• En regardant sur Geneanet les diverses correspondances que je pouvais avoir sur la branche des Legros (branche paternelle), quelle ne fut ma surprise en voyant que je pouvais ainsi remonter d’une traite jusque Charlemagne !

    Passé l’instant de surprise et je dois dire aussi de fierté à cette idée, je suis revenue sur terre en me rappelant que 9 français sur 10 tout de même descendraient de cet illustre aïeul d’après certains généalogistes.

    Je n’en suis bien sûr pas restée là et j’ai donc essayé de vérifier tout ça. Je me suis aidée entre autre de l’ouvrage de Michel Champagne, la Châtellenie de Longvilliers du 12 au 14ème siècle.

    Là où bute pour l’instant c’est au niveau de Catherine Fontaine (née vers 1629 à Licques et décédée le 19/2/1701 à Blendecques) et de sa fille Marguerite Caron (née le 6/1/1672 à Licques et décédée le 28/4/1722 à Licques) car je ne suis pas encore sûre de cette parentèle ni même des dates les concernant.

    N comme NOBLESSE

    Maintenant imaginons que tout cela soit exact, comment peut-on expliquer que de pauvres cultivateurs et journaliers puissent avoir des ancêtres nobles.

    On n’en sera jamais sûr, c’est évident ; entre les viols, adultères, droit de cuissage en tout genre, les aléas sont nombreux. Toujours est-il qu’une famille noble mais désargentée ou d’un rang pas très élevé avec de nombreux enfants ne pouvaient pas  « caser » tout ce petit monde de façon égalitaire : l’aîné aura le titre et les terres, les suivants seront prêtres ou serviront dans l’armée. Les filles seront mariées à des hommes aisés (un riche laboureur, un notaire..). Et ainsi de suite jusqu’à retrouver une branche plus « prolétaires » va-t-on dire.

    Bref remontons à mon illustrissime aïeul présumé dont je serais la descendante à la 42ème génération.

    Peut-être est-ce exact , peut-être pas ; en tout cas cela me permet de me concentrer sur une zone géographique que je ne connaissais pas : le boulonnais et sur une période que je ne maîtrise pas beaucoup : le haut Moyen âge et du coup j’apprends plein de choses.

    Et c’est ça la richesse de la généalogie : découvrir l’histoire locale et quand on peut la petite histoire de ceux qui sont peut-être nos ancêtres …

     

     

    N comme NOBLESSEN comme NOBLESSE


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  • J’ai habité de 1978 (j’avais 7 ans) à 1992 une grande maison à Auberchicourt, petit ville du Nord, près de Douai.

    Cette maison appartenait alors aux Houillères du Nord, mon père étant ingénieur chez eux. Elle était située au 28 de la rue Jean Lebas anciennement 30 de la Grande rue ou encore de la rue Buisson.

    Cette maison était énorme : 400m2 au bas mot, des écuries, une cave sous la terrasse, des chambres de bonnes, un jardin magnifique avec un marronnier au moins une fois centenaire. Bref, une maison d’ingénieur comme on le disait à l’époque. Dans un mur extérieur, il y avait un anneau scellé qui je pense permettait d’attacher un cheval. Il y avait aussi ce que l’on appelait à mon époque  un garage mais qui en fait devait loger une voiture à cheval et entreposer des tonneaux dans le temps.

    Cette fameuse cave sous la terrasse on n’a jamais su pourquoi c’était là et on n’a jamais pu la visiter car trop dangereux. Ça m’a toujours intriguée mais je n’ai trouvé le fin mot de l’histoire que récemment.

    En fait cette demeure était une brasserie et logeait effectivement (au moins en 1906) une servante (Rosalie Jaspart, née à Féchain en 1879) et un cocher (Jules Hecquet, né en 1882).

