Les épidémies et diverses autres calamités (2)
HIVER 1709
"Le lundi 7 janvier 1709, lit-on dans une chronique de l'époque, commença une gelée qui fut ce jour-là la plus rude et la plus difficile à souffrir : elle dura jusqu'au 3 ou 4 février. Pendant ce temps là, il vint de la neige d'environ un demi-pied de haut : cette neige était fort fine et se fondait difficilement. Quelques jours après qu'elle fût tombée, il fit un vent fort froid d'entre bise et galerne (c'est-à-dire d'entre N et NW) qui la ramassa sur les lieux bas, ils découvrirent les blés qui gelèrent presque tous".
Les céréales manquèrent, en effet, dans la plus grande partie de la France, et il n'y eu guère qu'en Normandie, dans le Perche et sur les côtes de Bretagne qu'on pût juste récolter la quantité de grain nécessaire pour assurer les semences ; aussi dans la région parisienne le prix du pain atteignit-il, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous, prix ordinaire. De nombreux arbres furent gelés jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la France. Du 10 au 21 janvier, la température sous abri se maintint à Paris aux environs de -20°, avec des minima absolus de -23.1° les 13 et 14 janvier ; le 11, le thermomètre s'abaissa jusqu'à -16.1° à Montpellier et -17.5° à Marseille.
→ Les prix grimpèrent en flèche (multiplication par 4 entre janvier et juillet 1709) ce qui entraîna une grave crise frumentaire. Conséquences de nombreuses épidémies (notamment la fièvre typhoïde) sévirent provoquant une surmortalité importante.
→ La France subira ainsi une crise démographique sans pareil puisque l'on constate qu'entre le premier janvier 1709 et le premier janvier 1711, la population diminua de 810.000 habitants sur une population globale de 22 millions de Français! Sur ces 810 000 morts, "seulement" 200 à 300 000 moururent de la faim ou du froid.
L'hiver de 1709 fit ressentir ses effet sur une grande partie de l'Europe. L'Ebre, la Garonne, le Rhône et la Meuse gelés, mais la Seine resta libre ; au début d'avril, la Baltique était encore couverte de glaces. Aux dires de Réaumur et de Lavoisier, on n'avait jamais encore observé en France de froids aussi rigoureux que ceux de 1709.
Toutefois la crise démographique ne toucha pas le royaume de France de la même manière : elle frappa durement surtout le nord et l'est du pays.
Au château de Versailles, Louis XIV se voyait contraint d'attendre que son vin daigne bien dégeler près du feu, ce dernier se figeant rien qu'en traversant une antichambre ! Les oiseaux tombaient en plein vol, les animaux succombaient de froid au sein des étables et le prix du blé ne cessait de grimper. Il valait huit fois plus cher que l'année précédente.
Saint-Simon constatait lui aussi :
" un faux dégel fondit les neiges ... ; il fut suivi d'un subit renouvellement de gelée aussi forte que la précédente, trois semaines durant. La violence fut telle que l'eau de la reine de Hongrie, les élixirs les plus forts et les liqueurs les plus spiritueuses cassèrent leurs bouteilles dans les armoires de chambres à feu et environnées de tuyaux de cheminées, dans plusieurs appartements du château de Versailles ..."
«Un vertueux ecclésiastique, qui a voulu être témoin oculaire de ce qu’on disait, écrit de Blois, du 5 mai, qu’il a trouvé, en passant par Étampes et par Angerville, quatre cents pauvres; que la forêt d’Orléans en est pleine; qu’à Orléans même il se trouva accablé de plus de deux mille, que les portes de son hôtellerie furent enfoncées, les murailles escaladées, quelques-uns blessés, pour avoir quelque morceau de pain qu’il faisait distribuer; qu’à la Chalerie il fut investi de plus de deux cents, à à Meun de plus de cinq cents, lesquels étaient tous languissants, comme à l’agonie, et à Beaugency de même; qu’à Blois il en trouva un dans la rue qui tirait la langue d’un demi-pied de long et qui expirait de faim; qu’à Onzain il prêcha à quatre ou cinq cents squelettes, des gens qui, ne mangeant plus que des chardons crus, des limaces, des charognes et autres ordures, sont plus semblables à des morts qu’à des vivants; que la misère passe tout ce que l’on en écrit, et que sans un prompt remède il faut qu’il meure dans cette province seule vingt mille pauvres.»
Le curé de Colombier en Bryonnais (Saône et Loire) écrit en 1709 :
"Dans l'année 1709 le fort de l'hyvert se prit la veille des roys par une rigoureuse bize et par une forte gelée qui dura le reste du mois et davantage. Le froid fut si terrible et si cruel que les noyers, cerisiers, chataigniers et quantité d'autres arbres moururent : mais le plus grand mal fut que les froments et les seigles gelèrent en terre et se perdirent entièrement. Ce qui causa une chère année qui n'a guère eue de semblables car la famine fut si grande que l'on fut contraint de manger pendant longtemps du pain de fougère et de gland et que la cinquième partie du peuple mourut de faim, surtout les petits enfants. enfin l'on ne peut se ressouvenir d'un si triste temps que les cheveux n'en hérissent surtout quand l'on se remet devant les yeux comme la faim avait défiguré le visage des pauvres qui étaient hideux et épouvantables à voir, qui jetaient sans cesse des cris dignes de compassion et qui tombaient souvent morts par les chemins. Dans la paroisse de Collombier qui est de 200 communiants tout au plus, on y fit depuis Pâques (31 mars) jusqu'à la Saint Martin (11 novembre) 72 enterrements, les deux tiers de petits enfants".
