• K comme KM

    De prime abord quand on pense à nos aïeux, on se dit qu’ils ne devaient pas bouger beaucoup et ce d’autant plus que les moyens de locomotion étaient somme toute réduit. Mais j’ai toujours été surprise que justement eu égard à ce qu’ils avaient sous la main, ils se déplaçaient beaucoup plus que je ne le croyais.

    Ainsi dans ma branche paternelle mes ancêtres ont sillonné Pas de Calais petit à petit à chaque génération. Ce ne sont pas de grandes distances pour nous (une vingtaine de m à chaque fois) mais pour eux ça l’était. Comment se rencontraient ils ? par le biais de foire ? de fêtes de village ? de pèlerinage ? ou était ce professionnel : le drapier recherchant des tissus, le propriétaire qui vient percevoir ses redevance…

    En fait, nos ancêtres sont de grands marcheurs.

    Ainsi un exemple entre mille : celui du sire de Gouberville au XVIème siècle qui vivait près de Cherbourg. Il a effectué en 10 ans uniquement pour se rendre en ville plus de 26 000 km soit 520h de marche par an (Jean Louis Beaucarnot – Qui étaient nos ancêtres ?). On apprend ainsi qu’il faut parfois près de 6 heures à notre sire pour faire 16 km du fait que les routes ne sont ni sûres ni pratiques.

    C’est un sport qui perdura longtemps puisque ma mère me racontait que pour aller à l’école il lui fallait faire plusieurs km à pied deux fois par jour chaque jour !

    Mais revenons au sire de Gouberville : il lui est arrivé une fois de se déplacer jusqu’à Blois, à 280 km de chez lui. IL fit le voyage en 6 jours. Cela lui coûta l’équivalent de 86% de ses dépenses annuelles. Certes il voyageait à cheval mais il ne se déplaçait pas sans son laquais qui lui était à pied.

    Parmi mes ancêtres Charles Louis Théry dont j’ai parlé dans un précédent billet partit de Lille en 1844 à l’age de 52 ans pour mourir aux Invalides à Paris soit un voyage de 230km.

    Louis Thery quant à lui est parti en 1849 à l’âge de 28 ans avec sa femme en Algérie à pied de Lille via Châlon et Marseille pour démarrer une nouvelle vie. Las, ce ne fut pas un franc succès et il revint avec sa famille en 1853 à Lille, toujours à pied.

    Chapeau !

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