La tuberculose
Connue depuis l'Antiquité Grecque, Hippocrate lui donna le nom de phtisie (du grec φθιέιω, sécher ou état de dépérissement).
En effet, le principal symptôme de cette maladie pulmonaire d'évolution lente était alors un état d'épuisement progressif de l'organisme ou consomption, évoluant jusqu'à la mort. Hippocrate croyait que les mauvaises humeurs fabriquées par le cerveau, « le flegme salé », se concentraient dans le poumon, d'où elles ne pouvaient sortir provoquant des ulcérations pulmonaires.
On ne parle pas beaucoup de la tuberculose durant le Moyen Age finalement car le fléau principal de l'époque reste la peste. On parlera plus en revanche d'une autre forme clinique de la tuberculose : l'adénite cervicale fistulisée ou scrofule ou écrouelles, maladie chronique, d'évolution le plus souvent bénigne, quelquefois guérissant spontanément. Il ne faut pas oublier que le roi acquérait lors de son sacre, le pouvoir « thaumaturge », c'est à dire le pouvoir de guérir les écrouelles, par imposition des mains, « le toucher », en prononçant la phrase rituelle : « le roi te touche, Dieu te guérit ».
En 1683, par lettre patente du roi Louis XIV, s'ouvrait à Reims, l'hôpital des Incurables de Saint- Marcoul pour traiter « le mal des écrouelles ».
Ce n'est qu'à la fin du XVIIIème siècle que l'on se rend compte de l'impact de la phtisie sur la population. Et ce d'autant plus qu'elle est liée au développement de l'industrialisation. Elle touche particulièrement les classes populaires.
Rozière de la Chassagne, en 1770, en fit une description en trois stades avec toux quinteuse, fatigabilité à l'effort, amaigrissement, puis fièvre et sueurs nocturnes, expectorations qui deviennent purulentes, enfin amaigrissement qui frise la cachexie : « le malade ressemble à un squelette », crachats de pus fétides, « fétidités qu'ils détestent eux-mêmes ».
« L'étrange maladie ! » s'exclamait Dickens, « son évolution est lente et solennelle, son issue si incertaine ! Jour après jour, parcelle après parcelle ce qui est mortel disparaît, l'âme devient toujours plus légère et plus libre, à mesure que le fardeau terrestre s'amenuise. »
La tuberculose est très meurtières sous sa forme pulmonaire (80% des cas de tuberculose au XIXè siècle) mais elle effraie moins que le choléra car peu spectaculaire; Elle cause tout de même 20% des décès au début du XIXè.
En 100 ans elle aurait tué neuf millions de personnes (dont l'Aiglon, Chopin ....)
Sources :
http://www.federation-quartiers-pessac.com/pessac/hopitaux/tuberculose.htm
Votre Généalogie n°9
La syphilis
La syphilis ou mal de Naples, mal français, mal des Anglais, grosse ou grande vérole, ... est une infection sexuellement transmissible, contagieuse, due à la bactérie tréponème pâle.
Elle est diagnostiquée par les médecins depuis le XVè ou le XVIème siècle.
Les manifestations de cette maladie étaient si redoutées que durant le règne de Charles VIII (1470-1498) on jetait les malades dans la Seine.
Le chevalier allemand Ulrich Von Hütten (1488-1523), atteint de cette maladie, décrit en 1518, avec précision les maux et ulcérations qu'il subit :
"D'abord mon pied gauche, auquel la maladie s'était accrochée pendant plus de huit annnées, est devenu inutile et au milieu de mon tibia, où les dernières chairs recouvraient la lame, se trouvaient enflammées, les ulcères nécrotiques de la chair gonflée, causant une grande douleur. Quand l'un guérissait d'autres éclataient (...). Au dessus de ces derniers il y avait un gonflement aussi dur que l'os et à l'intérieur une douleur immense ininterrompue (...). Puis vers le haut ma hanche et mon genou étaient devenues raides et la cuisse était devenue extrêmement émaciée et la chair réduite à néant (...) la peau semblait couvrit l'os. (...) j'ai eu une souillure très douloureuse et purulente juste derrière la couronne (...) le contact le plus léger sur ma tête était ressenti comme si mon crâne avait été percé ..."