Dans le nord de la France :
"L'hiver fut long et le froid si pénétrant que de temps immémorial on n'en avait point vu de pareil. Il commença le jour de l'épiphanie le 6 janvier et durant 17 jours, le vent est si fort et le froid qu'à peine on pouvait demeurer dehors, un grand nombre de personnes furent incommodées, les uns ayant une partie des pieds et d'autres les doigts des mains gelés, particulièrement chez les marchands qui étaient obligés d'aller par les chemins, ou l'on trouva en beaucoup d'endroits des personnes mortes du froid.
Les arbres des campagnes souffrirent beaucoup, la grande partie des chênes, même les plus gros, se fendirent de haut en bas, se faisait entendre de fort loin dans les bois, la moitié des arbres fruitiers périt, toute la nature fut entièrement gelée. Les sangliers et les loups ne purent s'en garantir, il en mourut beaucoup. Les suites furent funestes car au dégel, presque tout le monde se trouva attaqué d'un rhume qui commençait par un débord dans la tête avec de grandes douleurs et ensuite, tombait sur la poitrine souvent avec une douleur de côté et cette maladie fut générale."
Le Curé Boutoille, qui exerçait son ministère à Maninghem-au-Mont (62), écrivait :
"La veille des Rois vers les dix heures du soir on vit une gelée si âpre que le village, tout sale qu'il fût, portait gens, bêtes et chariots, et cette gelée dura jusqu'au 2 avril ... neige et gelée causèrent bien des désordres, premièrement la mort des gens et bêtes le long des chemins, la perte générale de tous les grains d'hiver, le retardement des labours de mars ...
Les arbres comme pruniers, couronniers, poiriers, noyers et plusieurs pommiers sont morts ... Les plus riches ont été réduits à manger du pain mêlé d'avoine "baillard", "bisaille" ... et les pauvres du pain d'avoine dont les chiens n'auraient jamais voulu manger le temps passé ; aussi les peuples sont morts en si grande quantité de flux de sang et de mort subite qu'à tous côtés on parlait de morts".
Description détaillée par le curé François Delaporte de la paroisse de Humbert (62) : " L'hiver qui comença à la St-André de l'année 1708 et qui finit au mois d'avril 1709 a causé toutes les disgrâces qui sont cy après exprimées, il a été si rude que de mémoire d'homes on ait jamais eu de pareil.
La gelée a esté si forte qu'elle glacait tout ce qui était liquide jusque dans les caves et même dans les fours.
Quantité d'arbres et autres plantes ont péris par le vigeur du froid telle que pomiers, poiriers et autres arbres fruitiers come noyers et vignes mêmes jusqu'au houx et buys qui sont les bois les plus durs de ce pays; mais ce qui a le plus désolé le peuple est que la grande quantité de neige qu'il a tombé partout à quatre reprises poussé par les vents de midy couvroit les campagnes et remplissait les vallées en telle abondances qu'il était moralement impossible de marcher à pied et encore moins à cheval.
Ces neiges et gelées furent suivies d'une pluie abondantes qui dura tout le long du mois d'avril, après lesquelles on s'est apperçu de ruissellement dans tout le pays que les blés et autres grains d'hiver étaient générallement péris, ce qui a causé une telle chereté de grains que le blé a vallu dans le mois de maye 1709 quarante livres le septier mesures de Montreuil; le soucrion a vallu trente sols le boisseau; la paumelle quatre livres le boisseau, le blé sarazin ou "bocquager" quatre livres quinze sols aussi le boisseau de Monteuil, l'avoine a vallu une pistole ou dix livres le septier, et on a été obligé de rassemencer toutes les terres où on avait semé du blè l'après août précédent; Il paraît à présent que les "bas" grains furent en abondances, ils la promettent par les pluies fréquentes qui arrosent les campagnes.
Voilà une partie des misères qui nous accablent et qui causent une famine très grande dans les terres que j'aye la main à la plume pour les descrire et affin de les laisser lire à ceux que Dieu envoyra après nous au gouvernement de cette paroisse d'Humbert ou à ceux qui les liront afin qu'ils puissent par la connaissance qu'ils auront par ce moyen prendre leurs mesures en pareil accident que celuy qui nous réduit dans la misère si grande que celle que nous ne pouvons empêcher de voir souffrir à la plus "saine"partie du peuple que la providence a comis à nos soins étant hors d'état de les secourir par la suitte.
