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De la Maison commune au Capitole

24 Novembre 2024 , Rédigé par srose

 

De la Maion commune au Capitole

 

Le Capitole de Toulouse se dresse à l’emplacement de ce que l’on appelait autrefois la Maison commune de Toulouse puis l’hostel de ville.

De cette première maison municipale ne reste aujourd’hui que le Donjon (l'ancienne tour des archives) datant du 16ème , les galeries de la cour Henri IV datant du 17ème , la façade du 18ème et la porte du petit consistoire datant de 1546

 

De la Maison commune au Capitole

Donjon du Capitole, 1906

 

Revenons à notre maison commune.

Elle fut fondée en 1190 par les Capitouls mais on la mentionnera pour la 1ère fois sous cette appellation dans la chanson de la croisade des albigeois de 1216.

En 1190 donc les Capitouls achètent une bâtisse en bordure nord de l’ancien rempart romain appelé aussi mur sarrasin, à la jonction du bourg et de la cité, proche de la tour Charlemagne qui deviendra par la suite la prison communale. L’emplacement de cette tour est aujourd’hui matérialisé par un marquage au sol dans une allée qui va de la rue Lafayette au donjon du Capitole.

Le lieu retenu pour la maison commune est stratégique car loin du pouvoir comtal au sud (porte narbonnaise) et du pouvoir ecclésiastique à l’est (avec Saint Etienne) et en limite de la cité (la ville ancienne) et du nouveau bourg regroupant le quartier de st Sernin, le domaine des cuisines et le terroir de las crosses.

A noter que cette zone est tout proche de ce que l’on appellera plus tard le « quartier latin » toulousain.

Le plan de Toulouse ci dessous ainsi que le dessin un peu peu plus bas sont établis tel qu'on imagine Toulouse sous l'Antiquité : on peut y voir les 3 portes de la Cité et l'emplacement actuel de certains sites ce qui permet de visualiser mieux la ville au début du Moyen Age. La zone de la Porterie nous intéresse plus particulièrement ici.

De la Maison commune au Capitole

Plan de Tolosa tiré de l'ouvrage de Jacques Frexinos

"Toulouse, histoire panoramique des origines à la révolution"

 

De la Maion commune au Capitole

 

La Maison commune se situe juste en face de ce que l’on appelait au Moyen Age la Porterie. Il s’agit de l’une des 3 portes de la ville, celle au nord qui donnait accès à la route de Cahors, notre actuelle rue du Taur et la route d’Albi (actuelle route de Rémusat).

Aujourd’hui à l'emplacement de la Porterie nous avons notre place du Capitole.

Pourquoi ce nom de Porterie ? il s’agit de la déformation de Porta Arietis la porte du bélier; cette appellation nous vient peut être de l'antiquité si l'on en croit un morceau de bas relief avec un bélier trouvé lors des fouilles archéologiques de 1971 près de la tour ouest de la Porterie.

Ce n’est pas une simple porte, c’est en fait une forteresse avec deux tours de guet encadrant un bâtiment circulaire avec une petite cour centrale. Au début du Moyen Age cette forteresse existe toujours. Elle sera démolie avec le mur sarrasin au 13-ème siècle ou sera incorporée dans les maisons qui vont être construite à cet endroit, maisons qui seront à leur tour démolies au 18ème siècle lorsque l'on va dégager cet endroit pour en faire une place. Lors des travaux de 1729/1730 furent découverts en effet sous les maisons démolies les restes de la porterie :"c'est dans cette place et sous les maisons démolies en 1729 (...) qu'on découvrit la porte appelée porta Arietis (...) Dans le temps de cette démolition, on découvrit  partie convexe d'une voûte environ trois pieds sous terre plus bas que le niveau de la place. On crut d'abord que c'en était une de cave ordinaire, parce qu'elle servait à cet usage. La pierre qui fut trouvée (...) excita les entrepreneurs de la démolition à pénétrer plus avant (...)Les deux côtés du passage étaient bâtis de gros quartiers de pierre (...) Le milieu de ce bâtiment, quoique presque entièrement dégradé de même que la voûte, était bâti de briques"; c'est ainsi que cette découverte fut racontée par Barnabé Farmian Durosoy, (1745-1792), journaliste et homme de lettres.

 

De la Maion commune au Capitole

© Studio Différemment 2014 Illustrations : Jean-François Binet, Jean-François Péneau

Porte du bélier sous Auguste

4 = rempart

5 = passages latéraux

6= passage central

7 = cour

 

De la Maion commune au Capitole

 Vue des restes découverts au début du chantier du parking en 1970 : on voit bien comment était située la Porterie par rapport au Capitole à gauche

© Studio Différemment 2014 Illustrations : Jean-François Binet, Jean-François Péneau

2 et 3 = tour est et ouest

5 = cour circulaire centrale

4 = passages latéraux

 

De la Maison commune au Capitole

Les fouilles de 1971 lors de la construction du parking sous la place du Capitole

 

Notre Maison commune va tout au long des siècles s’agrandir au grès des achats de bâtisses diverses et changer de nom ...  En effet au 16ème siècle les Capitouls engagent des travaux pour agrandir ce qu'ils vont appeler désormais le Capitole : en 1522 jusque là l e nom de cette maison commune est Capitulum qui signifie Chapitre et qui est traduit en Capítol en occitan. En 1522, Pierre Salmon, greffier à l'hôtel de ville, latinise le nom en Capitolium, en référence au Capitole romain.