Longtemps le remède (bien incertain) fut le mercure; cette médication fut à l'origine d'une plaisanterie : "passer une nuit avec Vénus et le reste de la vie avec mercure".
Balzac a décrit les manifestations de la Syphilis chez Véronique dans Le curé de village en 1832 : "Cette figure également colorée par une teinte où le brun et le rouge étaient harmonieusement fondus, resta frappées de mille fossettes qui grossissent la peau dont la pulpe blanche avait été profondément travaillé : le front ne put échapper aux ravages du fléau , il devint brun et demeura comme martelé (...). Ces déchirures du tissu, creuses et capricieuses, altérèrent la pureté du profil, la finesse de la coupe du visage, celle du nez (...). La maladie ne respecta que ce qu'elle ne pouvait atteindre, les yeux et les dents."
La découverte récente en Angleterre de squelettes datant d'une période allant de 1200 à 1400 et atteints de syphilis invalide la théorie selon laquelle les conquistadores auraient ramenés cette maladie du Nouveau Monde.
François 1er serait mort de la syphilis à 53 ans après 9 ans de souffrances.
Longvilliers
Au début du XIIème siècle, Mathilde comtesse de Boulogne, femme d'Etienne de Blois, roi d'Angleterre fonda le monastère de longviliers, abbaye de moines cisterciens à Niembourg sur la paroisse d'Halinghem. Quelques années après 1135 il fut transporté dans un établissement plus vaste au sud du village de Longvilliers sur les bords de la Dordonne.
Arnoul de Cayeu sire de Longvilliers a fait une donation importante à l'abbaye (Confirmée par Lambert évêque de Thérouanne en 1196).
La seigneurie de Longvilliers en Pas de Calais constituait une des 4 châtellenies du Boulonnais. Le seigneur de Longvilliers était le châtelain de Longvilliers parce que son fief avait titre de châtellenie comme Tingry, Fiennes, et Belle. Il n'était pas châtelain dans le sens de commandant , gardien ou gouverneur de château comme pouvait l'être le châtelain d'Hardelot.
Vers la fin du XIIème siècle, la seigneurie de Longvilliers est une pièce maîtresse du riche comté de Boulogne dont les limites sont :
- au sud la Canche et le ruisseau du Bras de Bronne qui le sépare du comté de Montreuil et du Ponthieu
- à l'est une ligne arbitraire le sépare de l'Artois; son tracé passe à l'est des villages de Humbert et de St Michel, aau nord ouest des bois de Créquy, à l'est de Verchocq, de senlecque remontant vers le nord est près de Coulomby obliquant à l'ouest puis se relevant vers le nord jusqu'à Hermelinghen; elle longe le comté de Guînes et atteint la petite rivière du Nieulet.
Il faut ajouter par une suite d'alliances et d'acquisitions Pétresse et Calais situés au delà du Nieulet, la terre de Merch (Marck) pour laquelle l'hommage était dû au comte de Flandre, et la terre de Lens avec ses dépendances sans oublier les droits et possessions anglaises depuis la conquête normande.
Longvilliers était une sentinelle avancée du Haut Boulonnais et Fiennes un avant poste près du comté de Guînes. Venaient ensuite les 12 baronnies qui avaient une moindre importance d'un point de vue stratégique.
A partir du 13ème siècle le seigneur de Longvilliers est souvent qualifié de miles, miles dominus ou de milites ce qui dénote son appartenance à la chevalerie.
Arnoul III de Cayeu réunira la baronnie d'Engoudsent et la seigneurie de Marquise à son territoire.
L’abbaye de Longvilliers fut complètement détruite pendant la révolution, il n’en reste plus que de rares débris avec l’emplacement de l’église, qui, dit la tradition, était très vaste et très belle, avec une tour renfermant 7 cloches. Aujourd’hui cet emplacement est couvert de ronces et de broussailles ; une partie des débris orne les églises de Bréxent, Longvilliers & Maresville. Cet emplacement se trouve à droite de la route, entre Maresville et Tateville. Le moulin du monastère subsiste encore, ainsi que son vaste mur d’enceinte, qui s’étend en longueur depuis Maresville jusqu’à Longvilliers.
