillaume Pujol, né en 1852 exerce cette profession.

Toutefois si l’on s’en réfère à une note sur Gallica un certain Jean Fauré, ex limonadier (à Frouzins ?), receveur et buraliste à Frouzins a été déclaré en faillite le 24 mai 1899. Je n’ai pas trouvé plus d’information pour l’instant.

M comme liMonadier

 

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P comme PROPRIETES

18 Juin 2017 , Rédigé par srose

Avant la Révolution, le plan terrier de 1784 fait apparaître en toute logique une prédominance de la propriété noble et bourgeoise.

 

(Un plan terrier est un registre contenant la description des biens, les droits et conditions des personnes, ainsi que les  taxes et redevances et obligations auxquelles elles sont soumises – avant l’établissement du cadastre en 1807, c’est le seul document permettant de connaître les propriétés).

 

Le reste des propriétés étant en fait des tenures (la matrice cadastrale porte la mention « un tel tient dans la juridication de Frouzins ») ; cela signifie que ces « propriétés » appartiennent en fait à un seigneur qui demande en contrepartie de l’utilisation de cette tenure une redevance qui est appelée ici « oublie » et dont le montant semble inchangé depuis le 15ème siècle. En échange les tenanciers ont le droit de louer, vendre, léguer leur bien à leur gré.

 

Les grands domaines d’avant la Révolution dépassent 100 arpents.

Il y a celui de Monsieur de Gaillard avec le château des Demoiselles, un par cet deux métairies de Laubenque et de Vermeil plus la métairie de Lègue et diverses parcelles pour un total de 303 arpents et quelques boisseaux.

Monsieur de Marin, possède le château de Monbel avec son parc, la métairie adjacente et des terres pour un total de 167 arpents et quelques boisseaux plus la métairie de Daydé située dans la commune limitrophe de Plaisance.

La propriété ecclésiastique représentée par l’hôpital St Jacques de Toulouse possède la métairie de Ste Catherine, celle de Laprade sur le chemin de Plaisance et diverses terres pour un total de 1645 arpents.

Ensuite Mme de Ladoux avec le château de la Bourgade et quelques terres possède 50 arpents.

Monsieur Duclos de Paucheville possède 29 arpents. Les Pères Doctrinaires de Toulouse possèdent la métairie de l’Obit avec 45 arpents.

Le sieur Baric possède 60 arpents, Monsieur Descoffres, qualifié d’avocat à Toulouse, possède 11 arpents et 3 pugnérées, Monsieur Filhes possède 14 arpents et 2 pugnérées, chacun des 3 personnages possédant une maison dans le village et un jardin (plus d’un ha pour M Filhes).

Le sieur Gérard Savignol possède une grande maison dans le village et 15 arpents de terre, et sa sœur possède la métairie du Ferratié avec 22 arpents, 3 pugnérées et quelques boisseaux.

Restent 177 domaines de moins de 10 arpents. Un noble, Monsieur de l’Isle possède ainsi 2 pugnérées et 3 boisseaux. Monsieur de Gilède, le curé de Frouzins, possède un jardin et deux vignes le tout pour un arpent et 2 pugnérées.

Une confrérie locale, le Bassin de Notre Dame, possède une terre d’un arpent et demi.

La communauté même de Frouzins possède sa maison communale sur l’emplacement de l’ancienne Mairie plus une autre maison avec un jardin et quatre « vacants » en friche pour plus d’un arpent.

La propriété bourgeoise s’accroît au 19ème siècle.

La propriété ecclésiastique disparaît. Quelques familles paysannes se constituent des domaines de 10ha et plus (métairie de Lègue) mais la majorité des propriétés paysannes ne dépasse pas 2ha.

La Révolution n’aura pas eu un gros impact sur la paysannerie finalement.

 

A noter que l’arpent de Toulouse est divisé en 4 pugnérées comprenant chacune 8 boisseaux.

1 arpent = 56 ares 903

1 pugnérée = 14 ares 225

1 boisseau = 1 are 778

 

P comme PROPRIETES

carte de Frouzins en 1784

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O comme OFFICIER

18 Juin 2017 , Rédigé par srose

Nous avons vu que le château de Montbel appartenait à la veille de la révolution à Monsieur de Marin, ancien intendant du roi à la Guadeloupe.