C’est à cette époque que vont être construits la tour des archives, (notre donjon du Capitole), le poids de l’huile (bureau municipal où les huiles, les jambons, les chairs salées étaient entreposées en entrant dans la ville pour y être pesées avant d’être livrées aux marchands, la tour de la poudre, et la prison des Carces , le logis de l’Agasse (agassa = pie en occitan) ou de l’écu (au 6 de la rue du poids de l’huile) et la chambre de l’artillerie, la bouille et le poids commun où sont conservés les poids municipaux qui permettent de peser et taxer les marchandises qui sont vendues en ville, et le grand consistoire qui sert aux cérémonies puis la chapelle et une nouvelle façade avec des tourelles d’angles de défense.

Au début du 17ème siècle, la cour Henri IV et ses galeries sont crées à leur tour.

De la Maison commune au Capitole

Cour Henri IV - deparlemonde.com

 

C'est donc un ensemble de bâtiments très hétérogènes qui forment la maison commune ou Capitole, ensemble fortifié et percé de portes, le tout sur une superficie correspondant à l'actuel Capitole et le square Charles de Gaulle.

Les deux plans ci dessous nous donnent une image assez précise de ce que cela représentait au 18ème siècle.

De la Maion commune au Capitole

Le Capitole, Wikipédia

 

De la Maion commune au Capitole

De la Maion commune au Capitole

Tiré de l'article de Messieurs PRIN et TOLLON : un projet inédit pour la façade du Capitole, Toulouse et Rome au 17ème siècle, 1997 dans la revue Mémoires de la société archéologique du Midi de la France 

 

Le souci d’homogénéiser l’ensemble ne prendra véritablement corps qu’entre 1758 et 1768, avec la grande façade élaborée par l’architecte Guillaume Cammas. Mais avant de donner une façade digne de ce nom à la Maison commune, les Capitouls vont vouloir lui donner dès 1676 une place royale comme nous l'avons vu plus haut. Ils vont délibérer en ce sens :

«  … que la démolition du moulon (pâté de maisons) qui est au devant de l’Hostel de Ville sera faicte pour y avoir une place carrée au milieu de laquelle sera mise l’effigie de nostre invincible monarque… » 

 Le Parlement de Toulouse s’y oppose ; les plans ne seront dressé qu’en 1730 par Antoine Rivalz (peintre toulousain, 1667-1735).

« resserré dès l’origine au milieu d’un dédale de ruelles sales et sombres, cet Hôtel (la maison commune) dominait cependant les lourdes et plates toitures de briques de la cité de toute la hauteur d’un donjon, flanqué de quatre tourelles élégantes qui indiquait et proclamait au loin la destination de la noblesse de la Maison commune »

Seront ainsi détruites notamment 11 maisons dans le moulon de Saint Quentin , opposé à l’hostel de ville, depuis la rue du collège Sainte Catherine jusqu'à la rue des Cordeliers, , le moulon où se trouvent les 7 maisons de mr de Puget, lieutenant des maréchaux de France, la maison du sieur Cassé et du sieur Pied pour continuer la façade jusque la rue du Petit Versailles, deux maisons attenant au collège Saint Martial, la maison qui fait le coin de la rue Sainte Catherine

Cette place nommée Royale, changera de nom au gré des régimes qui vont se succéder : c'est ainsi qu'en 1794 elle fut nommé place de la Liberté, en 1800, place d'Armes, en 1804, Place commune, en 1805, place de la Mairie, en 1812, place Impériale, en 1815, place Royale et en 1844 place du Capitole.

 

De la Maion commune au Capitole

 

La façade de 135 mètres de long sera quant à elle construite de 1750 à 1760 en pierre calcaire et en briques.

L'article de Messiers Maurice Prin et Bruno Tollon, paru en 1997 dans la revue Mémoires de la société archéologique du Midi de la France, "Un projet inédit pour la façade du Capitole, Toulouse et Rome au 17ème siècle", nous donne un aperçu de ce que pouvait être le Capitole, du moins sa façade, avant d'être complètement refaite par Guillaume Cammas (peintre et architecte français, 1698-1777) au 18ème siècle.

De la Maion commune au Capitole

Ce relevé daterait d'après 1671 si l'on se réfère au portail que l'on voit sur le dessin. C'est donc cette façade qu'a dû voir Guillaume Cammas, une façade de 68 mètres de long, aux allures de maison forte (à but défensif), avec un rez de chaussée aveugle et la présence d'échauguettes aux angles et à l'étage des ouvertures réduites.

 

La façade va donc être construite en pierre calcaire et en briques mais en 1771 les briques seront cachées par  de la peinture blanche selon la coutume de l'époque; en 1883 on peignit les briques en rouge et la pierre en blanc et ce n'est qu'en 1988 que le la façade retrouva ses briques et ses pierres dans leur couleur originelle.

