epidemie
Le typhus
Les symptômes communs à toutes les formes du typhus sont une fièvre qui peut atteindre 39 °C, des maux de tête et un état d'hébétude et de stupeur.
La première description fiable de cette maladie parut pendant le siège espagnol de la ville maure de Grenade en 1489. Cette chronique contient la description d'une fièvre, et de taches rouges sur les bras, le dos et le thorax, d'une évolution vers le délire, de la gangrène, des plaies, de la puanteur et de la décomposition des chairs. Pendant le siège, les Espagnols ont perdu trois mille hommes au combat, mais ils ont eu à en compter dix-sept mille supplémentaires, morts du typhus.
Plusieurs épidémies se déclarèrent tout au long des siècles. Il réapparait notamment en 1810 où il est appelé parfois "espagnolette" car son développement est lié au convoyage de prisonniers espagnols remontant vers le nord de la Loire. Certains malades laissés à l'abandon ou travaillant comme ouvriers agricoles contaminèrent les villes et contribuèrent à la propagation de la maladie dans la campagne environnante.
Le tiers de la population de Sarlat est ainsi emporté.
Lors de la retraite de Moscou, l'épidémie réapparaît ravageant la Grande Armée plus sûrement que la guerre ou le froid.
Les soldats blessés, soignés à Metz transmettent la "fièvre de Mayence" à la population causant la mort de 60 000 Alsaciens et Lorrains.
La maladie se transmet par les poux et se rencontre dans les endroits où les conditions d'hygiène sont déficientes (prisons d'où le nom de "fièvre des geôles", armée de campagne ...); Les provinces traversées par les grandes routes militaires qui vont vers l'est et vers l'Espagne au XIXè sont ainsi les plus touchées.
En France, les autorités donnèrent des consignes très strictes sur le comportement à avoir à l'égard des typhiques comme cette circulaire le montre :
Hospitalisation des militaires malades ou blessés
Tout hôpital ou ambulance susceptible de recevoir, d'urgence et par évacuation directe des service de l'arriere, des blessés ou malades militaires doit, pour éviter la transmission du typhus, avoir organisé son service d'admission des malades de la façon suivante:
A- salle d'examen, de déshabillage et de toilette prophylactique.
Le malade(ou blessé) est amené dans le local (salle d'examen) aussi rapproché que possible de la porte d'entrée de l'établissement hospitalier et, quant l'état des constructions le permet, isolé des autres corps de bâtiment.
Le malade (ou blessé) est aussitôt examiné par le médecin (ou chirurgien) de garde qui ne se contente pas de pratiquer un diagnostic de l'état pathologique, mais a de plus le devoir strict de recherche, sur toute la surface du corps du patient, l'existence des poux( tête, tronc, aisselles, pubis). La constatation de l'existence de ces parasites impose au personnel hospitalier une série de soins et de manœuvres particuliers.
La salle d'examen est largement éclairée, le jour par une large fenêtre, la nuit au moyen d'une lampe électrique à incandescence, munie au besoin d'un réflecteur (pour faciliter la recherche des parasites) ou à défaut par un éclairage de sûreté.
Le sol est imperméable, en pente légère, avec bouche à la partie déclive; les murs se terminent au sol par des angles arrondis.
Deux prises d'eau, l'une froide, l'autre chaude, avec une baignoire (ou tout au moins un bain douche) font partie du matériel.
Deux prises d'eau, l'une froide, l'autre chaude, avec une baignoire (ou tout au moins un bain douche) font partie du matériel.
Un brancard (sur roues articulées) assez élevé, est paré au milieu de la pièce; il possède un matelas recouvert de toile imperméable.
De grandes poubelles à couvercle fermant d'une manière hermétique, en place dans la salle, sont destinées à recevoir, au fur et = mesure de son déshabillage, tous les vêtements de tout malade ou blessé admis à l'hôpital. Chaque poubelle, une fois remplie, est portée, d'urgence, à la chambre de sulfuration (annexée à la salle d'examen et de déshabillage).
B Technique de la toilette du « porteur de poux »
Le malade, dès son entrée dans la salle, est étendu sur le matelas imperméable, déshabillé rapidement par l'infirmier de service et examiné sur l'heure, par le médecin de garde.
