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A comme ANCETRES
Je commence ce challenge par une note introductive, plus philosophique que généalogique mais les quelques mots qui vont suivre caractérisent bien mon cheminement généalogique.
Cette première lettre donc m’a en effet fait penser tout de suite au mot « ancêtre » et je me suis dit que ce serait une bonne entrée en matière.
J’ai commencé très jeune à m’interroger sur ma famille du fait que justement nous avions coupé tout lien (pour d’obscures raisons pas toutes élucidées) avec la famille tant paternelle que maternelle.
J’étais intriguée de savoir si j’avais des tantes, des oncles, des cousins. Je ne connaissais que mes grands-parents paternels et je n’avais que des bribes d’histoires sur mes arrières grands-parents paternels et sur la branche maternelle.
J’ai donc commencé avec les moyens du bord puisqu’à l’époque Internet n’existait pas.
J’ai posé tout un tas de questions à mes parents, écrit aux mairies et une fois écumé tout ça, j’ai mis de côté mon dossier bien maigre car je n’avais pas d’autres moyens d’en savoir plus à ce moment.
Plusieurs années plus tard, grâce à Internet, j’ai pu m’y remettre et quel bonheur de pouvoir enfin mettre des noms sur cet arbre bien malingre.
J’ai pu remonter la lignée maternelle et paternelle, avec beaucoup de mal certes, mais je me suis découvert des cousins que je ne connaissais pas et des ancêtres dont j’ignorais tout jusqu’alors. J’ai redécouvert le Nord Pas de Calais au fil des villes et villages dans lesquels ont vécu ces gens dont j’essayais de retracer l’histoire. J’ai découvert des métiers, résolu (peut-être) un secret de famille, retracé l’histoire inconnue d’une arrière grand tante, de ses parents et de ma grand-mère au moment de la première guerre mondiale, récupéré des photos perdues dans des tiroirs depuis des lustres …
J’ai même fait il y a deux ans un pèlerinage (car pour moi il s’agissait bien de cela) d’une semaine tout là-haut (moi qui habite maintenant le Sud et qui n’étais pas revenue dans le Nord depuis plus de 15 ans). J’ai sillonné le Nord Pas de Calais en m’arrêtant dans chacun des villages où étaient nés mes ancêtres. Villages qui pour certains n’ont à mon sens pas bougé (ou si peu) depuis des décennies, voire plus, vu le nombre de leurs habitants et la petite taille de leur centre.
Je me suis dit alors que ces gens qui ont disparu de la mémoire de la famille, comme si jamais ils n’avaient existé, avaient droit à davantage d’égard (je suis très sentimentale..) de la part de leur descendants. Je ne serai pas là en effet en train d’écrire ces quelques mots si ces hommes et ces femmes n’avaient pas vécu, souffert, trimé, aimé avant moi. Et je leur porte depuis une tendresse toute particulière quelle qu’ait pu être leur vie et quoi qu’ils aient pu faire car sans eux je ne serai pas là… Il m’arrive d’allumer en leur mémoire une bougie certains soirs et je les remercie alors en silence.
Et je me dis que tenter de retracer leur vie est un hommage que je me dois de leur rendre de façon à les faire revivre d’une certaine façon sinon dans nos cœurs au moins dans notre histoire familiale.
Et ça ne rend que plus intéressantes encore mes recherches généalogiques…
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Commentaires
La généalogie permet la rencontre de nos ancêtres inconnus, des cousin(e)s ignoré(e)s, et aussi de généalogistes. Votre chemin s'est ouvert; je vous souhaite encore plein de belles découvertes et j'attends de passionnantes histoires pour votre challenge.
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Une très belle introduction à ce qu'est la généalogie et ce qui nous motive. Vite la suite ;-)