De la Maison commune au Capitole

 

Pierre Barthès, toulousain né en 1704 dans une famille de foulonneurs de draps, est témoin de la construction de la façade dès 1750 et écrit ceci dans son livre "les Heures perdues" :

"le 26 de ce mois (août), à midi, les fondements de la façade de la Maison de Ville ont commencé à l'angle, près du collège Saint Martial, jusqu'à la porte de la Commutation. La première pierre fut posée en cérémonie par M. Lassère, Capitoul, avocat et chef du Consistoire, assisté par MM. ses collègues. On posa tout d'abord une tuile neuve, au milieu de laquelle on avait pratiqué un vide en rond, dans lequel on plaça une petite couronne de paille, sur laquelle on posa une pièce d'or de la grandeur d'un double louis, représentant d'un côté la figure du roi, et de l'autre une inscription relative au sujet. On la montra à tous les assistants puis l'ayant mise dans le vide, on la couvrit d'une couronne de pareille paille sur laquelle on renversa la première pierre, sur laquelle était gravée l'année et l'époque de ce nouvel ouvrage qu'on éleva sous la direction de M Cammas, peintre de la ville qui en a donné le plan :"Ceci arriva sous le Pontificat de Benoit XVIII, Louis XV, roi de France, étant Capitouls M. Lassère, avocat, chef du Consistoire, M. Filhol, M. Laulanié de Rigaud, M. Simorre de Lourdes, M. David de Baudrigues et M. Robert Cammas, dirigeant des travaux; les nommés Azéma dit Tatore et Quercy maçons, étant les entrepreneursla paix étant générale en 1750"".

 

De la Maison commune au Capitole

Reproduction d'un daguerréotype de Bianchi de 1839 avec la façade du Capitole en blanc - Archives municipales de Toulouse

 

Sources

https://www.toulouse-brique.com/hoteldeville.html

http://www.studiodifferemment.com/telechargement/PDF/toulouseb32-porterie.pdf : une porte romaine sous la place du Capitole

https://www.urban-hist.toulouse.fr/uhplus/?context=adxg

https://www.inrap.fr/la-maison-commune-de-toulouse-ancetre-de-l-hotel-de-ville-11891

 « L'ancienne place royale (Place du Capitole) », Revue de Toulouse et du Midi de la France, t. 23,‎ 1866, p. 247-269

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA31133207 : site du ministère de la culture

https://books.openedition.org/psorbonne/3296?lang=fr : Toulouse au Moyen Age, les pouvoirs dans la ville de  Quitterie Cazes

https://societearcheologiquedumidi.fr/_samf/memoires/T_57/07_Prin_Tollon.pdf : article de Messieurs Prin et Tollon sur la façade du Capitole

https://shs.cairn.info/revue-historique-2014-4-page-833?lang=fr : Les Heures perdues de Pierre Barthès, une chronique privée au xviiie siècle de Mathieu Soula

 

 

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La vie d'un simple d'Emile Guillaumin

16 Juin 2024 , Rédigé par srose

 

La vie d’un simple d'Emile Guillaumin

La vie d’un simple, publié en 1904, n’est pas une autobiographie, mais un vrai roman sur la vie paysanne en France dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Criant de réalisme, on parcourt la seconde moitié du 19ème siècle avec Etienne Bertin, dit Tiennon, paysan du Bourbonnais qui nous conte ses peines et ses joies, ses espoirs et sa vie de tous les jours. On comprend mieux la dureté de la vie paysanne : un métier rude, soumis aux aléas climatiques et au bon vouloir des propriétaires fermiers, une vie sans grand espoir d’évolution sociale ou même simplement d’amélioration du quotidien. Mais une vie émaillée malgré tout de petits instants de bonheur, certes rares et fugaces mais vivifiants.

Guillaumin nous montre très bien que les paysans, du moins les journaliers et les métayers sont trop pauvres pour s'instruire – l’école n’est pas encore gratuite et obligatoire pour Tiennon. Leurs maîtres ne veulent de toute façon pas qu'ils s'instruisent , à quoi cela leur servirait il? De ce fait, ils sont analphabètes, comptent mal, se font avoir … ; ils sont corvéables à merci, vivent dans des taudis et peuvent être renvoyés au bout de quelques années de bail et de bons et loyaux services à la moindre contestation tout à fait légitime !

 

La vie d'un simple d'Emile Guillaumin

Léon Lhermitte La Paye des moissonneurs 1882
Huile sur toile RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
 

On se rend compte aussi que s’ils n’ont pas la santé, ils sont une charge pour la famille et meurent très vite dans la plus grande misère, que le médecin est coûteux et qu’ils ne font appel à lui qu’en toute dernière extrémité et souvent bien trop tard. 

Le travail des enfants est une triste réalité que Tiennon déplore d’ailleurs mais comment faire autrement ? Guillaumin nous montre une amélioration timide à ce sujet grâce à la loi de 1841 puis celle de 1882 mais loin d’être suffisante…

La révolution de 1848 et la guerre de 1870 sont évoquées en filigrane; l'avènement de la République suscite des espoirs chez certains mais qu'en reste il au bout du compte?

Enfin le livre nous montre le l’arrivée du train puis de l’automobile et le sentiment mitigé que ce progrès suscite auprès des paysans ainsi que les nuisances que cela entraine fatalement. On voit l'avancée de l'industrialisation et l'exode rural qui s'ensuit. Tous ces bouleversements que Tiennon subit de près ou de loin.