Premiers temps. S'il est reconnu « porteur de poux »,il passe aussitôt, entre les mains de l'infirmier chargé de la toilette spéciale: le cuir chevelu et les cheveux sont imbibés largement de xylol ou de benzine, tamponnés avec soin ainsi que la barbe (et, s'il est nécessaire, les sourcils); les oreilles, la régions cervicale n'échappent point à la friction
Cela fait l'infirmier procède, si le médecin de garde le juge nécessaire, à la coupe de cheveux et de la barbe, au moyen d'une tondeuse. Les poils coupés sont recueillis dans un réceptacle (de métal) pour être emportés et brûlés (hors de la salle à cause des vapeurs de xylol ou de benzine). Puis le crâne (y compris les oreilles) est enveloppé d'un serre-tête ne toile, bien fixé par quelques épingles anglaises.
Le deuxième temps consiste en un savonnage général du corps (au savon noir) à grande eau chaude, dans la baignoire, sous le bain-douche ou sur le brancard, selon les indications fournies par le médecin de garde, si le reste du corps est exempt de parasites. Sinon, la région contaminées, lorsqu'il s'agit du Thorax ou des aisselles, est, comme précédemment, frictionnée méthodiquement au xylol ou à la benzine. Quant les parasites occupent le pubis et les régions avoisinantes, l'emploi de l'onguent mercuriel s'impose (à cause des douleurs qu'occasionne l'essence).
Dans un troisième temps, l'infirmier de service à le devoir d'envelopper le malade (bien nettoyé) dans le drap et les couvertures approprié et de le déposer sur le brancard portatif (recouvert d'une bâche et garni ai besoin de boules d'eau chaudes) au moyen duquel le malade va être transporté dans la salle qui lui est affectée par l'ordre du médecin ou du chirurgien de garde. Un examen détaillé du sujet sera pratiqué au bout de vingt-quatre heures dans le service.
Le médecin de garde a soin de notifier sur le livre de garde le nom du malade porteur de poux et les soins qu'il a reçus au moment de son admission à l'hôpital.
Aussitôt après le départ de la salle d'examen; l'infirmier de service a pour mission de nettoyer à fond la salle d'examen: la poubelle contaminée est portée à la chambre de sulfuration annexée à la salle d'examen. Le brancard et le sol lavés largement à l'aide d'une solution antiseptique (crésyl, acide phénique, etc) et tout est prêt pour un nouvel entrant.
Telles sont les conditions ordinaires. A des circonstances exceptionnelles, des mesures exceptionnelles doivent correspondre. C'est ainsi qu'un « grand blessé » entrant porteur de poux ne peut recevoir d'urgence, la nuit, tous les soins prophylactiques susénoncés. Une salle spéciale (salle des suspect) doit être prévue dans tout service de chirurgie où le blessé insuffisamment « dépouillé » est placé, de nuit.
Le lendemain, au premier jour, il subit dans le box où il a été transporté, les soins complémentaires (savonnage; friction mercurielle, etc) qu'il n'avait pu recevoir la veille au soir. L'infirmier spécialiste de l'admission parfera ainsi son oeuvre.
C. La chambre de sulfuration est un local annexé à la chambre d'examen; de petites dimensions, elle doit être parfaitement étanche.
Les revêtements de la muraille, aussi bien que du sol, doivent être incombustibles. Les vêtements de tous les entrants sont suspendus à des fils métalliques, à 1 mètre, au plus, au dessus du sol; 40 à 50 grammes de soufre par mètre cube doivent être brûlés pour assurer la désinfection.
D. Le personnel
La pratique de la prophylaxie du typhus demande la création d'un personnel technique. Non que les opérations soient difficiles ou , à vrai dire , très dangereuse, mais elle exigent de tous le personnel une vigilance à l'abri de toute faiblesse, la moindre faute de détail pouvant déchaîner, dans un service hospitalier, la pire des catastrophes: une épidémie formidable et meurtrière.
Il faut donc constituer, dans hôpital ou établissement destiné à recevoir des malades « porteur de poux », une équipe de techniciens, infirmiers de choix, et rompus à la pratique et jouissant d'une haute paye, en rapport avec leur service quotidien.