Je n’ai aucune idée de la façon dont il se retrouva à Frouzins mais j’ai trouvé quelques informations sur lui.

Il s’agit donc de Jacques Michel de Marin, fils de Jacques Marin et de Catherine Elisabeth de Laguarigue de Savigny. Remontons sa généalogie

L’ « ancêtre » se nomme Louis Marin, époux de Catherine Cordeilhe. Ils eurent 6 enfants dont Jacques Marin de la ville de Toulon, époux depuis 1626 de Catherine Gareli.

Le couple eut 13 enfants. L’un d’eux, André, baptisé le 20/01/1644 à Toulon et mort  entre 1716 et 1731 épousa en 1680 à Marseille Lucresse Blanque (Blanca). Il était écrivain de la Marine à Marseille en 1675, écrivain des galères en 1679, écrivain principal des galères en 1697.

Il eut 12 enfants dont Jacques, né le 3 juillet 1782 à Marseille et décédé le 5 avril 1760 à Saint Pierre Fort. Il épousa en 1719 Catherine Elisabeth de Lagarigue de Savigny, fille de Savinien Michel, chevalier de Saint Louis, lieutenant du roi à la Guadeloupe.

Il se rendit en Martinique en 1706 comme secrétaire de l’intendant de Vaucresson, commissaire général des galères à Marseille et intendant des îles d’Amérique. Il devint plus tard commissaire ordonnateur et subdélégué de l’intendance à la Guadeloupe, premier conseiller supérieur des îles du Vent.

Il eut 4 fils : Guillaume Marcel, officier des troupes de la marine, Marin de Saint Philippe, mort à la mer en allant à Sainte Lucie, un autre perdu à la mer dans un bateau du roi lors de l’ouragan de septembre 1756 en passant à Ste Lucie, et notre Jacques Michel de Marin (la particule apparait), seigneur de Montbel.

Celui-ci est né entre 1719 et 1723 en Martinique et il est décédé à Frouzins, à des milliers de km de là, le 28 septembre 1788. Il avait épousé Louise Thérèse Lemercier de Beausoleil en 1750. Elle mourra en avril 1817 à Toulouse au 27 de la rue du Taur à l’âge de 83 ans. Son décès fut déclaré par ses voisins : un cordonnier et un tailleur d’habits.

Jacques Michel était cadet à Rochefort, écrivain ordinaire à la Guadeloupe, commissaire ordinaire de la ,marine au département de Rochefort, chevalier de St Louis.

Il acheta le 14 novembre 1767 le domaine de Monbel à Frouzins à la Dame de Calvel de Ladoux.

Jacques Michel précisera dans son testament daté de 1784 qu’il doit à Madame de Beausoleil son épouse, la somme de 270 000 livres ; il lui lègue en outre tous ses meubles meublants, effets et argenterie et la jouissance de la part d’un de ses héritiers jusqu’à sa majorité.

Il eut en effet 6 enfants :

  • Louise thérèse Jacquette Marin, née le 1er décembre 1753 à Basse Terre et morte le 22 septembre 1758 à Port Louis.
  •  
  • Jacques Michel François Marin dit Yphise, né le 14 mars 1759 à Port Louis et mort le 16 avril 1841 à Frouzins ; mousquetaire du roi dans la 1ère compagnie, gouverneur de la ville de Montesquieu (diocèse de Rieux) en 1768, chevalier de St Louis, officier de Bresse en 1790, conseiller général dans l’arrondissement de Haute Garonne de 1820 à 1829.