Si Dieu par un effet de sa main toute puissante n'arrête le cour de ces calamité par la récolte des bons grains que nous espérons qu-elle nous donera et dont nous serons heureux de pouvoir user au lieu de blez dont il n'est nullement question d'attendre de faire récolte car je donerais sans exagérer le produit de mes dixmes qui année pour autres me fournissait quatorze cent de grains d'hyver pour dix gerbes cette année
Icy tout ce que dessus n'excède en rien les bornes de la vérité les choses étant ainsi quelle sont exprimé et c'est en foy de tout ce que dessus que j'ai signé le jourd'huy septième jour du mois de juin l'année mil sept cent noeuf."
Le curé de Marcq en Baroeul (59) écrit :
"Cet hyver dura 3 mois, d'une force incroyable, entremêlés de dégels qui ne duraient que quelques heures, de neige que le vent chassait dans les endroits les plus bas de sorte que tous les blés généralement furent genés ... A Dunkerque, la mer aussi est gelée".
Chronologie
- 6 janvier : Début de la vague de froid qui touche l'Europe et particulièrement la France. C'est le début du « Grand Hiver » de 1709. La Seine gèle. Les intempéries rendent le ravitaillement de Paris impossible pendant trois mois.
- 13 janvier : Température record à Paris avec -23.1°C.
- 20 janvier : Dixième jour consécutif où la température est inférieure à -10°C à Paris. Record jamais battu. Record de -26°C à Paris. 24 000 morts de froid à Paris durant le mois de janvier.
- 15 mars : Début de la spectaculaire débâcle de la Seine générant une importante inondation rendant encore impossible le ravitaillement de Paris.
- fin mars : Dégel après le « Grand Hiver » qui laisse plus d'un million de morts en France. Presque tous les cours d'eau français ont gelé et même l'océan Atlantique fut pris par le gel le long des côtes françaises! Nombreuses « émeutes de la faim ». Point culminant de l'impopularité de Louis XIV en France.
- 5 avril : Bloqué par les rigueurs de l'hiver, Paris est approvisionné pour la première fois depuis trois mois.
- 12 juin : Appel de Louis XIV au peuple qui est lu dans toutes les églises du royaume. L'appel est entendu et l'effort de guerre est maintenu malgré l'urgence de la disette.
- 20 août : Emeute de la faim à Paris. La troupe fait feu sur la foule et la ville est mise en état de siège.
- Révoltes dans le Jura
Famine
Tous les cours d’eau étant gelés, les moulins s’arrêtèrent de tourner et la farine vint à manquer. Le prix des céréales doubla du 1er février au 14 avril ; le pain de neuf livres passa de 8 sous à 23 sous, soit trois fois plus ; le 15 juin, il était à 35 sous. D’une façon générale, tous les prix indiqués dans les diverses chroniques ugmentèrent du double au quintuple.
La famine fut si grande qu'au mois d'avril il parut un arrêt du conseil qui ordonnait à tous les citoyens sans distinction, ainsi qu'aux communautés, de déclarer exactement leurs approvisionnements en grains et denrées sous peine de galères et même de mort.
Autres conséquences de la famine :
- un afflux massif des pauvres vers les villes. Un arrêt du Parlement de Paris le 19/04/1709, vite imité par les parlements de Paris, ordonne que les mendiants sortent des villes à bref délai pour retourner dans leur paroisse d'origine sous peine de 8 jours de prison et du carcan pour les hommes (3 ans de galère en cas de réécidive), du fouet et du carcan pour les femmes non enceintes et les garçons valides de moins de 12 ans. Les estropiés et les incurabls devaient être enfermés dans l'hôpital le plus proche.
- Les secours sont organisés pour subvenir aux besoins des mendiants revenus dans leur pays natal. Notables et curés établirent la liste des pauvres et des la liste des contribuables capables de payer une contribution déterminée en fonction de leurs biens, contribution qui servirait notamment à acheter du blé. Ceux qui ne voulaient pas payer virent leurs biens saisis.
Dans certains endroits, on institua la soupe populaire. Un échevin de Paris, Chrestien, raconte comment cela s'organisa
"Nous fîmes faire par de bonnes dames qui s'offrient à cette oeuvre méritoire des soupes et potages avec des pois, des herbes (des légumes) et de bon pain de blé coupé par petits morceaux carrés, le tout bien assaisonné avec un peu de beurre et de graisse pour en faire chaque jour au nombre de 400 à 500 de pleines cuillers à pot, dont on faisait la distribution en nos présences à autant de pauvres hommes, femmes et enfants qui se présentaient sur les mémoires que nous donnèrent les dames de la charité et miséricorde de cette ville. Toutes ces soupes revenaient à 25 ou 30 livres par jour. Elles n'étaient pas suffisantes pour nourrir ces pauvres mais elles les empêchèrent de mourir de faim pendant 8 mois qu'elles furent distribuées jusqu'au temps de la récolte de l'année 1710 qui fut assez prompte et avantageuse".
À cette catastrophe naturelle devait s’ajouter la guerre de succession d’Espagne (1701-1714) qui entraîna un surcroît d’impôts et de taxes. Le 11 septembre 1709, la bataille de Malpaquet contre les coalisés (Anglais-Autrichiens), à elle seule, provoquait dix mille morts supplémentaires. Les populations ne pouvant plus faire face, de nombreuses révoltes éclatèrent un peu partout en France.