Chaque hôpital possédera donc une double équipe « d'infirmier surveillants sanitaires » travaillant à tour de rôles, jour et nuit et prêt toujours à fonctionner sur le champs; Ces hommes porteront les cheveux rasés ainsi que la barbe.
Pour le travail, ils se vêtiront d'un costume spécial , tout en toile imperméable, sorte de scaphandrier, ou de ciré de marins, les recouvrant des pieds à la t^tet, les poignets serrés, les mains gantés de façon à pouvoir manipuler benzine, savon, onguent gris, sans difficulté comme sans danger.
Leur instruction technique sera faite avec méthode: « coupe de cheveux et de la barbe à la tondeuse, - reconnaissance des poux de la tête, du corps, du pubis-, toilette de la barbe, des sourcils, des oreilles,- déshabillage rapide (et sans trop de geste); savonnage soigné du corps, - préparation du bain ou bain-douche,- manipulation des vêtements pouilleux – préparation de la chambre à la sulfuration – sulfuration, etc.
Sources
Votre Généalogie n°9
http://www.legeneraliste.fr/actualites/article/2014/08/09/le-typhus-lautre-peste_248696
Le choléra
Se transmet par voie digestive, qu’il s’agisse de l’eau, des aliments souillés par les déjections des malades ou par simple contact
Vomissements ou diarrhées aqueuses, abondantes et indolores, qui entraînent une déshydratation rapide du malade. La température tombe à 35/36°. Le malade a un aspect cyanosé.
En 1832 le choléra arrive pour la première fois en France causant 100 000 décès essentiellement en région parisienne et dans le nord du pays.
Le choléra arrive réellement à Paris le 26 mars 1832 même si dans les jours précédents des cas douteux ont été signalés. Ce jour là, quatre personnes furent frappées tout à coup presque simultanément et moururent en peu d’heures, dans la rue Mazarine, dans les quartiers de la Cité, de l’Hôtel-de-Ville et de l’Arsenal.
Dès le 31 mars, il y avait déjà à Paris 300 malades, et sur les 48 quartiers de la ville, 35 étaient envahis. Le troisième arrondissement était seul épargné. Du 31 mars au 1er avril, l’épidémie se répandit dans toute la capitale.
En avril toute la ville est contaminée : de 100 décès le 2 avril, on atteint les 7 000 morts 12 jours plus tard.
Un élève chirurgien au Val-de-Grâce déclara en avril qu’elle s’attaque aux vaches et aux dindons ; certains journaux de province parlent même du choléra des poules et des chats !
Les Parisiens qui le peuvent fuient la capitale, emportant avec eux sans le savoir le mal en province. À ceux qui restent, la capitale offre des rues désertes. Plus d’échoppes. On cesse, pendant quelques jours, de payer péage au pont des Arts. Il n’y a de mouvement que sur le Pont-Neuf, où des brancards chargés de morts ou de mourants se dirigent vers l’Hôtel-Dieu. Ailleurs, de rares passants, souvent de deuil vêtus, se hâtent, le mouchoir sur la bouche.
Les seuls mouvements de foule se déroulent devant les pharmacies : le camphre monte de 5 à 24 francs. Le bruit se répand que les riches ont accaparé tous les médicaments ; et parfois la foule proteste, devant les officines, contre le renchérissement des produits.
Les corbillards manquent ; Le ministre de la Guerre est sollicité : il prête des fourgons du dépôt d’artillerie qui font le service dans la rue du Cherche-Midi mais ces véhicules font tant de tapage et de bruit que l'on abandonne cette idée.
Les cercueils manquent; on empile les cadavres dans des sacs.
L’épidémie atteignit son maximum au 9 avril, jour où il y eut 814 décès. Le 14 du même mois, le fléau était arrivé à un tel degré qu’on comptait 12 à 13 000 malades et 7 000 morts.
L’épidémie resta stationnaire durant six jours environ. À dater de ce moment le mal commença à décroître ; les décès tombèrent de 756 à 651 ; le 30 avril, ils étaient à 114 ; et du 17 mai au 17 juin on n’en comptait plus que 15 à 20 par jour.