Le château au 19ème
Aujourd'hui
source : La châtellenie de Longvilliers du 12è au 14ème siècle - Michel Champagne
Isogamie/endogamie/exogamie
ISOGAMIE = Lors d'un mariage, choix d'un conjoint de même niveau social
ENDOGAMIE = mariage entre deux personnes originaires du même lieu
EXOGAMIE : union entre deux individus originaires de lieux différents
Paul Labat GASTON
Paul est né le 23 mai 1877 à Oust (09)
Ses parents sont Bertrand Labat, brassier, né à Seix le 23 février 1844 et mort e 29 août 1914 et Catherine CABAUP décédée le 26 juillet 1905
Je n'ai pas trace de son matricule pour l'année 1897
Il est cultivateur
Il a épousé Caroline DUFFAUT
Ils ont eu
- Joséphine née le 10 octobre 1903 à Frouzins et décédée le 13 décembre 1991 à Toulouse; elle se mariera avec Alexandre Bernard SAMEZAN
- un enfant mort né le 24 novembre 1906 à Frouzins
- Antonin Bertrand né le 27 février 1909 à Frouzins, et qui épousera Renée Mouise ROUMIEU le 14 avril 1928 à Toulouse
- et Maria, née à Frouzins elle aussi le 12 novembre 1911; elle mourra le 2 juillet 1997 à Fronton
Il appartient au 7ème bataillon du Génie
Il meurt le 22 juin 1917 à Moronvilliers (51) dans la Marne au lieu dit le Bois sacré des suites de ses blessures
Il avait 40 ans
Il a deux frères François Labat et Pierre; les deux feront la guerre et s'en sortiront.
François est né à Oust le 26 mai 1873 et s'est marié à Marguerite PONS (27/11/1871 eaunes - 1/6/1904 frouzins), la tante de Denis Paul PONS, mort à la guerre. François a été condamné le 18/7/1907 par le tribunal correctionnel de toulouse à un mois de prison pour coups et blessures volontaires et réciproques ; 133ème RI T en 14, 19ème régiment des dragons le 10/2/1918; réside à Nice en janvier 1919 et à Bazus en février 1919
Son beau frère, le frère de sa femme, Jean PONS né le 13 août 1880 à Muret a fait la guerre aussi. il est cultivateur à Frouzins et a épousé le 9 janvier 1906 à Frouzins Claire COMMINGE née à Seysses le 13/9/1880; 10ème régiment de dragon en 1904, cavalier 1ère classe; passe au 23ème RA en 1917.
Pierre est né le 18 août 1880 à Frouzins et a épousé Anne DESPLAX le 30 novembre 1906. passe au 143ème RI en 1914; le 5/11/1914, évacué à l'intérieur suite à blessure à Ypres blessure par shrapnell dans la région cervicale, impotence bras droit ;en 1916 passe dans les services auxiliaires suite à parésie légère membre supérieur droit suite de blessure du cou par balle, débris de métal non extrait; il est dégagé de toutes obligations militaires suite à invalidité liée à un rhumatisme vertébral en 1932
Pierre CAPELLE
Il est difficile d'affirmer avec certitude de l'identité de ce P. CAPELLE; il semblerait que ce soit Pierre, né le 20 novembre 1881 à Rieux car c'est le seul parmi d'autres CAPELLE P. qui ait un lien avec Frouzins
Pour information, j'avais un CAPELLE Pierre né en 1875 à Toulouse, un autre né à Clermont en 1885 mais aucune mention de Frouzins sur leur registre matricule; cela ne veut rien dire mais je n'ai pas non plus trouvé de mariage les concernant dans les registres d'état civil de la commune
En 1901 il réside à Fontenilles
Ses parents sont Paul, cultivateur quartier de la Barraque à Fontenilles né vers 1861 et Jeanne CASSAGNE née vers 1861
Pierre est cultivateur