- « Votre peuple, Sire, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui vous a toujours été si dévoué, est en train de mourir de faim, écrit Fénelon à Louis XIV. Plutôt que de le saigner à blanc, vous feriez mieux de le nourrir et de le chérir ; la France entière n'est plus qu'un grand hôpital désolé et sans provisions. Vos sujets croient que vous n'avez aucune pitié de leurs souffrances, que vous n'avez d'autre souci que le pouvoir et la gloire. »
Pour info, détail des relevés à Achicourt ( à côté d'Arras)
1708 9 décès
1709 42 décès
1710 103 décès
à Camblain l'Abbé ( à quelques kms à l'ouest d'arras)
1708 5 décès
1709 7 décès
1710 160 décès essentiellement entre juillet et décembre . l'armée de Hollande est venue s'installer dans la région à partir de juillet)
En 1710 le curé de RENESCURE notait sur le registre paroissial en fin d'année:
baptemes 9
mariages 29
sépultures 202
alors qu'en 1708/09 il a noté :
Baptemes 18
Mariages 10
Sepultures 28
à Merville, en 1709: 228 décès alors qu'en 1710 et en 1711 il y en a eu 1330
Ennevelin 1707 à 1711
1707: bapt 45; mar 7; Décès 12
1708: bapt 47; mar 5; Décès 19
1709: bapt 13; mar 1; décès 92
1710: bapt 5; mar 7; décès 21
1711: bapt 29; mar 15; décès 5
sources : généawiki
wikipedia
histoire-genealogie
gennpdc
revue Votre Généalogie n°60
Les épidémies et diverses autres calamités (1)
Quelques catastrophes au début du XVIIème siècle :
1600-1601 - Hiver très rigoureux en Belgique
1602 - Tremblement de terre en Belgique et aux Pays-Bas
1602 - La peste à Enghien
1602 à 1604 - La peste à Lille, Douai, Orchies
1603 - La peste à Bruxelles et Gand
1603 à 1605 - La peste sévit durant 3 ans à Anvers
1604 - 1605 - Epidémie de peste à Saint-Omer et dans le Luxembourg
1606 - Chasse aux sorcières, nombreuses exécutions - Un enfant sur deux est mis à mort
1606 - En mars, ouragan près de Liège
1607 - 1608 Hiver très rigoureux
1609 Guerres - Inondations importantes dans le Tournaisis
1613 Invasion de sauterelles en Belgique
1615 - 1617 Sécheresse, famine, épidémie de peste à Lessines, Ath, Mons et Liège
1617 - 1618 La peste à Anvers, Enghien, Lille, Douai (7000 victimes)
La naissance au fil des siècles ...
Quelques chiffres
Mortalité en couches
le taux de mortalité maternelle représente le nombre de décès liés à la maternité (complication de la grossesse, accouchements et complications)
- 1947/1948 = 85.5 décès pour 100 000 naissances
- 1957/1958 = 56.3 décès pour 100 000 naissances
- 1967/1968 = 30.5 décès pour 100 000 naissances
- 1975/1977 = 16.3 décès pour 100 000 naissances soit 0.163 décès pour 1000 naissances
... contre 1700/1829 = 11.5 décès pour 1000 naissances
Jusque vers 1730, la césarienne est considérée comme un meurtre. Elle est interdite sur les femmes vivantes. On laisse donc mourir la mère puis dans la minute, le foetus ets sorti pour être baptisé vivant.
Après 1730, la césarienne est autorisée mais la mère meurt dans 80% des cas.
À noter toutefois que la césarienne est "au point" au 16ème siècle :
La première opération connue et réussie sur une femme vivante date de l'an 1500. Cette année-là, Jacques Nuffer, un castreur de porcs Suisse qui, voyant sa femme sur le point de mourir en travail, demande aux magistrats la permission de lui fendre le ventre. Il réussit parfaitement son exploit, puisque son épouse eut plusieurs autres enfants par la suite, tandis que son fils vécut 83 ans.
Par ailleurs, à Avignon, en 1581, le Français François Rousset décrit l'intervention de la césarienne dans son traité Enfantement césarien. Il précisait notamment comment il fallait procéder:
- la vidange de la vessie avant l’opération;
- l’incision paramédiane droite ou gauche;
- l’utilisation de deux types de bistouris: l’un rasoir à pointe, l’autre rasoir à bouton «pour ne pas blesser le bébé»;
- pas de suture de l’utérus qui se resserre de lui-même;
- drainage de l’utérus par la mise en place d’un pessaire en cire.
- fermeture de la paroi abdominale
Mais même encore au 19ème siècle, la suture de l’hystérotomie, seule capable de juguler l’hémorragie, est considérée dangereuse se compliquant d’infection et empêchant un bon drainage. Aucun manuel d’obstétrique ne conseille d’administrer aux patientes un calmant ou un narcotique. Les médecins refusent de suturer la paroi de l’utérus, laissant une plaie interne béante par laquelle les écoulements utérins pénètrent directement dans la cavité abdominale. Les femmes succombaient à une hémorragie ou à une septicémie, les médecins passant directement de la salle d’autopsie à la salle d’accouchement
En 1878, un médecin milanais, Edoardo Porro, fait progresser l'intervention en y ajoutant des mesures d'hygiène, soit la désinfection des mains du médecin et le nettoyage des plaies au champagne ou au laudanum. Il pratique également une hystérectomie partielle sur la mère. Ces aménagements engendrent une baisse des mortalités maternelles et fœtales (qui atteignent respectivement 25% et 22%).