Cependant vers la fin de ce dernier mois, le troisième de l’épidémie, et au commencement de juillet, une recrudescence très grave se manifeste. Le 9 juillet, 710 personnes succombent ; le 18, la mortalité est remontée à 225. Cette recrudescence dura peu ; et dès le 28 juillet il n’y avait plus que 25 à 30 morts chaque jour.
La France recensera en 1832, 229 554 cas de choléra et 94 666 morts dont 18 402 à Paris dont 12 733 pour le seul mois d’avril (parmi eux : Casimir Perier, président du conseil des ministres).
En 1833, l'épidémie de Choléra à Lille provoque 18% du total des décès de l'année
En 1834, le choléra revient et touche davantage le midi
En 1848, 3ème épidémie de choléra : elle tuera plus de 140 000 personnes
En 1866, nouvelle épidémie de choléra qui est bien connue grâce à l'annuaire statistique du Département, publié en 1867. L’épisode est assez court mais ses ravages sont importants:
- Le premier cas est signalé le 6 février 1866 dans l'arrondissement de Dunkerque,
- le dernier est consigné le 22 novembre de la même année dans la région de Cambrai.
- La maladie touche 150 communes sur les 660 que compte alors le département, surtout dans les communes ouvrières: Lille, Roubaix, Valenciennes, Dunkerque, Armentières, Halluin... mais «curieusement» épargne l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe.
Pour les rédacteurs de l’Annuaire, il semble que la catégorie socioprofessionnelle des malades concernés soit une cause majeure dans la propagation de cette épidémie.
2,9 % de la population totale du département est réellement touchée, 1,4 % décède. Ces chiffres peuvent sembler assez peu, mais le plus inquiétant est la mortalité liée à la maladie: 49,9% des malades, tous âges et sexes confondus.
Le Progrès du Nord du 8 décembre 1866 n’hésite pas à qualifier le choléra de «maladie épidémique du pauvre». Ce n’est là qu’un constat dressé après les épidémies de 1832, 1849, 1854, 1859... durant lesquelles les populations ouvrières, notamment du textile à Lille, furent les plus durement atteintes.
A Lille, on déplore en effet un habitat humide, froid, misérable, des rues étroites et malpropres, un manque d’hygiène extrême. Les canaux de la ville comme les rues recueillent les déjections. Certains déplorent l’habitude qu’ont les hommes d’uriner dans les fossés à la sortie des estaminets, les femmes celle de se soulager dans les ruisseaux, d’incriminer les déjections qui stagnent entre les interstices du pavage
La plupart des ouvriers s’entassent littéralement dans une ou deux pièces, rarement plus.
L’Annuaire Statistique de 1867 précise ainsi : «En examinant aussi les conditions sociales des personnes atteintes par l’épidémie, on constate que c’est la classe ouvrière qui a été presqu’exclusivement frappée pour ainsi dire partout. La raison de ce fait paraît facile à déduire; n’est-ce pas en effet la classe ouvrière qui par ses labeurs, sa nourriture peu substantielle, l'exiguïté de ses logements et, il faut le dire, ses habitudes d’intempérance, se trouve dans la situation hygiénique la plus défavorable? A Valenciennes, cependant, toutes les classes de la société ont dû payer leur tribut au fléau.» (in Annuaire Statistique, page 380)
En 1884, Marseille sera touché par la 5ème attaque de choléra; plus de 1700 Marseillais en mourront.
http://histoiresdunord.blogspot.fr/2006/03/1866-une-pidmie-de-cholra-dans-le-nord.htmlfv
http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article3185
LES EPIDEMIES ET AUTRE CALAMITES (5)
GUERRE DE TRENTE ANS (1618-1648)
Le passage des soldats entraîne pillage, dévastations des récoltes, abandon des champs et épidémies galopantes. La peste se répand ainsi en Alsace, en Lorraine, en Champagne, en Franche Comté, en Bourgogne, en Savoie, en Artois puis en Picardie.
Lille en 1617 est touché par la peste qui se répand en Picardie, en Artois , en Ile de france, en Normandie et en Bretagne.
Nancy passa de 15 000 à 5 000 habitants entre 1628 et 1648. En Alsace et dans les évêchés de Metz, Toul et Liverdun la population diminua de 50 à 60% durant cette période.