     

    M comme MA MAISON

    la maison au premier plan est devenue une école maternelle

    et au second plan, c'est ma maison, la brasserie Buisset

     

    La brasserie appartenait à la famille BUISSET dont l’un des membres, Pierre François Buisset (né le 5 octobre 1809 à Auberchicourt et décédé le 6 avril 1887 à Auberchicourt), n’était autre que le maire de cette ville.

    M comme MA MAISON

    Quelle ne fut ma surprise quand je m’aperçue au détour de recherches généalogiques que je cousinais (de loin quand même) avec l’un des gendres de Pierre François Buisset : Léon Menu (né le 18 avril 1849 à Douai et décédé le 11 mars 1930, notaire à Wavrin), lequel avait épousé la fille de Pierre, Marthe Gratienne Buisset.

    Le lien de parenté est le suivant : je suis descendante à la 4ème génération d’une cousine au 9ème degré de Marthe Gratienne pour la simple raison que Josse Leuridan (1540, Armentière-1627, Fleurbaix – bourgeois de Lille et censier de la Boutillerie à Fleurbaix) est mon ancêtre à la 13ème génération mais également l’ancêtre à la 9ème génération de Léon Menu, époux de Marthe Gratienne.

     

    Jolie coïncidence généalogique ….

     

    il semble que François Buisset, petit fils de Pierre François, soit le dernier brasseur ayant exercé et vécu dans cette maison. Il est né le 2 juillet 1878 à Auberchicourt et est décédé à Asvenelles le 21 novembre 1947.

    M comme MA MAISON

     

    Je suis revenue il y a deux ans là-bas et il ne reste que les écuries qui ont été transformées en plusieurs logements. La maison a disparu, le jardin n'existe plus et son marronnier majestueux a été coupé … tout ça pour laisser place à de petits maisons entassées les unes sur les autres sans goût ni histoire ….


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  •  

    Lille est une ville importante dans ma généalogie car ma famille maternelle y est majoritairement présente.

    En essayant de comprendre comment Lille avait évolué je me suis rendue compte que l’histoire du Nord n’était pas un long fleuve tranquille et entre les Flamands, les Bourguignons, les Espagnols et les Français je m’y perds complètement.

    Au moins le fait d’avoir repris succinctement les grands moments de cette ville me permet d’y voir un peu plus clair.

    Donc cet article se cantonne à être un petit cours d’histoire puisqu’il n’a comme vocation qu’à me donner un cadre chronologique.

    L comme LILLE

    La première trace écrite mentionnant l’existence de la ville de Lille se trouve dans une charte de 1066 par laquelle Baudouin V, comte de Flandre, dote la collégiale Saint-Pierre.

    La ville y est nommée Isla, du mot latin insula signifiant littéralement île. Lille est en effet située sur une ancienne zone marécageuse, le long de la Deûle, affluant de la Lys.

    Lille est très bien située puisqu’elle est sur un axe de circulation majeur, entre les grandes villes flamandes et les foires de Champagne ce qui va lui permettre de se développer très vite et devenir rapidement le lieu de résidence des seigneurs flamands.

    En effet, Lille est tout d’abord la possession des puissants comtes de Flandre et est dès le début très convoitée par les rois de France. Après la bataille de Bouvines (1214) où son mari Ferrand de Portugal est fait prisonnier, la Comtesse Jeanne de Flandre, fille de Baudoin IX, empereur de Constantinople, gouverne seule. Elle octroiera une Charte à la ville.

    Il est à noter que Lille constitue une division administrative sous l'Ancien Régime appelée la châtellenie de Lille ; celle-ci est est mentionnée pour la première fois en 1309 et se divisait en six quartiers :

    • Mélantois (chef-lieu : Seclin) 
    • Carambault (chef-lieu : Phalempin) 
    • Pévèle (chef-lieu : Orchies) 
    • Ferrain (chef-lieu : Commines) 
    • Weppes (chef-lieu : Wavrin) 
    • Alleu

    L comme LILLE

     

    La ville de Lille est très peuplée pour l’époque : Un document fiscal de 1318 mentionne ainsi un nombre de 6446 maisons ce qui pourrait donner le nombre approximatif de 40 000 habitants.