Baptême
Le baptême est primordial pour éviter que le bébé erre dans les limbes, plus important même que sa vie.
Mortalité infantile
Elle est de 25% au XVIIIème siècle avant le 1er anniversaire à 20% en 1815 et 3 % en 1913.
Le taux passe à 90% chez les enfants abandonnés ou mis en nourrice.
Voir aussi l'article "l'accouchement .. avant"
Sources
La mortalité maternelle en France au XVIIIè siècle par Jacques Houdaille et Hector Guttierez
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1983_num_38_6_17819
La religion au XVIIIème siècle
L'église et son cimetière au Moyen Age sont au centre du village.
On trouve de temps en temps dans l'enceinte du cimetière des troupeaux qui y paissent; des manifestations peuvent y avoir lieu (marchés, foires ...)
Ce n'est réellement qu'au XVIIème siècle que des murs seront construits autour des cimetières pour délimiter l'espace sacré su profane et que des édits vont interdire toute activité.
Eglise Saint Ulrich (67) dans Naissance du cimetière médiéval de Pierre Dubois
A partir de 1760, la présence des cimetières dans les villes est contestée. et en 1776 une décision royale impose l'implantation des cimetières en dehors de l'agglomération et interdit les sépultures dans les églises sauf pour quelques privilégiés.
A lire aussi à ce sujet ICI
Le catéchisme se généralise à partir de 1670 (pour contrer notamment les idées protestantes). La multiplication des écoles paroissiales où l'on apprend à lire, écrire et compter favorise la christianisation même si bcp de enfants issus des milieux défavorisés ne fréquentent pas ces écoles.
C'est à cette époque que l'église pose un discours moralisateur et culpabilise la sexualité et tout ce qui touche au corps.
Les paroissiens doivent participer à la vie religieuse imposée par l'Eglise sous peine d'être excommuniés :
- la messe : ne pas y assister est un pêché mortel; la messe est dite en latin; le curé peut autoriser une seule personne de la famille à y assister (les autres membres s'occupant des bêtes par ex)
- le carême : 40 j de réflexion , recueillement, privation (absence de viande, d'oeufs, pas de mariage ni de relations conjugales) en souvenir du jeûne de Jésus dans le désert avant son entrée dans la vie publique
- période de l'Avent qui précède Noël : abstinence lundi, mercredi et vendredi
Divers rites sont essentiels dans la vie de nos ancêtres :
- le baptême : essentiel car sinon l'enfant erre dans les limbes; permet d'effacer le péché originel et l'impureté lié à l'accouchement - Voir aussi cet article ICI et ICI
- les rites de relevailles : les femmes sont réputées impures après l'accouchement et doivent garder le lit 40j puis se rendre sur le parvis de l'église avec une matrone pour être bénie par le prêtre et pouvoir ensuite entrer dans l'église - Voir aussi pour plus d'explications cet article sur https://schola-sainte-cecile.com/2015/02/02/benediction-des-relevailles/
- le mariage : les parents au 4ème degré canonique ne peuvent se marier (sauf dispense); les célébrations ne peuvent avoir lieu pdt le carême, la pentecôte, la toussaint, l'avent:; le vendredi est évité ainsi que le dimanche
Gravure des relevailles en Bretagne (O. Perrin, Galerie des mœurs, usages et costumes des Bretons de l’Armorique, Paris, 1808)
Les personnes décédées après avoir refusés les saints sacrements, les suicidés les non catholiques seront enterrées à l'écart du cimetière
La chasse aux sorcières : de 1580 à 1682; chasse aux sorcières 4 à 5 000 personnes mourront sur le bucher
L'époque est très superstitieuse (le mariage le jeudi peut entrainer un marié cocu, les catastrophes naturelles sont des punitions divines, la buche de Noel doit bruler 3 ou 9 j pour assurer de la chance à la maisonnée et les cendres serviront à faire des remèdes, purifier l'eau du puit ...
l'église condamne ces superstitions et réglemente les fêtes et les processions
Au XVIII les comportements changent : contrôle des naissance dans les milieux aristocrates et bourgeois puis en milieu urbain
Les enfants illégitimes augmentent (plus d'abandons et plus de conceptions prénuptiales);le nombre de demandes de prières pour le salut de l'âme baissent.
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Les DELEURENCE
Ma grand mère paternelle s'appelait Raymonde Claire Jeanne GEORGES. Elle est née le 21 juin 1918 à Lyon (2ème arrondissement). Je suppose que sa famille a fait partie de la population déplacée lors de la 1èguerre mondiale. Sa famille vient en effet d'Estaire, ville martyr en 14/18.
Je n'ai pas réussi jusqu'à maintenant à trouver de renseignements sur ce départ mais je ne perds pas espoir.
Ma grand mère fut lingère et mourut le 21 avril 2002 à Lille.