Il est châtain, yeux gris mesure 1m49 et sait lire, écrire et compter
Il habite Plaisance en 1908 chez M REGAN, Saint Simon en 1910
En 1911 il est maître valet à Seysses chez M BAUDUC
Le 24 novembre 1912 on le retrouve journalier à Frouzins, voilà pourquoi pour l'instant je pense que c'est notre homme
Il est rappelé le 12 août 1914, soldat de 1ère classe, a priori 59ème RI puis 96ème RI
Il meurt à Toul à l'Hôpital Gama - Faubourg Saint-Évre (54)
Il avait 33 ans
Il est inhumé à Choloy Ménillot (54) dans la nécropole nationale, tombe 402
Il est fait mention de son nom sur le monument aux morts de Rieux
MORT POUR LA FRANCE
Photos de l'hôpital Gamma à Toul
MAJ 10/2018
Pierre Jean Marie ARNAUD
Pierre est né le 16 novembre 1887 à Auterive
Il réside à Lasserre en 1907
Il est cultivateur
Ses parents sont Germain, cultivateur, né vers 1863 et Jeanne DREUIL, née vers 1863
Il est châtain, yeux châtain, a une fossette au menton, et une cicatrice au bras droit; il sait lire, écrire et compter
Il réside à Léguevin en 1910 chez mme Pujol
Il est maître valet à Frouzins le 16/11/1913 chez M. Bacque, métairie de la Prade
Il est rappelé le 11 août 1914 a priori dans le 20ème RI
il meurt le 26 octobre 1914 à Vermelles
Il avait 27 ans
Photos de Vermelles
Jean Marie LAGARDE
Jean Marie est né le 6 avril 1894 à Longages
Ses parents sont Pierre, maître valet demeurant à la métairie du rat à longages, né vers 1872 et Louise ROUSSE, née vers 1875 domiciliés tous deux à Frouzins en 1914 où ils sont cultivateurs
Jean Marie réside à Montblanc dans le canton de Samatan en 1914
Il a les cheveux châtains, les yeux vert jaune, le nez busqué, il mesure 1m60 et sait lire et écrire
Il est cultivateur
Il incorpore le 9ème RI de chasseurs à pied le 4 septembre 1914
puis le 83ème RI le 29 septembre 1914
Il est porté disparu le 16 juin 1915 près d'Arras
Il avait 21 ans
Madame veuve Lagarde domiciliée à Frouzins, recevra du 83ème RI un secours de 150 francs le 28 octobre 1916
MORT POUR LA FRANCE
Bernard DINSE
Bernard est né le 9 février 1881 à Poucharramet
Ses parents sont Pascal, roulier né vers 1852 et Marie CASTEX née à Montesquieu Volvestre vers 1863
Il a les cheveux châtain clair de même que les yeux, il mesure 1m67, sait lire et écrire
Il habite Frouzins le 15 août 1911
IL incorpore le 24ème RI coloniale le 15 avril 1914
Il arrive aux armées le 27 août 1915
Il meurt le 6 octobre 1915 à la main de massiges des suites de ses blessures reçues le 25 septembre 1915
Il avait 34 ans
Photos de la Main de Massiges, colline surplombant le village de Massiges
Jacques SERRES
Jacques est né le 9 septembre 1884 à Cugnaux
son père s'appelle Jean, jardinier, né vers 1856 et sa mère s'appelle Marie DANSAUT, née vers 1859
Il est cultivateur
Il a les cheveux bruns, les yeux gris bleus, mesure 1m73, sait écrire, lire et compter et il a une fossette au menton
Il épouse Clara GASPARD (11/10/1887 Cugnaux) le 30 avril 1909 à Frouzins
Il aura une fille Jeanne Marie Elise née le 24 août 1910 à Frouzins ; elle mourra le 13 janvier 1993 à Lagardelle; elle épouse François Paul DELET le 2 janvier 1930 à Nailloux
Il incorpore le 14ème RI
Il mourra le 1er octobre 1915 à Trou Bricot en Champagne sur le champ de bataille
Il avait 21 ans
des photos du trou bricot