 

A lire et relire pour mieux appréhender le quotidien de nos ancêtres paysans.

 

Ce livre fut un événement à la fois littéraire et sociologique car pour la première fois un paysan accédait à la littérature et évoquait la réalité du quotidien par la voix de son protagoniste principal, un petit paysan du nom de Tiennon, métayer de son état. Emile Guillaumin est lui-même paysan dans ce même bourbonnais et syndicaliste agricole ; il a écrit son livre en s’inspirant des diverses personnes qu’il a côtoyées dont un voisin qui servit de modèle pour le personnage de Tiennon.

« Le père Tiennon est mon voisin : c’est un bon vieux tout courbé par l’âge qui ne saurait marcher sans son gros bâton de noisetier. Il m’a conté toute sa vie par tranches, elle n’offre rien de bien saillant : c’est une pauvre vie monotone de paysan, semblable à beaucoup d’autres. Il a eu ses heures de joies ; il a eu ses jours de peine ; il a travaillé beaucoup ; il a souffert des éléments et des hommes, et aussi de l’intraitable fatalité ; il lui est arrivé d’être égoïste et de ne valoir pas cher ; il lui est arrivé d’être humain et bon » 

 

La vie d'un simple d'Emile Guillaumin

Emile Guillaumin devant sa ferme à Ygrande dans l'Allier

 

Né en 1873 dans l’Allier, Émile Guillaumin n’a jamais quitté son village d’Ygrande et la culture de ses trois hectares de terre. Cinq années d’école primaire lui ont fait découvrir une passion : l'écriture : il a écrit des poèmes en patois, puis des articles et des romans qui ont rencontré un vif succès.  La vie d’un simple a même été nommé au prix Goncourt 1904. Il mourra en 1951.

L'ensemble de ses livres nous offre un témoignage précieux sur la vie rurale du 19ème et du début du 20ème siècle.

 

 

A NOTER

Le "métayage" est le nom que l'on donne à la location d'une propriété rurale sous la condition que le métayer en partage les récoltes avec le bailleur.

Les métayers possédaient une compétence technique, ils pouvaient détenir du matériel agricole et une partie des animaux mais pas systématiquement. En tous les cas ils disposaient rarement de l’ensemble de leur capital d’exploitation : bœufs et moutons leur étaient loués par le propriétaire, avec partage de la moitié du croît (laine, toisons et agneaux pour les ovins,veaux et laitages pour les bovins).

Toute la production du métayer était passée au peigne fin avant qu’il puisse disposer de sa part. Le métayer au final n’était pas libre de disposer de son bétail et il était assujetti à des charges importantes

Les métayers se sont en fait appauvris tout au long du 18 et 19ème siècle ; d'ailleurs le personnage de Jacquou le Croquant souligne bien, sous la plume d’Eugène Le Roy, la détresse des métayers du Périgord, en cours de prolétarisation au début du XIXe siècle.

 

 

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#GENEATHEME 06/2024 - Fêtes de Gayant

9 Juin 2024 , Rédigé par srose

#GENEATHEME JUIN 

Le genéathème de juin concerne les fêtes de village donc je vais vous parler des fêtes de Gayant à Douai.

 

Tout commença le 16 juin 1479 : les français sont repoussés, Douai, alors espagnole, est sauve grâce à Saint Maurand patron de la ville; une procession est organisée dès le 24 juin pour rendre grâce à Dieu et au saint. Les reliques de celui-ci sont exposées à l'église Saint-Amé et promenées dans la ville.

Saint Maurand (Collégiale Saint Pierre)

 

Le conseil échevinal, l'année suivante, décide que désormais une procession en l'honneur de Saint Maurand sera organisée chaque 6 juin par la collégiale Saint-Pierre et la Collégiale Saint-Amé.

Le 5 août 1529, la signature de la Paix des Dames à Cambrai met fin à la 7ème guerre d’Italie entre François 1er et Charles Quint.

Pour célébrer la paix, les échevins  de Douai décident alors de faire de la procession de 1530 la plus importante qui soit. Les différentes corporations de la ville sont chargées de constituer des représentations de scène bibliques, mythologiques ou allégoriques pour accompagner la procession religieuse.

La corporation des manneliers (fabriquants de panier d’osier) qui défilait en avant-dernière position créa un géant d'osier. Gayant était né (le terme veut dire géant en picard, dialecte de Douai à l’époque).

 

La procession ressemblait plus ou moins à la description suivante à l’époque  :

Les différents corps de métiers démarraient le cortège, précédés chacun de sa croix porté par un valet, puis venaient les ordres religieux puis le clergé séculier. L’université accompagnée de ses bacheliers distribuant des dragées suivait, escortée par des hallebardiers vêts de manteaux rouges. Le siège royal de la Gouvernance venait ensuite, gardé par des hallebardiers à la livrée du Roi puis venait le Magistrat accompagné des 4 « serments » : archers, arbalétriers, canonniers, maitres en fait d’armes, le tout précédé d’un homme « emboité dans un petit cheval d’osier » et portant un bonnet orné de grelot : le sot des canonniers ou encore "l'baudet décaroché". Venaient ensuite des chars de triomphe, la roue de la fortune, emblème de la corporation des charrons et tonneliers et la famille Gayant.

