X comme eXcès des gens de guerre
La date n’est pas connue mais les faits semblent dater de la fin du 16ème siècle. Suite à une épidémie de peste qui s’est abattue sur Frouzins, les habitats du village se sont endettés pour soigner les malades.
Mais ne pouvant payer ils furent assignés par leurs créanciers et ils furent condamnés à payer.
Or dans une supplique adressée « aux gens des Trois Etats », les Frouzinois déclarent être ruinés du fait des impositions du marquis de Villars, gouverneur de Guyenne nécessaire à l’entretien de son armée. Les habitants ont dû fournir du blé, de l’avoine, du vin, des moutons et des charrettes. A cela s’ajoute la perte d’un cheval qui fut tué plus les frais d’un gendarme blessé lors d’une visite de nuit avec pertes de chevaux et de charrettes, frais d’un charretier blessé par arquebuse, et entretien de 300 chevaux. L’armée resta 8 jours sur place et la présence des soldats s’accompagna de pillage sur Frouzins et aux alentours. Ils demandent donc à être remboursés pour les préjudices subis et demandent également semble t-il à ne pas payer du moins de suite ce à quoi ils ont été condamnés.
« A cauze de quoy, Mrs, les pauvres suppliants vous supplient très humblement avoir pitié et compassion d'eux et de leur misérable vie, et ce faysant plerra à vos bénignes grâces ordonner, attendu les faicts susdits, qu'ils sont ruynés de tout en tout, et que presque ils n'ont moyen de se substanter le coeur d'un morceau de pain, à cause que par le moyen des pilliages et batementz ils sont destitues de tous moyens, qu'ils seront rembources de tous lesdist frais, lesquels on pourra mettre sur tout le pays, et ils en bailleront au vray le rolle et aquits et quictes, ou tout le moins partie d'iceulx, ou bien, en tout évènement, qu'ils n'en paieront aulcuns quels que soient jusques à ce que les fruits, qu'il plaise à Dieu garder, soient recullis, afïn de subvenir aux affaires du pays, le proffit duquel ils désirent aultant que pour eulx mesmes, et s'assurants de vostre bonne justice, prieront Dieu qu'il vous doinct ce que désirés, d'un si bon coeur, qu'ils demeurent à jamais voz fideles serviteurs »