    Puis de possession flamande la ville va passer entre les mains des Bourguignons, famille tout aussi puissante face au roi de France : en effet en 1369, après une courte tutelle de la France sur Lille (de 1304 à 1369), Marguerite de Mâle, dernière comtesse de Flandre, épouse en secondes noces Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Dès lors Lille appartient à la maison de Bourgogne, et ce jusqu'à la fin du XVème siècle.

    Pour loger sa cour qui compte 1200 personnes, le Duc de Bourgogne Philippe le Bon ordonne en 1453 la construction de l’immense Palais Rihour (actuel siège de l'Office du Tourisme de Lille).

    Ensuite vient la domination espagnole en 1477 à la mort de Charles Le Téméraire. Sa fille, Marie de Bourgogne, épouse Maximilien d’Autriche, fils de l’empereur Frédéric III, de la famille des Habsbourg. Lille fait dès lors partie des Pays-Bas espagnols, de Charles Quint à Philippe IV d'Espagne (de 1500 à 1667).

    En 1598, Philippe II, roi d'Espagne, cède à sa fille Isabelle les Pays-Bas. S'ouvre alors pour Lille une période appelée "Siècle d’or". De nombreux couvents sont fondés et la ville connait deux agrandissements successifs, de 1605 à 1606 et de 1618 à 1621.

    L comme LILLE

    Enfin, en 1667, la ville tant convoitée des rois de France devient enfin française avec la conquête de la ville par Louis XIV, en pleine guerre de Dévolution. Elle sera conquise par les Hollandais quelques années plus tard mais le traité d’Utrecht de 1713 la rattache définitivement au royaume.

     

    L comme LILLE                                               

     

     

    L’Ancien Régime a fait de Lille une puissante cité grâce à l’activité du textile (production de laine, activité drapière) ; le XIXème siècle en fera une grande puissance industrielle dont les piliers seront la métallurgie, la chimie et toujours le textile (coton et lin).

     

    Voilà c’est un peu plus simple pour moi. Reste à trouver de jolies cartes pour comprendre le mouvement des frontières du Comté de Flandres au cours des siècles.

     

    Ne pas hésiter à aller voir le site très riche et très bien fait sur la Chatellenie de Lille

     


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  • De prime abord quand on pense à nos aïeux, on se dit qu’ils ne devaient pas bouger beaucoup et ce d’autant plus que les moyens de locomotion étaient somme toute réduit. Mais j’ai toujours été surprise que justement eu égard à ce qu’ils avaient sous la main, ils se déplaçaient beaucoup plus que je ne le croyais.

    Ainsi dans ma branche paternelle mes ancêtres ont sillonné Pas de Calais petit à petit à chaque génération. Ce ne sont pas de grandes distances pour nous (une vingtaine de m à chaque fois) mais pour eux ça l’était. Comment se rencontraient ils ? par le biais de foire ? de fêtes de village ? de pèlerinage ? ou était ce professionnel : le drapier recherchant des tissus, le propriétaire qui vient percevoir ses redevance…

    En fait, nos ancêtres sont de grands marcheurs.

    Ainsi un exemple entre mille : celui du sire de Gouberville au XVIème siècle qui vivait près de Cherbourg. Il a effectué en 10 ans uniquement pour se rendre en ville plus de 26 000 km soit 520h de marche par an (Jean Louis Beaucarnot – Qui étaient nos ancêtres ?). On apprend ainsi qu’il faut parfois près de 6 heures à notre sire pour faire 16 km du fait que les routes ne sont ni sûres ni pratiques.

    C’est un sport qui perdura longtemps puisque ma mère me racontait que pour aller à l’école il lui fallait faire plusieurs km à pied deux fois par jour chaque jour !