 

La roue de la Fortune

 

Le 6 juillet 1667 Douai devient française ; l’évêque d’Arras institue une nouvelle procession pour fêter l’entrée des Français dans la ville sans la famille Gayant jugée trop profane et trop espagnole.

 

Non sans mal, la famille Gayant ne revient qu’en 1801 au grand complet : Mr et Mme Gayant, Jacquot, Fillon et Binbin ; leurs costumes actuels datent de 1821.

 

Gayant et sa famille, Douai. Souvenir du concours international de 1869

dimensions : 30 x 49 cm technique : gravure

 

La description la plus lointaine de Gayant date de 1530 et décrit le personnage comme faisant vingt-deux pieds de haut, portant le costume de l'homme de guerre féodal avec casque, lance, bouclier, armures, mains gantées.

Aujourd’hui Mr Gayant mesure 8,50m et pèse 370kg : il lui faut 6 porteurs

Mme mesure 6,25m et pèse 250kg : à aussi 6 porteurs sont nécessaires

Jacquot mesure 3,40m pour 80kg : 1 porteur

Fillon mesure 3,15m pour 70kg : 1 porteur

Binbin mesure 2,40m et pèse 50kg : 1 porteur

 

#GENEATHEME 06/2024 - Fêtes de Gayant

#GENEATHEME 06/2024 - Fêtes de Gayant

#GENEATHEME 06/2024 - Fêtes de Gayant

 

Les fêtes de Gayant se déroulent aujhourd'hui sur une dizaine de jours à partir du dimanche qui suit le 5 juillet : cortège, manèges, brocante et manifestations en tout genre !

 

Les géants et les fêtes de Gayant ont été classés sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel par l’Unesco en 2005. 

Les fêtes attirent chaque année près de 100 000 visiteurs.

 

#GENEATHEME 06/2024 - Fêtes de Gayant

 

Sources

Une résurrection de Gayant de A. Crapet

https://www.bougeons.fr/monsieur-gayant-de-douai/

http://gazette.terre-de-geants.fr/

https://www.fetesdegayant.fr/un-peu-dhistoire

https://dunkerqueetsaregion.blogspot.com/p/dunkerque-et-sa-region-la-ducasse.html

http://gazette.terre-de-geants.fr/2019/10/douai-gayant-et-sa-famille-2-juillet-1913-les-fetes-de-gayant/

 

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#GENEATHEME 05/2024 - Sophie Amélie Lapiere (SL)

8 Juin 2024 , Rédigé par srose

 # Généathème de mai : mon double généalogique

 

Je n’ai pas trouvé d’ancêtres s’appelant Séverine, prénom assez récent finalement, je n’ai don pas d’homonyme parfait

Mais l’une de mes ancêtres porte les mêmes initiales que moi !

 

Il s’agit de Sophie Amélie Lapiere

C’est ma 4 fois arrière-grand-mère dans la branche maternelle

 

#GENEATHEME 05/2024 - Sophie Amélie Lapiere (SL)

 

 

Elle est née en 1784 à Ypres. A cette époque il s’agissait d’une ville des Pays Bas.

Sa famille

Son père, Antoine Bénédict Lapiere, a été perruquier et marchand de beurre. Il est né le 21 mars 1761 et décèdera après sa fille à Ypres, le 28 mai 1845 à l’âge de 84 ans.

Sa mère se nomme Marie Thérèse Bondue, née vers 1759 près d’Ypres dans la ville de Vlamertinge et est décédée à Ypres le 12 janvier 1802

Sophie a au moins une sœur, Rosalia qui est née vers 1793 à Ypres et qui mourra le 20 septembre 1849 à Ypres.

 

Sa vie

Elle est dentelière et se marie à 32 ans le 1er mai 1816 à Ypres avec Charles Louis Théry, né le 6 juin 1792 à Lille, soldat à la 11ème division, journalier et filtier. Il a fait les guerres napoléoniennes notamment la guerre d’Espagne et fut blessé en 1813. Il sera amputé du bras droit. Il reviendra vivre à Lille mais mourra aux Invalides le 27 novembre 1844 après y être resté 6 mois. Il avait 52 ans.

Elle meurt à Lille le 24 juillet 1827 à l’âge de 43 ans

Elle demeurait au moment de sa mort 27 rue Doudin à Lille

 

Ses enfants

Elle a eu avec Charles Louis 4 enfants :

Louis Désiré né le 5 septembre 1817 à Lille et décédé 5 mois plus tard le 28 février 1818

*  Henriette Antoinette Louise née le 8 mars 1819 à Lille et morte à 11 ans 17 janvier 1831 à Lille, à l’hôpital Saint Sauveur ; il ets indiqué dans son acte de décès qu’elle était dentelière…

* Louis Henry, mon arrière arrière grand père, né le 8 septembre 1821 à Lille et décédé à 73 ans le 5 février 1895 à Haubourdin ; il fut cultivateur de coton en Algérie puis revenu en France il sera cabaretier et fabriquant de chaises

Clémentine Eugénie née le 22 janvier 1824 à Lille et morte le 24 février 1907 à Lille ; elle était concierge.