En 1631, l'ensemble du royaume est affecté. En Lorraine, la population baisse de 60 à 70% dans les années 1630. La Franche Comté perd jusqu'à 75% de ses habitants entre 1635 et 1645.
A partir de 1642, des épidémies de choléra, variole et typhus apparaissent.
CRISE DE LA FRONDE (1649-1653)
Le Nord, le centre du bassin parisien, l'est et le massif central sont fortement touchés. La guerre entraîne en effet avec elle une crise de subsistance : certaines zones rurales ont perdu de 15 à 20% de leur population.
Dans le même temps la peste touche la Provence en 1650, l'Aquitaine en 1652 et le Languedoc en 1652-1655.
Entre 1647 et 1657, la peste fera 275 000 victimes.
PESTE EN 1668
La peste arrive en Flandre, en Artois, en Picardie et en Haute Normandie, faisant 110 000 morts.
Le curé de La Chapelle-Gaugain (Sarthe) en 1670 a inscrit dans ses registres une "recepte tres escellente et tres certaine approuvée contre la peste laquelle le sire Guillaume Chaudière a envoyée de paris" (G.Chaudiere était imprimeur-libraire à Paris) La recette est à base de Reine de Prés, connue pour faire baisser la fièvre grâce à l'aspirine qu'elle contient :
"Il fault prendre de l'eau cy-dessouls mentionnée, en prendre un doigt de deux jours l'un, et principalement quand on sort en public, ou bien si c'étoit quelqu'un frappé dans douze heures, il luy en fault faire prendre six onces, s'il est robuste et puissant , huict, et qu'il se promene un peu, ce qu'il faict facilement à cause de la dicte eau luy fera bon coeur, puis se fera coucher, et il suera dehors toute la peste ; celui qui l'essuiera fault qu'il en prenne un peu et qu'il rafraichisse ses mains de vinaigre, apres en avoir frote ses temples et derriere de ses aureilles. vous direz apres l'avoir esprouvé que c'est un excellent remède, après dieu. pour cognoistre l'herbe de quoy il fault faire le dict remede, prendrez une branche d'orme, la plus verte, je dis une branche et vous vous en irez en un pré , le long de quelque ruisseau ou petit fossé, et regarderez l'herbe qui semblera le mieux à la dicte branche que j'ai dict la premiere, car elle est toute semblable, elle se nomme vulgaris regina prati, il ny a nul herbe lisse qui (...) et en la cueillant, vous sentirez qu'elle sent comme la pimpenelle et reseuille. , voila seroit certain d'icelle. Vous en cueillerez tant que vous en pourrez mettre en une chapelle ou alambic, et auparant que la mettre en alambic, il faut qu'elle aye trempé dans un pot net plain du plus excellent vin blanc que l'on poura trouver vingt et quatre heures, puis tirer la dicte herbe sans y laisser le dict vin blanc, et la mettre dans l'alambic et la faire distiller lentement sans qu'elle soit bruslée, puis la laisser jeter son feu dedans une fiole deux ou trois jours, puis la servir; tant plus elle sera vieille et meilleure elle sera".
EPIDEMIES DE 1706-1715
Le nord et l'ouest sont frappés par uné épidémie de rougeole et de dysenterie.
Le Maine, l'Anjou et le Haut Poitou sonttouchés dès 1706.
CRISE FRUMENTAIRE DE 1738 A 1742
De mauvaises récoltes produisent une crise céréalière en 1739 et en 1741/42 à laquelle se rajoute à cette époque une épidémie de forme broncho pulmonaire. La crise touche la moitié nord de la France en 1741
DYSENTERIE DE 1779
Cette maladie est caractérisée par des selles fréquentes et aqueuses souvent mêlées de sang, de mucus ou de glaires et accompagnées de fortes crampes abdominales. Elle est provoquée par l’ingestion d’aliments contenant certains micro-organismes, qui provoquent une maladie dans laquelle l’inflammation des intestins affecte gravement le corps.
La France du Nord et du Nord Ouest est dévastée par cette maladie alors qu'aucune disette n'est enregistrée.
175 000 morts entre juillet et décembre 1779 dans le royaume.
Sources
http://geneactinsolites.free.fr/peste.htm
revue Votre Généalogie n°60