    Mais revenons au sire de Gouberville : il lui est arrivé une fois de se déplacer jusqu’à Blois, à 280 km de chez lui. IL fit le voyage en 6 jours. Cela lui coûta l’équivalent de 86% de ses dépenses annuelles. Certes il voyageait à cheval mais il ne se déplaçait pas sans son laquais qui lui était à pied.

    Parmi mes ancêtres Charles Louis Théry dont j’ai parlé dans un précédent billet partit de Lille en 1844 à l’age de 52 ans pour mourir aux Invalides à Paris soit un voyage de 230km.

    Louis Thery quant à lui est parti en 1849 à l’âge de 28 ans avec sa femme en Algérie à pied de Lille via Châlon et Marseille pour démarrer une nouvelle vie. Las, ce ne fut pas un franc succès et il revint avec sa famille en 1853 à Lille, toujours à pied.

    Chapeau !


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  • Ma belle-mère qui est née à Liverdun près de Nancy en 1935 m’a raconté ses passe temps et jeux divers quand elle était enfant : à l’époque on jouait avec « des riens » :

    La balle au mur, cache tampon (un enfant cachait un objet et les autres partaient à sa recherche guidés par des « tu brûles », « tu gèles »), cache cache. Elle jouait aussi à la palette avec un morceau de vieux carrelage ou un pied de verre cassé sur un dessin à la craie au sol, à la dînette, au téléphone arabe (un enfant disait une phrase à un deuxième qui le répétait à un troisième … jusqu’à ce qu’une phrase qui n’avait rien à voir avec la phrase originale soi dite).

    J comme JEUX

    Il y avait aussi greli-grelot combien j’ai de sous dans mon sabot ?, les osselets, le machipot (les lettres avaient tous une signification : m pour mariage, a pour amour, c pour caresse, h pour haine, i pour ivresse, p pour passion, t pour tendresse et les filles tiraient des noms de garçons associés aux lettres.

    Elle fabriquait des échasses avec des boites de conserve vides percées de deux trous dans lesquels on avait fait passer de la grosse ficelle ; il fallait monter sur les boites et on tenait la ficelle en marchant…

    Ma belle-mère faisait également des colliers avec des vieux boutons , de la luge l’hiver, des ombres chinoises sur les murs et des farces : elle m’a raconté qu’une fois elle avait pris le chat du voisin et lui avait mis des coquilles de noix vides au pied avec de la glue !

    Une autre fois elle avait endormi les poules de sa voisine en leur mettant la tête sous l’aile et en les balançant quelques minutes !

     

    Ma grand tante qui est née en 1931 à Houdain dans le Nord lisait beaucoup quant à elle-même si son père n’aimait pas trop car elle ne faisait rien pendant ce temps. Son premier livre lui a été offert par ma grand-mère, sa grande sœur : les Mésaventures de Jean Paul Choppart de Louis Desnoyers qui raconte les tribulations d’un jeune garçon sans aucun vice mais avec de nombreux défauts et qui vit toutes sortes d’aventures moralisatrices. 

    J comme JEUX

    Ma mère enfin est née en 1945 à Lille ; elle me racontait que quand elle était jeune elle jouait à cache cache , faisait la chasse aux papillons, tressait des couronnes de liserons, jouait à la balle au prisonnier, au diabolo (2 baguettes étaient reliées à un fil et il y avait une bobine en caoutchouc sur la ficelle qu’on lançait en l’air : il fallait rattraper la bobine sur le fil) ; elle jouait aussi à la marelle et lisait beaucoup grâce à son père qui était typographe et qui de ce fait ramenait à la maison plein de livres de la collection Artima : Tim l’audace, Tarou, Buck Dany, Kro Magoule le singe qui parle, Tintin, Météor et bien d’autres …

     

    J comme JEUX                   J comme JEUX

    Autre temps, autre jeux ….

     


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