 

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#GENEATHEME 03/2024 - Insolite à Frouzins !

23 Mars 2024 , Rédigé par srose

 

#Généathème de mars : archives insolites 

 

Vu dans le journal La Croix des dimanche 27 et lundi 28 août 1905 :

"Les ouvriers de Mr Dupré, propriétaire du château de Frouzins, ont trouvé noyé dans le vivier, un homme d’une soixantaine d’année, pêcheur de grenouilles. On croit qu’il s’appelle Cassagne ; la mort semble être accidentelle"

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#GENEATHEME 01/2024 - Mon sosa 2024

21 Janvier 2024 , Rédigé par srose

 

Je découvre l'idée du #généathème que je trouve très intéressante et pour démarrer cette année 2024, je vous fais découvrir mon sosa 2024 !

 

Il s'agit de Jean Baptiste Fénart né vers 1675 peut être à Ennetières en Weppes dans le Nord de la France.

Il était laboureur à Armentières (revue Nord Généalogie 1988, n°92)

Il est mon aïeul au niveau de ma branche maternelle

 

Mon sosa 2024

 

 

Il s'est marié une 1ère fois le 30 juillet 1698 à Ennetières en Weppes avec Marie Catherine Flouret (née vers 1675)

Il a eu au moins trois enfants de cette union nés dans le village d'ennetières:

- Albert né le 1er janvier 1699 soit 6 mois après le mariage de ses parents

- Marie Madeleine née le 20 novembre 1700 

- Jean François né le 9 janvier 1703

 

Il s'est marié une seconde fois le 4 février 1714 à Ennetières en Weppes avec Marie Anne Lerminet, elle même née le 28 novembre 1695 dans cette ville. (Acte de mariage - FENART-LERMINET - ADN en ligne - 5 Mi 042 R 064 )

Un contrat de mariage a été passé (2E3/7883 acte 2) chez Maître Antoine Richard Lesaffre, notaire à Ennetières

 

De cette union sont nés :

- Thomas né le 23 décembre 1714 - Référence n° 211800226717120076 / CHGW Genealo 59-62-B

- Jean Baptiste né le 23 janvier 1716 - Référence n° 211800226682520076 / CHGW Genealo 59-62-B, mon ancêtre

- Jean Antoine né le 20 décembre 1719 à Armentières

- Marie Jeanne Isbergue née le 25 décembre 1721 à Armentières, décédée le 4 décembre 1800 à Radinghem en Weppes ; elle était domestique à l'abbaye de Loos

- Marie Anne Joseph  née le 3 mars 1724 à Armentières, décédée le 10 mars 1800 à Armentières

- Marie Rose née le 26 février 1726 à Armentières

- Pierre Albert né le 26 décembre 1727 à Armentières

- Marie Catherine née le 1er décembre 1730 à Armentières et décédée das la même ville le 27 décembre 1771 des suites de ses couches

- Philippe Joseph

 

Son fils Jean Baptiste né en 1716 épousera en 1755 Jeanne Thérèse Gruson et de fil en aiguille on arrivera jusqu'à moi !

Jean Baptiste Fénart 1716-1780

             

Pierre Joseph Fénart 1764 -1809

             

Sophie Augustine Joseph Fénart 1803-1861

             

Henri Joseph Haage 1833-1932 

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Léonie Marie Haage 1875-1916

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Marie Thérèse Boutry 1899-1968

             

Danielle Jeanne Denise Théry 1922-1998

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Janine Thérèse Léontine Delannoy 1945

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Séverine Legros 1971


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Famille Marin : de la Martinique à Frouzins

3 Janvier 2024 , Rédigé par srose

 

Nous avons vu que le château de Montbel appartenait à la veille de la Révolution à Monsieur de Marin, ancien intendant du roi à la Guadeloupe.

 

Famille Marin : de la Martinique à Frouzins

Chateau de Montbel - Frouzins

 

Je n’ai aucune idée de la façon dont il se retrouva à Frouzins mais j’ai trouvé quelques informations intéressantes sur lui.

Remontons sa généalogie en commençant par le plus vieil ancêtre que j’ai retrouvé : André Marin, son aïeul, baptisé le 20/01/1644 à Toulon et mort entre 1716 et 1731.

Il était écrivain de la Marine à Marseille en 1675, écrivain des galères en 1679 et écrivain principal des galères en 1697. Il épousa en 1680 à Marseille Lucresse Blanque (Blanca).

 

  Il eut 12 enfants dont Jacques Marin, né le 3 juillet 1682 à Marseille et décédé le 5 avril 1760 à Saint Pierre Fort en Martinique.

Jacques se rendit en Martinique en 1706 comme secrétaire de l’intendant de Vaucresson, commissaire général des galères à Marseille et intendant des îles d’Amérique. Il devint plus tard commissaire ordonnateur et subdélégué de l’intendance à la Guadeloupe, premier conseiller supérieur des îles du Vent.

Il épousa le 1er août 1719 Catherine Elisabeth de Lagarigue de Savigny, née le 6 mai 1700 à Saint Pierre Fort et décédée le 29 octobre 1768 à Saint Pierre Fort), fille de Savinien Michel, chevalier de Saint Louis, lieutenant du roi à la Guadeloupe.