Il a épousé le 8 février 1796 à Frouzins Elisabeth Pascale Darboussié. Ils eurent

    • Armand Louis de Marin, capitaine d’infanterie, né à Toulouse en 1797 et mort à Auriac en 1871.
    • Philippine Sophie de Marin, née en 1800 à Toulouse et morte le 4 juin 1866 à Auriac ; elle épousa le 7 octobre 1717 à Frouzins messire Marc Antoine Marcellin de bonnefoy
    • Marcelline Louise Marie Marin née le 26 septembre 1805 à Frouzins
    • Philippe Elisabeth Marin né le 13 octobre 1809 à Frouzins.
    •  
  • Philippe Louis, chevalier de Marin dit Acanthe, chevalier de St Louis, seigneur de Montbel, lieutenant dans les carabiniers en 1790. Il est né le 17 juin 1760 à Port Louis et est mort après 1819. Il vit à Frouzins pendant la Révolution et y est mentionné comme agriculteur ; il habitera ensuite Toulouse, 27 rue du Taur avec sa fille Blanche. Il épousa Marie Lazare Sophie de Marin, une cousine ; il eut Blanche Thérèse Marin née en 1794 à Frouzins et morte des suites de couche le 11 mars 1819 à Toulouse. Elle épousa son oncle suite à une dispense pour mariage en 1815, Michel Louis Marcel de Marin, colonel de cavalerie de 25 ans son aîné.Philippe ou Jacques (manifestement l’un des deux porte le prénom de Aimé) sera maire de Frouzins au début du 19ème siècle.

 

  • Théophile Louis Nicolas Marin, né en 1763 à Port Louis et mort en 1764.

 

  • Pierre Louise Claire Marin, née le 21 avril 1768 à frouzins, au château de Montbel ; elle épousera le 29 septembre 1789 à Frouzins le très haut et très puissant seigneur Marc Antoine Marguerite Bonaventure de Gavarret Rouaix, chevalier seigneur de St léon et Caussidières. Ils eurent
    • Antoinette Pierre Sylvie Louise Céleste de Gavarret Rouaix née en 1790 à Toulouse et morte en 1855 à Roquettes ; elle épousa Jérôme Alexandre Xavier de Thonel d’Orgeix dit chevalier d’Orgeix, chevalier de Charles III d’Espagne ; d’où
      • Elisabeth Philippine qui épousera en 1836 André François Jules de Limairac (1806-1876), commandeur de St Grégoire de Grand et député puis sénateur du Tarn et Garonne
      • Antoine Silvain de Gavarret Rouaix né le 16 octobre 1791 à Frouzins
    •  

 

  • Marie Théophile Marin née le 24 janvier 1770 à Frouzins, morte en 1784 à Toulouse

 

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N comme NOMS de famille

18 Juin 2017 , Rédigé par srose

 

Plusieurs ressources permettent de suivre les mutations des habitants possédant un bien ; il s’agit du Livre Terrier de 1640, celui de 1783 et le cadastre de 1826, des recensements et bien sûr des BMS depuis 1701.

Entre 1640 et 1783 s’est produit un fort renouvellement de la population de Frouzins. En effet sur 86 noms figurant en 1640 , 28 seulement se retrouvent à partir de 1701.

En revanche 103 nouveaux noms apparaissent jusqu’en 1800.

Au XIXème siècle, réapparaissent 10 noms de 1640 et 29 noms du 18ème siècle. En parallèle 59 nouveaux noms arrivent sur Frouzins.

Et enfin 113 noms apparaissent une fois, parfois deux ou trois fois entre 1800 et 1911 sans apparaître en 1913.

 

Au final sur deux siècles une quarantaine de noms stables constitue depuis 1701 un noyau sûr au sein de la population : Pujol, Vidal, Bergougnan, Clamens, Lafforgue, Gaspard, Caussete, Bonet

L’étude de ces noms permet d’avoir une idée de l’origine des porteurs : le plus répandu au 18 et 19ème siècle est  Pujol dont les racines se trouvent en Couserans (canton de Castillon) à l’instar des Vidal.

Les Lafforgue seraient quant à eux originaires du commingeois et les Bergougnan du quercynois.

 

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K comme joKer

13 Juin 2017 , Rédigé par srose

JoKer ....

Je n’ai vraiment pas d’idée avec cette lettre aussi je me permets un petit joKer et vous livre un fait divers tiré du journal La Croix, publication du dimanche 27 et du lundi 28 août 1908 :

« Les ouvriers de Monsieur Dupré, propriétaire du château de Frouzins (c’est dire de Montbel – voir lettre C), ont trouvé noyé dans le vivier un homme d’une soixantaine d’année, pêcheur de grenouilles. On croit qu’il s’appelle Cassagne ; la mort semble être accidentelle ».

 

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