La mère de ma grand mère s'appelait Gabrielle Amélie DELEURENCE, née le 29 juin 1896 à Estaires et décédée le 17 avril 1955 à Houdain.
Personne ne sait en revanche qui fut mon arrière grand père. En effet Gabrielle n'était pas mariée lors de la naissance de Raymonde. Secret de famille longtemps resté caché ...
Un jour cependant un nom est sorti : Achille DELAHAYE. Ce serait lui le papa. Il serait mort à la guerre et n'a donc pas eu le temps de réparer la grossesse par le mariage.
Après beaucoup de recherches, j'ai constaté qu'a priori aucun Achille DELAHAYE n'était mort à la guerre. J'ai bien trouvé des homonymes dans le nord mais lequel est ce si tant est qu'il soit parmi eux.
Le candidat le plus pertinent serait toutefois celui ci : Achille Xavier Joseph DELAHAYE, né le 12 mai 1867 à Lille et résidant à Estaires à compter de 1914, 21 rue Jeanne d'Arc. 20 ans de plus que Gabrielle, l'âge de son père. Peut être la raison de ce secret de famille... (fiche matricule lille - 1887/1903 P.467)
J'ai retrouvé deux autres candidats possibles :
Achille, né en 1874, 4ème régiment de zouave en juillet 1917. Reste à voir où se trouvait ce régiment en juillet 1917. (fiche matricule lille-1894/509 - p.10 volume 2)
Et Achille Gaston, né en 1890 à Avesnes, yeux bleus (ma grand mère avait les yeux bleus), mais parti enOrient en novembre 1917. 35ème régiment d'infanterie le 20 octobre 1917. (fiche matricule avesnes-1910/851 p.518-vol2)
Toutefois des recherches récentes m'ont appris que Gabrielle avait été amoureuse de son patron, homme marié par ailleurs; or, elle était couturière. Elle est partie avec sa soeur Claire et sa machine à couture alors qu'elle était enceinte à Lyon et aurait vécu à Fourvières. Il semblerait que ce voyage fut organisé par ce fameux Achille Delahaye mais ruien n'est sûr.
Son patron travaillait dans la couture donc; il se trouve justement que mon premier candidat potentiel était découpeur en tissu en 1887. Pourquoi n'aurait il pas monté sa propre entreprise de tissu par la suite? Affaire à suivre ...
Ce que me révèle sa fiche matricule lille - 1887/1903 P.467 : né le 12/5/1867 à Fruge (62), réside en 1887 à Lille 153 rue Solférino, fils de Louis DELAHAYE et de Julie DELBARRE, 1,75m, chatain, degré d'instruction 4 (il avait le brevet de l'école primaire),découpeur en confection, réside à estaires, 21 rue Jeanne d'Arc le 1er août 1914
Gabrielle épousa en 1924 un garçon qu'elle connaissait enfant, César GEORGES, de 6 ans son cadet qui acceptera de légitimer Raymonde et la considéra comme sa fille.
Ils eurent ensemble 4 enfants :
- Renée
- Georgette
- Gilbert
- Colette
Le berceau des DELEURENCE est la ville d'Estaires dans le Nord. Je suis remontée jusque Pierre né en 1664.
- Pierre, né en 1664 - 4/10/1739 - laboureur et bourgeois d'Estaires
- Pierre Augustin, 1695-09/11/1741 - laboureur et bourgeois d'Estaires
- Jean Baptiste, 1724-18/12/1897 - cultivateur
- Matthieu François, 1754 - cultivateur
- Louis Joseph, 27/07/1783 - domestique et cultivateur
- Séraphin Auguste, 11/03/1821 - 01/04/1880 - cultivateur
- Georges Auguste, 15/05/1866 - 21/10/1922 - tisserand
- Gabrielle Amélie, 29/06/1896-17/04/1955 (Houdain) - lingère et repasseuse
Le service militaire
Jusqu'à la fin du 18 ieme l'armée était principalement une armée de métier entretenue par le roi grâce à l'impôt. Le soldat était donc principalement un professionnel qui touchait une solde, même si le recours à la réquisition pouvait avoir lieu selon les besoins.
En 1798 le général Jourdan instaura le service militaire obligatoire, ce que l'on appela la "conscription" : "Tout Français est Soldat et se doit à la défense de la Patrie",
- Inscription et conscription sur les tableaux de recrutement pour les hommes de 20 ans révolus
- Service militaire obligatoire de 5 ans pour les hommes de 20 ans révolus à 25 ans.
- Création des classes, tous les français nés la même année formaient une classe
Les conscrits étaient tirés au sort. Il existait un moyen d'y échapper : l'argent. Les plus nantis pouvaient payer un autre pour prendre leur place, au prix d'une somme rondelette pour l'époque.
la loi de 1802 instaure le tirage au sort désignant ceux qui partaient sous les drapeaux et le remplacement qui permettaient à ceux d'échapper à la conscription en achetant un homme. Elle permet à ceux qui en ont les moyens d'acheter un remplaçant pour leur fils. Loi favorable "aux riches" mais c'était une occasion inespérée pour d'autres de gagner de l'argent qu'il n'auraient pas pu gagner autrement, dans le contexte économique difficile de l'époque.