  Il eut 4 fils :

  • Guillaume Marcel, officier des troupes de la marine, Marin de Saint Philippe, mort à la mer en allant à Sainte Lucie,
  • un autre perdu à la mer dans un bateau du roi lors de l’ouragan de septembre 1756 en passant à Ste Lucie,
  • Marin de Saint Philippe, mort à la mer le 30 octobre 1763 en allant à Ste-Lucie où il était nommé commissaire subdélégué général,
  • et notre Jacques Michel de Marin (la particule apparait), seigneur de Montbel à Frouzins.

 

Jacques Michel de Marin est né entre 1719 et 1723 en Martinique et il est décédé à Frouzins, à des milliers de km de là, le 28 septembre 1788.

Il avait épousé Louise Thérèse Lemercier de Beausoleil en 1750 (elle est née le 3 juillet 1734 à Petit Bourg). Elle mourra en avril 1817 à Toulouse au 27 de la rue du Taur à l’âge de 83 ans. Son décès fut déclaré par ses voisins : un cordonnier et un tailleur d’habits.

Famille Marin : de la Martinique à Frouzins

Rue du Taur, l'église du Taur, Toulouse

 

Jacques Michel de Marin était cadet à Rochefort, écrivain ordinaire à la Guadeloupe, commissaire ordinaire de la Marine au département de Rochefort, chevalier de St Louis.

Il acheta le 14 novembre 1767 le domaine de Monbel à Frouzins à la Dame de Calvel de Ladoux.

Jacques Michel précisera dans son testament daté de 1784 qu’il doit à Madame de Beausoleil son épouse, la somme de 270 000 livres ; il lui lègue en outre tous ses meubles meublants, effets et argenterie et la jouissance de la part d’un de ses héritiers jusqu’à sa majorité.

Il fut maintenu dans sa noblesse le 8 août 1786 par arrêt du Conseil de l'Assemblée particulière de la Noblesse de Provence, avec son frère Marie Guillaume Marcel de MARIN.

 

 → → Il eut 6 enfants :

  • Louise Thérèse Jacquette Marin, née le 1er décembre 1753 à Basse Terre et morte le 22 septembre 1758 à Port Louis à l’âge de 5 ans.

 

  • Jacques Michel François Marin dit Yphise, né le 14 mars 1759 à Port Louis et mort le 16 avril 1841 à Frouzins ; mousquetaire du roi dans la 1ère compagnie, gouverneur de la ville de Montesquieu (diocèse de Rieux) en 1768, chevalier de St Louis, officier de Bresse en 1790, conseiller général dans l’arrondissement de Haute Garonne de 1820 à 1829. Il a épousé le 8 février 1796 à Frouzins Elisabeth Pascale Darboussié et eurent :

                   - Armand Louis de Marin, capitaine d’infanterie, né à Toulouse en 1797 et mort à Auriac en 1871.

                   - Philippine Sophie de Marin, née en 1800 à Toulouse et morte le 4 juin 1866 à Auriac ;

                     elle épousa le 7 octobre 1817 à Frouzins messire Marc Antoine Marcellin de Bonnefoy

                   - Marcelline Louise Marie Marin née le 26 septembre 1805 à Frouzins

                   - Philippe Elisabeth Marin né le 13 octobre 1809 à Frouzins.

           

              ⇒ Jacques Michel François de Marin sera maire de Frouzins à compter du 9 octobre 1810 

                  Il sera à nouveau désigné maire en 1821 et en 1826;

                  Il quittera ses fonctions le 20 octobre 1830 à l'âge de 70 ans.

 

  • Philippe Louis Marin, chevalier de Marin dit Acanthe, chevalier de St Louis, seigneur de Montbel, lieutenant dans les carabiniers en 1790. Il est né le 17 juin 1760 à Port Louis et est mort après 1819. Il vit à Frouzins pendant la Révolution et y est mentionné comme agriculteur ; il habitera ensuite Toulouse, 27 rue du Taur avec sa fille Blanche. Il épousa Marie Lazare Sophie de Marin, une cousine ; 

- il eut Blanche Thérèse Marin née en 1794 à Frouzins et morte des suites de couche le 11 mars 1819 à Toulouse. Suite à une dispense pour mariage, elle a épousé en 1815, son oncle, Michel Louis Marcel de Marin, colonel de cavalerie de 25 ans son aîné, bienfaiteur de la commune de Saint Lys.

 

  • Théophile Louis Nicolas Marin, né en 1763 à Port Louis et mort en 1764.

 

  • Pierre Louise Claire Marin, née le 21 avril 1768 à frouzins, au château de Montbel ; elle épousera le 29 septembre 1789 à Frouzins le très haut et très puissant seigneur Marc Antoine Marguerite Bonaventure de Gavarret Rouaix, chevalier seigneur de St léon et Caussidières. Ils eurent :

- Antoinette Pierre Sylvie Louise Céleste de Gavarret Rouaix née en 1790 à Toulouse et morte en 1855 à Roquettes ; elle épousa Jérôme Alexandre Xavier de Thonel d’Orgeix dit chevalier d’Orgeix, chevalier de Charles III d’Espagne 

 

  • Marie Théophile Marin née le 24 janvier 1770 à Frouzins, morte en 1784 à Toulouse (paroisse du Taur) à l’âge de 14 ans.