Devant la pression populaire, la conscription est supprimée en 1815 mais sera rétablie trois ans plus tard!
le 10 mars 1818 : Loi Gouvion-Saint Cyr revient donc sur la loi de 1814, en y ajoutant des éléments :
-
- Conscription limité par tirage au sort.
- Durée de 6 ans dans l'infanterie
- Durée de 8 ans dans les autres armes
- Durée de suivi (vétérans) : 6 ans en service territorial, le remplacement reste une possibilité d'échapper au service
La loi Neil du 1er février 1868 ramène la durée du service à 5 ans dans l'armée active et 4 dans l'armée de réserve.
La loi Cissey du 27 juillet 1872 rend obligatoire le service militaire pour tous les hommes. Durée fixée 5 ans d’armée d’active, puis 4 ans en réserve et 11 ans en territoriale. Système de tirage au sort : mauvais numéros : 4 ans de service / bons numéros : 6 mois à un an. Etablissement des registres matricules départementaux. Service volontaire d’un an pour les bacheliers. Nombreuses exemptions : soutiens de famille, ecclésiastiques, enseignants
Le 15 juillet 1889, la loi Freycinet ou "loi des Trois Ans" stipule que "l'obligation du service est égale pour tous". Durée de service : 3 ans en active, plus 7 ans en réserve et 15 ans en territoriale. Tirage au sort : pouvant ramener le service actif à 1 an. Une grand partie des exemptions sont supprimées (séminariste, enseignants...). Les exemptés peuvent être affectés à des services auxiliaires (construction de voies de chemins de fer, manutention, état-major…). Volontariat d’un an supprimé. Conscription dans les colonies (dites les "quatre vieilles" : Antilles, Guyane, La Réunion et les "quatre communes du Sénégal.
Le 21 mars 1905, l la loi André ou Loi Berteaux impose le service personnel égal et obligatoire. Fin du tirage au sort. Durée fixée : à 2 ans, plus 11 ans en réserve et 15 en territoriale. Seuls des motifs physiologiques (taille, infirmité…) ou de santé permettent une exemption. Un sursis sans dispense peut être accordé à certaines catégories sociales (apprentis, étudiants, agriculteurs pour travaux saisonniers). Compensation financière accordée aux familles dont le soutien est sous les drapeaux.
Le 7 août 1913, la durée du service est augmentée de 2 à 3 ans pour faire face aux classes allemandes beaucoup plus nombreuses que les françaises. L’armée d’active passe à 880 000 hommes. La loi permet aussi de créer 10 régiments d'infanterie supplémentaires. Durée de service : 3 ans. 85 % des jeunes portent l'uniforme
En 1928, le service revient à 1 ans pour finir finalement à 10 mois dans sa version moderne
Recensement militaire (dossier matricule)
A partir de 1800, le recensement est effectué dans l'année qui suit la 20ème année de l'individu. Pour connaître la classe de votre ancêtre, il suffit d'ajouter 20 ans à l'année de naissance. Ex : un jeune homme né en 1825 appartient à la classe 1845 et est recensé en 1846.
Les célibataires doivent se faire recenser à la mairie du lieu de résidence de leurs parents.
Les hommes mariés ou émancipés se font recenser à la mairie de leur lieu de résidence habituel (domicilié depuis au moins un an).
L'ensemble des documents concernant la conscription est conservé dans la sous-série 1R.
Exemptés/réformés
Les conscrits sélectionnés passaient la visite d'aptitude, le "conseil de révision
L'exemption, ou réforme, se basait sur des critères physiques. La taille d'abord : il fallait mesurer plus de 1,54 mètre pour être pris. Suivaient les difformités des membres, fréquentes à cette époque, et encore la faiblesse de constitution et les problèmes de vue, les signes de déficience mentale. L'index droit coupé exemptait le conscrit du service car il était inapte au tir, ce qui incitait à des mutilations volontaires. S'ajoutait l'état de la denture qui devait permettre de déchirer les étuis de papier contenant la poudre à fusil, dosée au coup par coup.
On trouve également d'autre smotifs :
- Fils ou petits fils uniques
- Aîné de veuve, de père aveugle, ou septuagénaire
- Ainé de deux frères du même tirage
- Frère mort en service ou réformé
- Aîné d'orphelins
sources
wikipedia
geneawiki
http://www.nithart.com/servmifr.htm
archives départementales de l'Indre et Loire : http://archives.cg37.fr/Chercher/LE_PASSE_MILITAIRE_DE_VOTRE_ANCETRE_DU_CONSULAT_A_1940-ABBH.html
Le recensement
Historiquement,
En 1328 se produit le premier recensement à l'échelon national : «L'État des paroisses et des feux » . Il est réalisé pour des raisons essentiellement fiscales. Le résultat montre que la population française est à cette époque de 16 à 17 millions d'habitants, alors que la population italienne est de 8 à 10 millions et la population anglaise de 3 à 3,5 millions.
Avant la Révolution française, très peu de recensements sont organisés sur l’ensemble du territoire.
Depuis 1801 un recensement général de la population est organisé tous les cinq ans, jusqu'en 1946 (sauf quelques-uns supprimés ou retardés en temps de guerre). L'opération étant jugée trop coûteuse et difficile à organiser, les gouvernements successifs ont essayé d'espacer la date du recensement suivant. Les deux derniers recensements généraux ont eu lieu en 1990 et en 1999.
Généalogiquement,
ce sont des documents intéressants qui complètent bien les recherches faites par ailleurs mais qui ne se suffsent pas en soi du fait noitammen de l'approximation dans les prénoms et les âges. On trouve rarement les prénoms complets, ceux que l'on a l'habitude de lire dans l'état civil, et ceux-ci diffèrent souvent d'un relevés à l'autre.
sources :
wikipedia
http://blog.geneanet.org/index.php/post/2013/01/Debuter-en-genealogie-%3A-les-recensements.html
Antoine François Legros - SOSA 192
Antoine, plus communément appelé François, est né le 12 octobre 1763 à Licques.
Il épousera en première noce le 12 juillet 1791 Marie Françoise ROZE, née en 1769 à Licques.
il épousera ensuite Augustine DELATTRE le 27 octobre 1803, elle même née le 23 janvier 1785 à Boulogne sur mer. Il a 40 ans, elle en a 18.
Il ne sait ni écrire ni signer.
Il mourra le 16 décembre 1836 à Licques.
En dépouillant les actes d'état civil, j'ai noté les enfants suivants :
- Marie Madeleine, née le 12 mai 1806; à cette époque, François est chartier (p.464)
- Louis Joseph, né le 3 avril 1809
- Louis François, né le 4 décembre 1812 à 7h du soir; François a 50 ans et est toujours chartier
- Joséphine Adélaïde, née le 12 janvier 1815
- François Norbert, né le 23 juin 1816; François a 56 ans et est voiturier
- Louis Marie, né le 20 septembre 1817
- Pierre Louis Siméon, né le 5 janvier 1820 à6h du matin; François a 58 ans est tj voiturier
- André Victor, né le 21 mars 1823 ; François est ménager
- Jean Louis, né le 14 juillet 1824; François est à nouveau voiturier
Le recensement de Licques en 1831 indique que François est voiturier à 72 ans.
sa femme Augustine a 46 ans.
il y a autour d'eux :
- Joseph, 22 ans
- Louis, 19 ans
- François, 14 ans; je suppose qu'il s'agit de Norbert
- Louis Marie, 12 ans
- Pierre, 9 ans
- Victor, 8 ans
- Jean Louis 6 ans
Je ne retrouve pas Joséphine Adélaïde.
Le recensement de 1836 montre une famille presque au complet :
- François, 77 ans
- Augustine, 51 ans
- Louis, domestique, 23 ans
- Marie Barbe, 24 ans (dont je n'ai pas trouvé trace dans les registres d'état civil)
- Madelaine, 29 ans
- Norbert, 19 ans
- Louis Marie, 17 ans
- Pierre, 15 ans
- Louis, 11 ans
- Victor, 13 ans
Joseph a dû partir fonder une famille
le recensement de 1841 montre que François est mort.
Restent autour de Augustine, veuve Legros, 55 ans :
- Louis, domestique, 28 ans
- François,29 ans
- Louis Marie, 24 ans
- Siméon (?) 21 ans
- Louis, domestique, 19 ans,
- Victor, assistant tailleur, 18 ans
en 1846, Madelaine revient; elle a 43 ans.
sont là :
- Louis, 33 ans
- François, 30 ans
- Louis Marie, 29 ans
- Pierre 29 ans
- Louis, 24 ans
en 1851, Augustine a 68 ans; elle est ménagère
Autour d'elle, :
- François, journalier, 38 ans
- Louis Marie, ouvrier maçon, 34 ans
- Siméon (?), journalier, 29 ans
- Victor, tailleur d'habits , ans
- Louis,journalier, 26 ans
en 1856, le recensement note la présence de :
- Augustine, 71 ans, ménagère
- Madeleine, 50 ans
- François, 38 ans
- Louis Marie, 36 ans
- Pierre, 37 ans
- Jean Louis, 28 ans (dans 2 ans, il se mariera avec Louise Adeline BARBIER)
En 1861, le foyer est restreint :
- Augustine, sans profession, 76 ans
- Madelaine, 61 ans
- François, journalier, 42 ans
- Louis Marie, maçon, 41 ans
En 1866, Augustine est toujours là; elle a 81 ans et est sans profession
- Il y a encore Madelaine, journalière, 60 ans
- Pierre journalier, 44 ans
Manifestement tout au long des recensements, ils ont vécu rue du Roquet
en 1872, je ne retouve plus personne
Licques, berceau des Legros
L'histoire de Licques est marquée par celle des seigneurs de Licques, puissante maison qui possédait un château dont seules subsistent les ruines du donjon. La branche directe de cette famille s'arrête au XVIII ème siècle.
L'abbaye de Licques, fondée au XII ème siècle, fut aux mains des prémontrés jusqu'à la Révolution.
Licques est historiquement la capitale de la volaille au nord de Paris, ce produit faisant la renommée du bourg depuis plusieurs siècles.