 

Sources

Généalogie et Histoire de la Caraïbe - MARIN (Martinique et Guadeloupe), descendance d’officiers de plume de la Marine Agnès de Limairac Jeannerod

 

 

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Jean Pujol au Canada

3 Janvier 2024 , Rédigé par srose

 

Jean Pujol est né le 8 février 1723 à Frouzins

Son père est François Puiol, brassier, "travailleur" ; il épouse le 15 juin 1716 à Frouzins Doumenge (Dominiquette ou Monique) Sartres (décédée à Frouzins le 9 octobre 1763)

 

Il a 6 frères et soeurs

- Bertrand né à Frouzins le 2 septembre 1717

- Jean né le 27 mars 1720 à Frouzins

- Raymonde née en 1726 à Frouzins

- Marie Magdelene née à Frouzins le 30 mars 1730

- Jeanne Marie née 10 juillet 1733 à Frouzins et décédée dans la même ville le 16 juin 1806

- Françoise née à Frouzins le 17 juillet 1738 et décédée dans la même ville le 8 juin 1801

 

Jean a un curieux destin puisqu'il se retrouve au Canada et y épouse le 9 janvier 1758 à Montréal Anne Marguerite Barthe, née vers 1738 et décédée à Montréal le 28 juin 1760. La première mention de Jean au Canada date de 1755.

 

Jean Pujol au Canada

Vers 1760. Vue de Montréal depuis l'est. Carington Bowles.P9.

BAnQ Vieux-Montréal. Collection initiale. P318,S4,

 

Les parents de Marguerite viennent de France et ont traversé l'Atlantique à un moment donné de leur vie alors qu'ils ne se connaissaient pas, du moins pas à ma connaissance

- Théophile Barthe, son père est né à Tarbes vers 1695; il est armurier du roi

- Marguerite Charlotte Alavoine, sa mère, est née le 6 juin 1693 à la Rochelle; ils se sont mariés à Montréal le 18 mars 1721

Six enfants vont naître de cette union : trois fils qui manifestement vont migrer vers ce qui va devenir les Etats Unis puisqu'ils se marieront en Louisiane pour l'un et dans le Michigan pour les deux autres. Les 3 filles vont rester à Montréal.

 

Jean est sergent dans les troupes de Montcalm, régiment de Béarn, compagnie de Bernard, dans le cadre je suppose de la guerre de 7 ans (de 1756 à 1763) qui oppose l'Angleterre à la France.

 

Jean Pujol au Canada

Uniforme d' un régiment d' infanterie royale française de 1757. De: „LES UNIFORMES ET LES DRAPEAUX DE L'ARMÉE DU ROI“ Marseille 1899

 

Il rentre en France après le décès de sa femme en 1760 et d'un enfant mort né.

 

PUJOL / PUIOL, Jean 330047
Statut Marié
Date de naissance 08-02-1723
Date de baptême 11-02-1723
Lieu d'origine Frouzins (St-Germier) (Haute-Garonne) 31203
Lieu actuel Frouzins
Parents François PUIOL et Doumenge ou Dominiquette Sartré
Métier du père Brassier
Date de mariage des parents 15-06-1716
Lieu de mariage des parents Frouzins (St-Germier) (31203)
Première mention au pays 1755
Occupation à l'arrivée Sergent des troupes de Montcalm, rég. de Béarn, cie de Bernard
Date de mariage 09-01-1758
Lieu du mariage Montréal (Notre-Dame)
Conjoint Anne-Marguerite Barthe
Décès ou inhumation France, après 1760
Remarques Un frère homonyme est baptisé à Frouzins (St-Germier) le 28-03-1720. Sa mère, Dominiquette Sartré est inhumée à Frouzins le 09-10-1763 à l'âge de 70 ans. Au mariage du migrant, sa mère porte le prénom de Monique. Il rentre en France en 1760 à la suite du décès de sa femme et d'un enfant anonyme.
Identification* DGFC, vol. 6, p. 471
Chercheur(s) Romain Belleau
Date de modification 2015-08-18

 

Sources 

https://www.fichierorigine.com/recherche?numero=330047

AD 31 en ligne

 

 

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Jean PONS

3 Janvier 2024 , Rédigé par srose

 

Jean Pons est né le 13 août 1880 à Muret

Ses parents sont Denis Pons et Marie Gélis, habitant Frouzins en 1900

Jean habite également Frouzins en 1900 et est cultivateur.

Il est brun, yeux châtain, mesure 1,68m et sait lire, écrire et compter

En 1901, il est incorporé au 10ème régiment de Dragons

Il épouse le 9 janvier 1906 à Frouzins Claire Comminge, née à Seysses le 13/9/1880

Sa soeur, Marguerite Pons, épouse François Labat Gaston qui fera la guerre 14/18 avec ses frères Paul et Pierre 

Il est rappelé à l'activité le 11 aout 1914. il a 34 ans

Il passe au 23ème régiment d'artillerie en 1917

 

 

Jean PONS

 

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